Chat (Larousse - G.D.U. XIXe siècle)/Iconographie

De Wicri Animaux
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Iconographie

Larousse - G.D.U. XIXe siècle - I. A. - Tome 3, page 1067.jpg[1067] Chez les Egyptiens, le chat était considéré comme l'emblème du Soleil ou d'Osiris, et la chatte, comme celui de la Lune, d'Isis-Bubastis ou de Diane. On disait que la Lune était accouchée du chat, et que Diane en prit la forme lorsque les dieux, s'il faut en croire les .poètes, se transformèrent en animaux pour fuir la persécution des Géants.

Suivant M. Alex. Lenoir, Horus-Apollo est le premier qui ait fait du chat un animal solaire, il rapporte que le matin, au lever du soleil, la prunelle du chat s'étend un peu, qu'elle s'at- rondit à midi, se rétrécit le soir, et qu'elle semble, pendant le jour, prendre des formes variées, en raison des positions du soleil.' Il ajoute que c'est là ce qui a fait consacrer le chat au Soleil, de même que le scarabée à forme de chat et placer cet animal près de la statue du Soleil, a Héliopolis. La déesse Isis avait à Bubaste un temple où on l'adorait sons la forme d'une chatte et sous lenom d\Elurus.

Ovide appelle cette chatte « sœur de Phcebus. Les trois oùTquatre portées que les chattes ont par année, aux éqamoxes et aux. solstices, en ont fait un symbole de la fécondité à laquelle présidait Isis-Rhéa. Parmi les antiquités égyptiennes qui sont parvenues jnsqu à nous, on voit de nombreuses idoles du chat, en bronze, en terfSkémaillée, en pâte, en bois; plusieurs de ces idoles représentent des chattes allaitant leurs petits ou jouant avec eux. Au musée du Vatican, dans la Salle des animaux, il y a plusieurs belles figures de chat en bronze et en marbre, une entre autres représentant un chat effrayé, parfait d'attitude. Une mosaïque antique du musée des Etudes, à Naples, nous montre un chat sur le point de dévorer une caille.

Parmi les meilleures représentations que l'art moderne nous offre des animaux dont il s'agit, nous citerons :

  • un Combat de chats dans une cuisine, tableau de Paul de Vos, au musée de Madrid :
  • 1e Combat d'un chat avec un chien, gravé par Basan, d'après Bernaert Nicasius;
  • un Chat tigré guettant une souris, chef-d'œuvre de G. Dov, au musée de Dresde;
  • un Chat volant du gibier, charmante peinture* d'Hamilton, a la pinacothèque de Munich (Mth. par C. Auer) le Concert des chats et des singes,

célèbre composition de Téniers, gravée par Q. Boel (même musée); Un Chat donnant la chasse à une souri», belle estampe de C. Viss- cher la Tête d'un chat, admirable gravure de W. Hollar; un Chat endormi et un Chat tenant un poisson, gravures de Biootelingh par Ch. Dupuis, d'après Eisen une Jeune fill»\ montrant une souris à son chatj joli sqjet gravét par Bartsch, d'après Angelica Kauffmann;!

  • l'Aigle et le chat, curieuse estampe du peintre anglais Barlow, représentant un fait dont cet artiste fut témoin en Ecosse, un aigle

aveuglé par un 'chat qu'il avait enlevé et re-l tombant a terre avec lui; le Chat et les deux moineaux, traduction en peinture de là fable de La Fontaine, par M. David de Noter (Sa- Ion de 1835) Chat et chien, amusante compo- sition de M. Verlat (même exposition) une Chatte allaitant ses petits, groupe en marbre exposé par M. Frennet, en 1840 et -1855, etc.

M. Th. Gautier dit à propos de ce dernier ouvrage :

il est vraiment incroyable que le marbre s'assouplisse au point de

poil soyeux et 1 anatomie moelleuse du chat.

Les petits fouillent sous le ventre de leur mère et la tettent avec une ardeur et une gourmandise amusantes. »

Citons encore un charmant tableau, exposé au Salon de 1865 par M. L.-E. Lambert, sous ce titre Un hor- loge gui avance; une famille, de jeunes chats et leur im- prime des mouvements accélérés qui n'ont rien de régulier.


Détails

Paul de Vos - Cats Fighting in a Larder.jpg