Buffon illustré de la jeunesse - 1893/Reptiles etc/Lézards/Crocodile
Le crocodile
Le crocodile
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Incapable de désirs très ardents, il ne ressent pas la férocité. S'il se nourrit de proie, s'il attaque même quelquefois l'homme, ce n'est pas, comme fait le tigre, pour assouvir un appétit cruel, pour obéir à une soif de sang que rien ne peut étancher, mais uniquement pour satisfaire des besoins d'autant plus impérieux, qu'il doit entretenir une masse plus considérable.
La forme générale du crocodile est assez semblable, en grand, à celle des autres lézards, sa tête est allongée, aplatie et fortement ridée, le museau gros et un peu arrondi au-dessus est un espace rond, rempli d'une substance noirâtre, molle et spongieuse, où sont placées les ouvertures des narines; la gueule s'ouvre ,jusqu'au delà des oreilles; les mâchoires ont plusieurs pieds de longueur.
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Les dents sont quelquefois au nombre de trente-six dans la mâchoire supérieure et trente dans la mâchoire inférieure. Elles sont fortes, un peu creuses, pointues, inégales en longueur, et un peu courbées en arrière leur disposition est telle que, quand la gueule est fermée, elles passent les unes entre les antres.
La mâchoire inférieure est la seule mobile dans le crocodile, ainsi que dans les autres quadrupèdes.
La nature a pourvu à la sûreté des crocodiles en les
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revêtant d'une armure presque impénétrable. Tout leur
corps est couvert d'écailles excepté le sommet de la tête,
où la peau est collée immédiatement sur l'os.
Les caïmans ou alligators, originaires des grands fleuves de l'Amérique, ont le museau large et obtus, les dents très inégales, les pieds à demi palmés ils atteignent à quatre ou cinq mètres de longueur.
Les gavials ont le museau étroit, allongé, surmonté d'une protubérante particulière.
