Bibliothèque de l'École des Chartes (1856) Louis Lacour (partie II)

De Wicri Agronomie

Traité d'économie rurale composé en Angleterre au treizième siècle [second article].


 
 

Titre
Traité d'économie rurale composé en Angleterre au treizième siècle (second article).
Auteurs
Louis Lacour de La Pijardière
Dans
Bibliothèque de l'école des chartes. 1856, tome 17. pp. 367-381.
doi
10.3406/bec.1856.461862
En ligne

La présente page propose une transcription pseudo-diplomatique[a 1], c'est à dire respectant le plus possible la graphie et la mise en page du "Traité d'économie rurale composé en Angleterre au treizième siècle [second article]" de Louis Lacour de La Pijardière.

Il faut cependant noter que nous n'avons pas respecté la mise en page des notes de bas de pages qui sont toutes réunies à la fin de l'article à la différence de l'article original. La numérotation des pages du livre original est indiquée entre crochets. Ainsi, l'indication [125] dans le texte (ou en haut d'une page) marque le passage de la 124ème à la 125ème page.

Le Traité d'économie rurale composé en Angleterre au treizième siècle a été divisé en deux articles par Louis Lacour, cette page ne présente que la seconde partie, vous pouvez lire le début de l'article sur la page Bibliothèque de l'École des Chartes (1856) Louis Lacour (partie I).

Le tome complet de la Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, tome deuxième, quatrième série, dans lequel se trouve cet article est disponible en ligne sur Goggle Books et Gallica.

Notes

  1. La transcription pseudo-diplomatique consiste à reproduire autant que possible la mise en page de l'auteur. En l'absence de logiciel spécifique, il est cependant difficile, voire impossible, de présenter certaines marginales (écrites à l'envers, en diagonales, etc.) à leur place exacte, de respecter scrupuleusement la graphie de certains mots, de reproduire les dessins…
    Définition reprise de Françoise Leriche et Cécile Meynard , « Introduction. De l'hypertexte au manuscrit : le manuscrit réapproprié », Recherches & Travaux, 72 | 2008, [En ligne], mis en ligne le 15 décembre 2009. URL : http://recherchestravaux.revues.org/index82.html. Consulté le 28 février 2012.

Transcription pseudo-diplomatique

[367]

TRAITÉ


D'ÉCONOMIE RURALE


COMPOSÉ EN ANGLETERRE AU XIIIe SIÈCLE[N 1][C 1].
(Fin.)


20. De changer estor.

Vostre estor un foiz del an fetez trier, entre la Pasqe et Pentecost, c'est assavoir, voz boefs, voz vaches, videlx et agnelx et voz chivalx charetters ; lez bons retenez et lez autres oustez, et ceux qi ne sont raye à retenir metez lez pur engresser et ensy gaynerez. Et sachez qe plus coste le malveys boef qe le bon, qar s'il soit boef overable, il covent de lui regarder plus q'un autre et del esparnir, et de tant com il est esparniz , les autres sont grevez par sa defaute. Et si achatez vostre estor par entre la Pasche et la Pentecoste, qar adonqes sont bestes megrez et bon marchée. Et voz chivalx changez devant q'ilz soint recreuz, vielx on maymez, et donqes en sesoun autres achatez et de petit vous lez releverez.

21. De mettre estor au ferme.

Si vous pensez de mettre l'issue de vostre estor au ferme, vous devez prendre chescune vache III s. VI d. et aquiter la disme et salver la vache ; et la troie vous doit rendre VI s. VI d. et aquiter la disme et sauver la truie ; et chescune mière owe vous rendra VI d. obole cler ; et chescune geline III d. par an cler ; et X qartiers dez pommes et dez peirs vous respondrent d'un tonel de ciser ; et I qartier de noys de IIII galons d'oylle ; et chescune rouche vous doit respondre de II rouches par an de lour issue, l'un parmy l'autre ; qar asquns rendent et asqunz ne font mye, et en asqun lieu lour donne homme à manger, et si poet homme pestré VIII rouches de tout le iverne d'un galoun de meel ; et si [368] vous ne quillez fors qe en deux anz, si averez de chescun rouche II galons de meel.

22. De bien garder estor.

Cornent homme doit estor garder, n'est pas mal si vous le savez ; qar voz gentz, qant il sevent qe vous le savez, ilz se peneront de mielx faire. Voz bestez de la charue véez q'il eyent suffisante pasture pur faire lour overaigne, q'ils ne soint mys trop à dessouz, qar vous metterez grant costage d'eaux relever, dont vostre gaynage en serroit adereré. En mesoun ne lez metez mye en tenps pluyouse, qar une eschaufure vient par entre le quyr et lez pelx, et entre quir et layne, qi tourne à grant damage dez bestez. Et voz estottes eyent provendre de custume, qi lour soit doné de grant jour et cler par la vewe de messer ou de provost, et le medlez ove un poi de paille de furment ou d'aveyne, et ne mye ove paille d'orge, qar il y ad trop dez arrestez qi houeront lez bouches dez chivalx. Et forage ne soit doné as boefs à grant quantité à un foitz, mais poi et sovent, et adonqes le mangeront bien et poi dégast[er]ont, et qant yl ad grant qantité devant eaux, ils mangent lour saulée et puis seont et ronngent, et par la suffleure de lour aleyne comencent à hayr le forage et le gastent. Et lez estottes, qant ils soient warez, soient chescun jour correiez, qar ceo lour fait molt grant bien. Et lez boefs q'ils soient d'un torsoun chescun jour bien frotez, et partant amenderont. Et voz vaches q'ils eyent pasture suffisant, qe lour blank ne soit amenusez ; et qant les veals mals sont veallez, q'ilz eynt lour leet entièrement un moys à plus, et al chef del moys lour tollez un tréoun, et ensy de semaigne en semaigne un tréoun, et adonqes lettront ils VIII semaignes, et puis metez forage devant eux, si q'ils puissent prendre à manger. Et le veal femelle eyt le leet entièrement III semaignes, et puis lez tollez lez tréons com as lez mals. Et q'ilz eyent d'ewe en tenps de seversoun deyns mesoun et dehors, qar plusours morrent de la maladie de polmoun pur defalte d'ewe. Et s'il y ad nulle beste qi comence à feblir, metez lez costages pur lui sauver, qar homme dyt : « Benet soit le dener qi sauve la libre. »

23. Dez bestes femelles.

Et fait assavoir qe la jumente va del hure qe ele est assailli [369] XLIX semaignes devant q'ele eyt poleyn, et la vache XL semaignes jesqes ele eyt veal, et la owe XXI semaignes devant q'ele eyt agnel, et la truye poet porceller deux foitz ou trois par an si ele soit bone, et solonc ceo q'ele est bien gardé si respondera de plus ou de meyns.

24. De trier vaches et de savoir leur respounte.

Si lez vaches soint triez et lez malveises ostéez et lez vaches soint peus de pasture de marreys de saline, donqes devent II vachez respondre d'un pois de formage entre la Pasche et la Seint-Michel et de demi galoun de beure chescun semaigne ; et si eles soint peus de pasture de boys et de fauchesoun ou d'estouble, donqes respondrent III vaches d'un pois de formage, et chescun semaigne demy galoun de buyre entre la Pasche et la Seint-Michel sanz rewayn. Et XX mère berbitz qi soient peus de pasture de marreis de salyne deyvent respondre de formage et de buyre com lez III vaches avant noméez ; et si voz berbitz soint peus de fresche pasture ou de warrette , donqes respondrent XXX mères berbitz com lez III vaches. Ore les uns provostz et serjantz contredient ceste chose par resoun q'il mayneient et dévorent et gastent le blank ; qar bien poez savoir qe povre serroit une dez trois vaches de quelle homme ne poet avoir en deux jours un formage qi vault obole, et ceo serroit en VI jours I denier obole, et le VIIme jour de la semaigne n'est pas à conpter pur ceo qe se aidera al gast et à la disme ; ore en XXIIII semaignes par entre la Pasche et la Seint-Michel, c'est assavoir de chescune semaigne I den. obole, ceo serroit III d. ; ore metez la seconde vache à tant et la tierce à tant, et donqes avez vous IX sous : et pur tant poez avoir un poys de formage à commune pris ; et povre serroit la vache de quelle homme n'eust la tierce d'un potel de buyre, et si vaut la galoun VI den., et ensy la tierce d'un potel I dener.

25. Responce de blank.

Et fait assavoir qe c'est la responce de blank dez vaches qe chescune vache respount de lendemayn de Seint-Michel jesqes al primer kalends de maii par XXVIII semaignes, l'un et l'autre jour aconpté, de X deniers pur tout le temps, l'un plus l'autre meyns, qar les uns sont plus tost leteers qe lez autres, et les uns plus tost sèches ; et lez joeuenes ne rendent pas à tant de leet com lez

II. (Quatrième série.)[1]
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[370]

veilles, qar à la secunde porture ele rendra plus qe à la primère ; et de lendemayn de lez primers kalends de maii jesqes le jour de Seint-Michel, par XXIIII semaignez, l'un jour et l'autre aconpté, sont VIIIxx viii jours, et vault l'issue de leet chescun jour qarte, q'amonte III s. VI deners ; et ensy par l'an, l'une sesoun el l'autre aconpté, de chescune vache IIII s. IIII den. del issue de leet. Et fait assavoir qe chescune vache doit respondre entre lez kalends de maii et la Seint-Michel de VI petres de formage, et de chescun VI perez de formage une père de buyre. Et homme doit faire formage de la Seint-Michel tanqe la Seint-Martin ; mais de la Seint-Martyn jesqes lez kalendz de maii, plus profite au seignur de vendre le leet qe de faire formage, qar ataunt vault à vendre un galoun de leet adonqes com trois en estée ou en autre sesoun del an[N 2][C 2].

26. Responce des berbys.

Et par resoun chescune mière berbitz doit respondre del issue de soun leet par tout l'estée, tant com ele est à leter, de VI deners, qar les mières berbitz ne sont mye letters outre l'augst , qar si homme les leteroit, adonqes ilz valdroint le meys et serroint le plus périlloses à iverner , et s'ils soient malades ou febles si letent le meyns. Et si doit la daye respondre d'atant de formage et de buyre d'un galoun de leet dez berbitz com d'un galoun et demy de let de vache : et I galoun de buyre poise VII 1., et XIIII 1. font la perre, et XIIII perres font la waye.

27. L'office de dayerie.

Qaunt al office de dayerie, il vous covient avoir en chescun manoir un daye, homme ou femme, pur garder le menu estor [371] dez leyns com avant est dyt : et s'il soit homme, si doit il faire totez lez chosez com une femme, et droit[N 3][C 3] prendre à XVI semaignes I quarter de blé, et nient plus pur l'avantage du blank q'il y ad, là où lez autres serjauntz prenoLt[2] à XII semaignes le quarter ; et il doit venter tout lez bléez, et de la moiture del jour lui serra fait paiement pur alloer une femme qi lui aidera ; et ils doient venter IIII quarters de furment ou de siègle, VII quarters d'orge, de poys, fèves et d'aveins pur I denier, et touz jours doit homme prendre à quarter ne[N 4][C 4] le quinte outre pur le comble de toute manère du blée : auxint doit homme batre le quarter de furment ou de siegle pur II deners, et le quarter d'orge, de pois et dez fèves pur I dener obole, et le quarter d'aveyne pur I dener, et touz jours alloer al quarte le quinte pur le comble.

28. Le petit estor.

Et si doit la deye prendre garde à tout le petit estor qi demoert en la court, com dez porcelx letanz, dez poons et de lour issue, dez owes, dez chapons, dez coks, dez gelyns, dez pulcyns et dez oefs et de tout lour issue. Et devez savoir qe la truye doit porceller deux foitz ou trois par an, et chescune foitz au meyns VII porcealx ; et chescune owe V oisons par an, et de chescune geline XV oisons dont les trois doint estre faitz capons ; et s'il y ad trop dez pulcyns femeles, si lez changez pur mals, tant com ilz sount joeuenes, si qe chescune gelyne puisse respondre de trois chapons et de IIII gelinz par an. Et covient qe V owes eyent un garce, et V gelyns un сок. Et de chescune panne averez VII poons, et de chescune vache un veal par an, et de chescune mier berbitz un agnel. Et s'il y soit vache ou mière berbitz qi n'ad porté, l'an fait à enquerre par qui défalte ceo est, ou en baillif, ou en provost, ou en le gardeyn pur défalte de garde, ou pur défaute de viande en esté ou en iverne, ou par maladie, ou si le provost le pout avoir changé pur un autre au tenps et ne fist mie ; et s'il soit trové en défalte d'eaux, si soint il chargez pleinement del issue ou de la value ; et auxint si nulle moert en lour défalte, si respoignent ils de la value. Et si est bon d'avoir une femme loial à plus legger coust que homme poet à respondre de tout [372] l'issue des leyus, dez porcelx, dez poons, des owes, dez chapons, dez coks, dez gelyns, des oefs et de la moyte de vente de blée.

29. Norture des berbys.

Ore est à dire de norture dez berbitz et de lour moryne. Véez qe vostre bercher ne soit pas trop irrous, qar par ire voz berbis poent estre vilement chacez, dont ilz poent estre péryz ; et là où lez berbiz se vount pestantz et le bercher va entre eux, et lez berbiz lui vont eschevant, donqes semble q'il n'est pas deboner à eaux. Voz berbiz fètez trier chescun an par entre la Pasche et Pentecoste, et ceux qi ne sont mye à retenir, fètez lez tondre par tenps et marcher dez autrez, et metez lez en enclos de boys ou de pasture où ilz puissent engresser ; et entour la Seint-Johan lez vendez, qar adonqez serra char de motoun en sesoun ; et la leyne d'eaux soit venduz ou lez pelx de ceux qi sont mortz de moryne. Et quant vous averez venduz lez berbiz et le pelx et la leyne, del argent réachatez atantz com vous purrez. Et lez uns gentz despendent lez chars dez moltons mortz de moryne en ceste manère : si une berbiz moert sodeynement, ils mettent lez char en еаwе à tant de hure com de matyn à nonne, et puis le pendent sus à quant l'eawe est escoleye, le font saler et puis bien sécher. Et si nul comence à feblir par la resoun qe lour dents cheent, et si lour dents ne cheont mye, la font tuer, et saler et sécher. Et si voz moltons soient en mesoun pur tempeste, q'ils soient mys par eux meismes, et eyent de plus groos feyn medlez ove forage de furment ou d'aveyne bien batu, qar s'ilz soient débatuz la nuyt par tempest en la faulde, et lendemayn ensement q'ils ne se poent pestre, et puis vignent al herbe tout famillosez, lez forts rebotent lez febles, et transglutent sanz mascher le fein menu ; et le motoun qant il ad mangé son saulée, comence rounger, et ceo qi n'est pas masché ne vient pas à rounge, mais demoert dedeins le corps et purrist dedeins desnaturelement, dont plusours sont péryz. Et sile secage[N 5][C 5], soit mielx, ils le mangent le mielx pur la grossure del forage. Et si vous eyez défaute de pasture, ils pestez de pois, et lez coefs sont bon forage as moltons. Et si lour dents eyent maladie dez vermes, soient il bien arroséez, et puis lez metez en une mesoun bien fermé ensemble à tant de hure com de prime jesqes à nonne, issint q'ils se puissent bien entrechaufer, et ceo est une bonne medicine à la [373] maladie des pokkes. Si vous véez un grant roseie al matyn com ce fuist une tele de iroigne pendant sur l'erbe entre lez festes de Seint-Barthelemeu et de Seint-Martin ne lessez pas voz berbys issir hors de falde en celle sesoun jesqes à tant que celle rosée soit pleinement abatue ; et avant q'ils issent hors de faulde, le bercher lez face lever deins la faulde et voise par entre eaux par amont et par aval, qar si ceo ne soit fait, ils jettront lour fyms en chimynant hors de la faulde, et ceo ne seroit mye pru ; et qe mesmez lez berbiz aillent à lour pasture tanqe lez esteillez se mostrent en le firmament ; qar adonqes ert une bone sesoun à eaux de pestre qant ilz ont longement jeu en lour faulde pur la rosée qi tant ad durrée, qar la rosée du vespre est sayne as berbiz. Et si vous eiez pasture de bruère ou de more qi soit moiste en tenps d'estée, oustez voz berbiz q'ils ne se pestent en celle moisture, qar bien savez qe l'eawe de tiel terrage devient noire ou jaune ou vermaille, et ceux eawes ne sont mye sains : qar si un chival eut beu de celle eawe par aventure, si averoit la chaude pisse ; et lez berbiz qui se pestent en celle pasture, et dégloutent à la foitz de l'esche de celle eawe, par ount il avient sovent qe lour corps comencent à enfler et eschaufer par celle eawe, et primes prenent colour de blank et puis de jaune jesqes en puriture ; qar si vous tuez une de tiel pasture vers la Seint-Michel, vous troverez la vérité ; et si vous lez voillez sauver de celle crétine, de ladite pasture oustez lez et les metez en pasture sèche.


30. Dez agnelx.

Et qant voz agnelx sont agnellez faitez qe le bercher ouste la leyne entour les trenons de la mière, qar sovent avient qe la leyne q'est ataché au bouche des agnelx et demoert illoeqes, ilz le transglutent et puis demoert en lour estomak et par tant sont plusours périz. Et à la Seint-Symoun et Jude fatez trier II dez meillour berbiz et II dez menes et II dez piours, et si vous trovez q'ils ne soint mye sainz, fètez vendre une grant partie as loial gentz par seureté jesqes la hokkeday, et donqes fètez rechater autres pur eux.

31. Dez porks.

Ore avons à dire dez porcs et de lour moryne : vous devez voz porcs trier une foitz par an, et si vous eiez nul qi ne soit [374] sayn, le remuez ; lez noirs ne triez n'eyez, s'ils ne soient de bon lyu. Voz porcs femelles faitez salver si qe eles ne porcellent, dount vaudra le bacoun d'eaux tant com de mal, et en iverne lez susteinez q'ilz ne périssent, et q'ils poent avoir poer de sustenir lour mesmez, qar en trois mois del an averont ilz mestier d'aide, en feveril, marcz et averyl, et en ceaux temps doivent voz truies porceller, si ceo ne soit par mal garder. Une norture dez porcz est d'avoir longue matine et giser sèche. Voz porcelx fètez salver tant come ils aletent et ils crestrent le mielx.

32. Coment vous despenderez voz biens.

Coment vous devez voz biens dispendre voillez ore escouter. Des biens qe Dieu vous ad prestée sagement lez despendez. En mises et despenses devez savoir qatre chosez : la une qant vous devez doner, et coment l'autre, la tierce à qi, la quarte combien. La primère est qe vous devez doner avant ceo qe vous eyez à busoigner ; la seconde est, si vous devez donner ou despense faire, qe vous le facez de bone volunté, et adonqes vous serra la chose alloé au double, et si vous le donez feyntement vous perdez quantqe vous y metez ; la tierce est qe vous donez à celui qi vous poet valer et grever ; la quarte qe vous donez plus ne meyns mais solonc ceo qe la busoigne soit petite ou grande qelle vous avez affaire. Lez pours regardez ne mye pur loenge du siècle, mays pur loenge de Dieu et en honur de lui et dez sez seintz.

33. Vewe d'aconpte.

Vewe d'aconpte fatez ou fètez faire par asqun de qui vous affiez deux foitz en l'an et fynal aconpte al chef del an. Vewe d'aconpte fuist faite pur savoir l'estat dez chosez, com dez issuez, receytez, vendez et achatz et autres despensz ; et sur ceo s'il y eient deners qi soient levez, qe dez mayns dez serjantz soient remuez, qar sovent avyent qe provostz ou serjantz sont dettours à lour meismes, et noment autres dettours qi rien ne deyvent pur colorer lour disloialté, par quoy eyez devers vous lez nouns issint nomez pur countrester lour malice. Et sachez qe ceaux qi autry chose ont en garde, quatre chosez deyvent avoir par resoun : la primère d'amer lour seignur et lui doter, la secunde qant al pru faire deyvent com la chose fuisse lour, la tierce as lez despensez faire, penser qe la chose est à autry, et la quarte qe rien ne [375] facent sanz garrant de seignur. Voz chosez visitez sovent ou visiter faitez, et ceux qi vous servent escheveront le plus de mal faire et se peneront le plus de bien faire : qar lui sages dyt qe celly qi sovent veyt soun désert, si rien ne gaigne rien ne perd.

34. Retenue dez servantz.

Serjaunt qi serra retenuz, trceve[3] piège de loialment servir le seignur et mainparnour de faire amendement dez chosez qi par lui serront meffaitz ou perduz ; nul serjant ne mette autre en soun lieu à nulle chose faire pur lui sanz congé, ne congé n'eyt sanz espécial enchesoun et nient plus en jour de feste qe en autre, pur ceo que meillour garde apent à chescune beste en jour de feste qu'autre jour, pur ceo q'ilz sont hodifs ; as tielx jours soient touz lez chivalx correiez deux foitz le jour, au matin et au soir ; et autrez jours suffist une foitz. Chescun homme et chescun beste eit plein travaille sauve soun estat ; et nulle terre ne soit hudif ne en la court ne dehors. Lez portes de nuyt soint bien fermez de cerrure. Paille qi ne vault az bestz soit mys el fymer pur soi purrir avant q'il soit carié ove lez fyms, qe male herbe ne cresce de ceo, ou soit il sauvé pur destemprer en morter pur faire piastre si mestier soit ; et la bone paille soit bien sauvé pur lez bestes. Et le forage soit vieu qe nettement soit batu et despendu sanz gaster en bestes nécessairs en mesoun. Et come certein nombre soit de meyne, primèrement soit vieu combien de seel et de farine apent à la journeie, et par tiele mesure soit la livrée faite par la daye, par qui soit quilly l'issue dez owes et dez gelyns chescune jour, et hors de lour garde soit mys. Les fyms del colomber soient esparplez en la curtillage, pur ouster malveises herbes. La court soit bien purveue de chescune manère de hustilement q'apent al hostel, et bien soient gardez et de menu estor tantz com puissent estre resonablement sustenuz. Deux porcs soint pur engresser : qant l'un est remuez, l'autre soit mys, et soient del âge d'un an ou demy au meins. Le colomber troiz foitz en l'an soit nette : et c'est assavoir en feverer, juyl et à la Seint-Michel ; et si vende soit dez colombeax, lez fètez vendre partie. Lez vealx, les agnels et lez porcelx maintenant com ils soient severez, soient mercheez. En la court soit un grant corn de cognisance pur aventures qi purrent avenir. Nulle grace soit faite dez custumes appartenanz al manoir ceux en après puissent être cha-[376]-langez pur droit à déshéritance. Deux foitz par entre la Seint-Michel et la Noel, et II foitz par entre Noel et Pasches , et n foitz par entre Pasches et la Seint-Michel soient suys lez charues et lez autres choses overables, pur véer combien poet estre fait le jour resonablement solonc lez jours longs et brefs, et solonc la nature de la terre, et solonc le tenps, et solonc ceo soient lez autrez jours chargez. Et qant le provost ou autre voet visiter la culture de l'arrure, aille en travers de la culture et del un chef al autre et del un corner jesqes al autre, et s'il veie dure terre nient reversée ou abatu del pée, soit le charuer de ceo repris.

35. Ordre del aconpte.

Et qant al aconpte, le seneschal de sa main demesne, ou d'autre loial main conue face titler deux rolles de parchemyn ou trois ou plus, si mestier y soit, et déliverer au provost ou à ceux qi aconpte rendront ; es lez quellez rolles ilz escriverent[N 6][C 6] lez parcelles de lour receits, et de lour despensz, et de lour liverez, et ceo par tailles et par tesmoignance, chescun moys II foits ou trois, solonc ceo q'ils resceivent ou despendent , en présence d'eaux countre qi ils taillent ; et devant eux soit rehercée ceo q'il ad escript ès rollez avant noméez, et par nullez autres rollez soit l'aconpte oy, ne rien hors de ceux alloé à nully, et de ceo soient garniz. Ensement lez tailles soient un foitz el moys visitez et acordez en affermant ceo qi serra entré en lez rolles avant ditz : chescun aconptant jure de ceste forme loialment tenir. Et fétez nombrer lez thravés de chescune manère de blé en augst, et fétez batre de chescune manère de greyn deux thravés, ou trois, ou plus ou meyns, solonc vostre volenté ; c'est assavoir del meillour blée, et del mesne, et del plus feble par owel porcioun, et véez de combien ils respoignent, et par tant poez estimer de combien la grange respondera cel an. Et qant lez blez sont entréez, al provost soit associé ascun loial homme et eyent deux cerrures de cerrir lez huys de la grange, et chescun d'eaux eyt sa clef et nul n'entre sanz l'autre et soient ensemble outre la baterye et le venter et le mesurer, et facent par entre eaux une longe taille sur quelle i[l]s ferront tailler la somme del issue et chescune manère du blé en several taille par soi ; et facent bien garder severalment chescun sa partie de la taille jesqes sur l'aconpte ; et ne soit [377] mye al chef del an en une hure de jour novellez taillez faitz ne forgez par le provost, ou le serjant, ou le granger solonc lour volunté, qar c'est la plus grant déceite q'est faite en issue de grange. Le provost et le granger facent par entre eaux un taille de chescune manère de blé liveré au semail, et à chescune journée soit la liverée taillé par la vewe del serjant ou del baillif, ou d'autre loial homme, lui quel, si mestier y soit, eit taillé countre eaux de la receite de chescun manère du blé, laquelle taille soit reservé jesqes sur l'aconpte pur doute de déceite.

36. Dez bléez despenduz en l'ostel.

De blé despendu en l'ostel, le provost et le granger taillent countre le pistour, et un autre homme y soit de par le panter qi eyt un countretaille par qui il puisse savoir de combien le pestour doit respoundre. Et en meisme la manère soit fait de brées par la vewe de botiller ; et de provendre soit fait taille countre le ferrour ou mareschal. Et dez autres nécessairz despensz du blé en l'ostiel, le provost et le granger facent taillez par entre eaux par la vewe le serjant. Chescun qi prent liveresoun eit une taille de sa receite de terme en terme. Dez garbes liverez as bestes, soient countez combien dez thravés font I quarter, et qe il amonte si soit mys en taille. Le pestour soit au molyn pur le blé mouldre, et veie qe la farine et la flour soint bien hors treyt du bryn.

37. De faire payn.

Et en la fourne y soit un certein pois de XL s. ou de L. s., ou plus ou meyns, solonc vostre volenté, et soit poisé le past de chescune manère de pain par vewe del panter ou d'autre assigné en soun lieu ; et si le past poise L s. le pain fourny poisera XL s., et communément la Vte partie meins qe le past. Et al hors treire du fourn, soit le panter ou autre en soun lieu qi resceive le payn par taille et le nombre de chescune manère de pain severalment ; et veient qantz dez pains vignent del qarter, et par le pois et par le nombre poet homme véer au deux fourneies ou au trois ceo q'appent d'avoir, et si le blée se change en meillour ou en pyr. Et le panter veie qantz dez pains il despendt le jour et à soir, et sur l'aconpte del hostiel soit enrollé le nombre dez payns despenduz, et si lez journées acordent en despensez solonc la meynée [378] par lez despens dez pains ; et par ceo qi remaint de la receyte poet le gardein del hostiel véer si bien soit sauvé ou noun, et auxi ceo q'appent az lez journéez de la semaigne ; solonc l'encrès ou amenuisement de la meyne soit faite la purveance ; et al pain de mene meynée soient mys veschs ou pois ; mais lez veschz vaillent plus, pur ceo qe lez eschales sount plus tenuz qe pois, et meins costent, issint qe la quarte partie ou la quinte soint vesches, et plus y avera d'un quart ensy medlée qe de X busselx autrez et plus durra. Le pain et la cervoise soient de III jours veillz en estée avant q'ils soient usées, et de VII jours en iverne, qar pain chaud et novel cervoise n'ount durrée parentre meynée. Farine de furment et de siègle meintenant com c'est molu soit mys hors dez saks pour refroider, q'il n'eschaufe point, et soit le bryn ostée et mys par soi pur purrir, et puis al chef du moys ou de V semaignes soit quilli la faryne à mettre au pain de meyne, et puis soit le bryn salvé pur medler ove provendre dez hostes ou à pain dez chiens, et puis soit la farine mys en sèche vessel, et bien saké ensemble des mains, et gise trois semaignez on un moys en estée avant ceo q'il soit fourny et VI semaignez ou plus en iverne, et plus longement durra ; mais si vesches soint medlez il ne purra mye tant longement giser saunz empeyrement, et si le blé soit eschaufée soit le past le plus dure. Eawe au past de siègle soit tenue, et à furment soit chaude com vous purrez la main deynz suffrir.

38. De faire cervoise.

Pur cervoise faire, soit le brées fait en la court, et le blé ne soit rouge, n'eschaufé, n'en morty, là le chef ou la racine en issera, qar ceo ne vault rien à faire bréez, ne à semer, ne la cervoise de ceo ne vauldroit à nully pru. En marez est la droite sesoun et la meillour pur faire breys de tout l'an ou au meyns jesqes octobre. Et si vous voillez retenir brais un an ou plus, fétez le bien sècher et mettre en un sèche vessel de la terre, qe lez humours de la terre ne le facent pas moyst ; et al chef de demi an ou plus fetez le venter et remettre et le mouldrez demi an ou plus avant ceo q'il soit bracée, et le plus rendra et le meillour serra ; et qant il est molu soit remys en sain vessel et bien saké ensemble, q'il gise ferme et s'il soit redoné par moisture de la terre, avant ceo q'il soit molu soit mys sur le toral et eschaufée un poi ; et s'il [379] soit par trop ensechi, soit venté et puis moillé d'un poi d'ewe et gise un jour avant q'il soit molu et revendra au poynt, ne pur qant le meins vaudra et le meins rendra pur ceo qe par trop sécher perde sa vertue. Et qant il soit molu soit moillé d'ewe tenue et qant l'en doit bracer, estoise un poi de hure et puis soit mys en ewe chaude com apent et le plus vauldra, et le grout soit le meyns bully et le plus longement estoise de refroidir, et le plus tost soit quilly. Faitez mouldre le brais gros, mais qe le grein soit debrisée assez suffist et adonqes soit l'ewe molt plus chaude, et si par cas soit molue menu le meins vaudra, qar le plus y avera dez lyes : adonqes y mettez eawe tenue, c'est assavoir as C galons de cervoise CL galons d'ewe, pur ceo qe le brais boyt molt. Et d'un quarter d'orge poet homme avoir C galons de cervoise communément, et de II quarters d'aveyne à taunt, c'est assavoir d'un bussel d'orge VIII galons de bone et IIII de squierye, ou plus ou meyns, solonc ceo qe la cervoise est et qe le brais soit bon.

39. Medicine.

Et si par cas le brés soit envenymé issint qe ceux qi le beivent ne le puissent retenir, qant la cervoise est mys en tonel et espurgé, prenez V clowes de gilofre et III racins de guigivère et III costez de cedewale et un poyné de cermontaigue[4] et lez temprez en poudre et metez le en un tonel de XL galons et à plus metez plus, et le plus vauldra. Et le brès soit mesuré par la vewe le botiller et par lui soit mesuré d'ewe chescun tonel, combien il tient dez galouns ou dez sextres, et soit le nombre merché sur l'un chef et l'autre dez tonelx, et par le nombre dez quarters et dez tonelx mesurez poet homme véer à deux bracers ou trois de combien le bracer respondera de chescun quarter, solonc ceo qe le brais est bon ou autre, et solonc ceo soit le botiller chargé.

40. Medicine pur breez.

Et [si] par caas et par male garde vermes soient el brais : pernez un obole de cermontaygne[5] et le trublez bien en un morter et le medlez ove II quarters de brais, et à plus plus, et soit le brais mys sur sèche terre et sur soler où lez vermes s'en isserent, et soint donqes quillez et donez as gelyns à manger. Et si la cervoise soit faite de blé yveré, pernez un poyné del cermontaigne[6], et soit [380] trublé com avant est dyt et mys en le tonel après qe la cervoise soit espurgée à soir sur le gettée, issint qe ceo soit bien medlée ove la cervoise, et si quillera la yveroigne et lez lies auxi, issint qe rien ou poi annoiera.

41. Médicine pur cervoise rouge.

Et si la cervoise soit rouge, pernez II racyns de gingivre et une cost de cedewale, et soient trublez bien ensemble à poudre, et prenez une poigné de bele farine de furment et le medléez ove un galoun de cervoise ou plus, et à soir soit medlé ove la cervoise en le tonel.

Et le seneschal del hostiel veie au matyn combien dez grantz messes dez chars ou de pessoun sount liverez à la cusyne, et le cu respondra de ceo à soir sur soun aconpte ; ensement le pantier et le botiller, avener et touz autres officers auxi bien de pain, cervoise, vin, chaundele, espicerie, provendre et autres chosez come dez deners despenduz en achatz de la cusine ; et autres offices respoignent com dessus est dyt ; et lez cus et lez achatours eient tesmoignance de ceux qi veient et seont lour achat.

42. Les despenses del hostel.

Et le clerc del hostiel chescun nuyt qantla meyne serra départi en présence du mareschal, doit entrer la journeye et lez despensez del hostiel par ordre d'office en office, en la manère qi enseut : primèrement doit escruire le jour qe commence l'aconpte, et l'an, et puis le nombre dez messes à manger et à soper qi lui serront présentez par le mareschal del hostiel, et puis escrivera de grant letre :

PANTERIA,

et le nombre dez payns qi lui serront présentez par le panter, et puis le pris, q'est communément II payns pur I dener l'un parmy l'autre ; et si doit alloer au panter solonc lez messes, c'est assavoir pur II messes trois payns , chescuu pain poisant XL s., et pur lez diners dez enfantz et d'esquiers qi serveront au manger. Et puis escrivera :

BOTELLERIA,

et le nombre dez galons de cervoise et de vyn ou de pommée ou de pirrée s'il y soit, et le pris, c'est assavoir le galoun de vyn [381] IIII deners ou plus ou meyns solonc l'achat, et le galoun de cervoise I denier, l'un parmy l'autre, le galon poisant VIII librez généralx. Et si devez alloer au botiller chescune messe un potel de cervoise et II messes un potel de vyn ; et pur lez diners dez enfantz et dez esquiers qi serveront et pur les entrepots après manger. Et puis escrivera :

COQUINA,

et lez parcelles, si bien d'estor com dez autres achatz, et le pris de chescune chose par soi. Et puis escrivera :

SPICERIA,

et le pois , et le pris solonc l'achat. Et puis.

CHANDELRIA,

et le poys et le pris. Et puis :

AVENRIA,

et puis le nombre dez chivalx et dez busselx ou peks, solonc le usage del hostiel et le pris. Et puis :

FERRURA,

et le nombre dez fers et dez clowez et dez remuers solonc le usage du pays. Et puis si la lavendère on autres soient à liverée, soient lez liverez aconptez ove lez messez. Et puis fètez une somme total de la journeye et de la semaigne et del mois et del an.

Louis LACOUR.

Notes originales et commentaires

Notes originales (issues de l'ouvrage original) Annotation des notes originales
  1. Voy. plus haut, p. 123.
  2. Voici le passage du Fleta ayant rapport au produit des vaches et des brebis : « Cum autem tempore pasturæ bonas vaccas lactrices ab aliis separaverit, bonaque de marisco salso pasci fecerit, ex tunc debet lac duarum hujusmodi vaccarum de una waga casei in XXIV septimanis ex communi consuetudine respondere, necnon et qualibet hebdomada de dimidia lagena butyri. Si autem de pastura bosci, vel prati post falcationem, seu stubulæ post tempus messium, sic erit tanta proficui responsio de tribus vaccis, quemadmodum prædictum est de duabus. Et nisi de tanto responderit, cujus intererit, ipsum tenebit compoti catena eo quod miserrima trium de uno caseo de pretio unius oboli in duabus diebus respondebit, et de denariata butyri per septimanam. Et quod dicitur de trium vaccarum responsione , dici poterit de viginti bidentibus matricibus sane custoditis. » — Éd. de Houard, p. 355.
  3. Pour doit.
  4. Il faut sans doute supprimer ne.
  5. La lecture de ce mot est douteuse.
  6. Pour escriveront.
  1. Voir la première partie de l'article disponible sur la page Bibliothèque de l'École des Chartes (1856) Louis Lacour (partie I)
  2. Le Fleta est un traité de loi écrit en latin par un auteur anonyme sous le règne de Édouard Ier (1239 - 1307) en Angleterre. Il aurait été écrit dans une prison de Londres qui lui a donné son nom. Une version imprimée du Fleta a été publiée par John Selden en 1647.
    * John Selden, Robert Kelham (traduit par) The dissertation of John Selden: annexed to Fleta (1771) Google books.
    David Houard a également repris le Fleta dans son ouvrage Coutumes auquel fait ici référence Louis Lacour :
    * David Houard, Traités sur les coutumes anglo-normandes: qui ont été publiées en Angleterre, depuis le onzième jusqu'au quatorzième siècle ; avec des remarques sur les principaux points de l'histoire et de la jurisprudence françoises, antérieures aux établissements de Saint Louis, Volume 3 (1776) en ligne : Google Books
    On retrouve également ces citations du Fleta dans un autre ouvrage de David Houard :
    * David Houard, Anciennes loix des françois conservées dans les coutumes angloises recueillies par Littleton, Vol. II (1766) en ligne : Google Books ou The Project Gutenberg
    Le passage cité ici se trouve à la page 355 des Coutumes, la citation s'y trouvant est la suivante : « Cum autem tempore Pasturæ bonas Vaccas lactrices ab aliis separaverit, bonaque de marisco falsa pasci fecerit, extunc debet lac duarum hujusmodi vaccarum de una waga casei in XXIV. septimanis ex communi consuetudine respondere, necnon & qualibet hebdomada de dimid' lagena butyri. Si autem de pastura bosci, vel prati post falcationem, feu stubulæ post tempus messium, sic erit tanta proficui responsio de tribus Vaccis, quemadmodum prædictum est de duabus. Et nisi de tanto responderit, cujus intererit, ipsum tenebit compoti catena, eo quod miserrima trium de uno caseo de pretio unius oboli in duobus diebus respondebit & de denariato butyri per septimanam. Et quod dicitur de trium Vaccarum responsione, dici poterit de viginti bidentibus matricibus fane custoditis. »
    David Houard dans Anciennes loix des françois conservées dans les coutumes angloises recueillies par Littleton (p. 49) précise les termes waga : « Mesure qui pesoit huit livres, Assis. Reg. David. Apud Sleneum. » et lagena : « Cette mesure pesoit douze livres d'eau, videlicet quatuor libras de aquâ marinâ, & quatuor libras de lacu vel stagno & 4 de aqua currente & clara. Lagena debet esse in profunditate, sex polices cum dimidio pollicis, in latitudine inferiore debet esse octo pollicum cum dimidio policis & cum spissitudine ligni utriusque partis. Et in rotunditate partis superioris debet esse viginti septem pollicum, & in rotunditate, inferiore debet esse viginti trium pollicum, Ibid. »
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Notes additionnelles

  1. Cette inscription mentionne qu'on est ici dans le deuxième tome de la quatrième série, à savoir que chaque série se compose de cinq tomes et qu'un tome parait chaque année.
  2. Il y a un doute sur l'orthographe de ce terme.
  3. Nous n'avons pas clairement pu identifier l'orthographe de ce terme.
  4. Voir note additionnelle 6.
  5. Voir note additionnelle 6.
  6. Nous avons un doute sur l'orthographe du mot, nous ne savons pas si il s'agit ici d'une erreur de l'auteur ou de variations orthographiques puisqu'on le retrouve sous trois formes : « cermontaigne », « cermontaygne » et « cermontaigue ».