CIDE (2007) Quint

De CIDE

Les technologies Web pour la publication scientifique


 
 


 
Titre
Les technologies Web pour la publication scientifique.
Auteurs
Vincent Quint.
Vincent.quint@inria.fr
Affiliation
INRIA Rhône-Alpes .
In
CIDE'10 (Nancy 2007)
En ligne
http://lodel.irevues.inist.fr/cide/index.php?id=200

Il y a quinze ans, les premiers utilisateurs du web ont été des scientifiques qui cherchaient à faciliter les collaborations internationales. Depuis, le web a beaucoup évolué. Il a gagné pratiquement tous les secteurs de la société moderne, mais le monde de la recherche scientifique a progressivement perdu sa position de pointe dans les usages innovants. Pourtant, de nombreuses avancées ont eu lieu et de nouveaux moyens techniques sont apparus sur le web. Certains sont dédiés aux usages scientifiques, d’autres, plus généraux, offrent des opportunités intéressantes pour la communication scientifique.

La « révolution XML », en particulier, a permis la création de langages et de formats spécifiques, plus riches que la langue véhiculaire proposée par HTML. C’est ainsi que sont nés des formats destinés aux notations scientifiques (mathématiques, chimie), qui offrent des moyens puissants et complets pour échanger des documents scientifiques. MathML, en particulier, vise à la fois une représentation graphique des formules et une représentation abstraite, sur laquelle il est possible de calculer, allant ainsi bien au-delà des usages établis en matière de documents scientifiques.

D’autres techniques permettent de prendre en compte la complexité des écrits scientifiques. Les documents composites, en combinant plusieurs langages XML, donc plusieurs formats spécifiques, intègrent harmonieusement le texte, les notations mathématiques, les graphiques et les images. De plus, le numérique n’est plus considéré seulement comme un moyen pratique de produire ou de simuler des documents imprimés, mais bien comme un support nouveau offrant des possibilités inconnues avec le papier. Les documents deviennent adaptables et dynamiques. Ils peuvent être accédés, indexés, retrouvés, consultés de multiples façons. Ils peuvent être animés et ainsi véhiculer une information plus pertinente pour décrire des phénomènes complexes et évolutifs. Bref, ils tirent largement avantage du support électronique.

Toutes ces techniques sont désormais matures. Des outils facilitent l’accès et l’exploitation de véritables documents électroniques, mais il faut reconnaître que la production de tels documents reste problématique. Des convertisseurs ont bien été créés pour pouvoir utiliser des documents préexistants dans le nouvel environnement du web. Mais, exploitant des formats conçus pour le papier, ils engendrent des documents n’utilisant que partiellement les possibilités nouvelles. Des outils de création différents sont nécessaires pour profiter pleinement des innovations récentes. Quelques éléments se mettent déjà en place. Les techniques d’édition de documents structurés évoluent. Des approches intermédiaires, facilitant la transition, sont expérimentées. Les outils commencent à prendre en charge une partie importante de la complexité des technologies nouvelles, rendant ainsi la tâche de l’auteur plus aisée, tout en tirant avantage d’un nombre croissant de ces technologies. Une nouvelle étape apparaît dans le développement du web, qui va à nouveau faciliter le travail des scientifiques.