Encephale (2020) El-Hage : Différence entre versions

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Cette crise sanitaire devrait nous aider à mieux comprendre la vulnérabilité des soignants à la souffrance psychologique afin de renforcer les stratégies de prévention primaire et la formation aux enjeux psychologiques des soins, de la relation, et de la gestion des situations de crises sanitaires.
 
Cette crise sanitaire devrait nous aider à mieux comprendre la vulnérabilité des soignants à la souffrance psychologique afin de renforcer les stratégies de prévention primaire et la formation aux enjeux psychologiques des soins, de la relation, et de la gestion des situations de crises sanitaires.
 
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Version du 16 mars 2021 à 08:07

Les professionnels de santé face à la pandémie de la maladie à coronavirus (COVID-19) : quels risques pour leur santé mentale ?

[Health professionals facing the coronavirus disease 2019 (COVID-19) pandemic: What are the mental health risks?]


 
 

Auteurs
W. El-Hage(1), C. Hingray(2), C. Lemogne(3), A. Yrondi(4), P. Brunault(5), T. Bienvenu(6), B. Etain(7), C. Paquet(8), B. Gohier(9), D. Bennabi(10), P. Birmes(11), A. Sauvaget(12), E. Fakra(13), N. Prieto(14), S. Bulteau(15), P. Vidailhet(16), V. Camus(17), M. Leboyer(18), M-O Krebs(19), B. Aouizerate(20)
Affiliations
  • (1) Pôle de psychiatrie et d'addictiologie, CHRU de Tours, Tours, France; Inserm, UMR 1253, iBrain, université de Tours, Tours, France. Electronic address: wissam.el-hage@univ-tours.fr.
  • (2) Pôle hospitalo-universitaire de psychiatrie d'adultes du Grand Nancy, centre psychothérapique de Nancy, Laxou, France.
  • (3) Inserm, UMR S1266, université de Paris, institut de psychiatrie et neurosciences de Paris, Paris, France; Service de psychiatrie et d'addictologie de l'adulte et du sujet âgé, centre-université de Paris, hôpital européen Georges-Pompidou, AP-HP, Paris, France.
  • (4) Inserm, UPS, service de psychiatrie et de psychologie médicale de l'adulte, centre expert dépression résistante FondaMental, ToNIC Toulouse NeuroImaging Center, université de Toulouse, hôpital Purpan, CHU de Toulouse, Toulouse, France.
  • (5) Pôle de psychiatrie et d'addictiologie, CHRU de Tours, Tours, France; QualiPsy EE 1901, qualité de vie et santé psychologique, département de psychologie, université de Tours, Tours, France.
  • (6) Pôle de psychiatrie générale et universitaire, centre de référence régional des pathologies anxieuses et de la dépression, université de Bordeaux, CH Charles-Perrens, Bordeaux, France; Neurocentre Magendie, Inserm U1215, Bordeaux, France.
  • (7) Inserm, UMRS 1144, université de Paris, Paris, France; DMU Neurosciences, centre expert troubles bipolaires FondaMental, hôpital Fernand-Widal, AP-HP Nord, Paris, France.
  • (8) Inserm, UMRS 1144, université de Paris, Paris, France; DMU Neurosciences, centre de neurologie cognitive, hôpital Lariboisière, AP-HP Nord, Paris, France.
  • (9) UPRES, EA 4638, département de psychiatrie et d'addictologie, université d'Angers, CHU d'Angers, Angers, France.
  • (10) Service de psychiatrie de l'adulte, centre expert dépression résistante FondaMental, université Bourgogne Franche-Comté, CHU de Besançon, Besançon, France.
  • (11) Inserm, UPS, Toulouse NeuroImaging Center, université de Toulouse, Toulouse, France.
  • (12) EA 4334, Movement Interactions Performance (MIP), université de Nantes, CHU de Nantes, Nantes, France.
  • (13) Inserm U1028, CNRS UMR 5292, pôle universitaire de psychiatrie, équipe PsyR2, centre de recherche en neurosciences de Lyon, université St-Étienne-Lyon 1, CHU Saint-Étienne, Saint-Étienne, France.
  • (14) Service de médecine légale, centre régional de psychotraumatologie Auvergne Rhône-Alpes, groupement hospitalier Édouard-Herriot, hospices civils de Lyon, Lyon, France.
  • (15) Inserm, U1246, SPHERE, université de Nantes et université de Tours, Nantes, France.
  • (16) Inserm, U1114, centre régional de psychotraumatologie Grand-Est, université de Strasbourg, Strasbourg, France.
  • (17) Pôle de psychiatrie et d'addictiologie, CHRU de Tours, Tours, France; Inserm, UMR 1253, iBrain, université de Tours, Tours, France.
  • (18) DMU IMPACT, département médico-universitaire de psychaitrie et d'addictologie, hôpital H. Mondor, AP-HP, Créteil, France; Fondation Fondamental, Créteil, France; UPEC, Inserm, université Paris Est Créteil, U955, équipe 15 Neuro-Psychiatrie translationnelle, Créteil, France.
  • (19) UMR 1266, Inserm, IPNP, CNRS, université Paris Descartes, GDR 3557-Institut de Psychiatrie, Paris, France; Service hospitalo-universitaire, GHU Paris Sainte-Anne, Paris, France.
  • (20) Pôle de psychiatrie générale et universitaire, centre de référence régional des pathologies anxieuses et de la dépression, université de Bordeaux, CH Charles-Perrens, Bordeaux, France.
In
L'Encephale, (2020)
En ligne

Ce document fait l'objet d'un travail d'annotation.

Il a été retenu dans une exploration du :

Serveur d'exploration sur l'automédication dans le monde francophone

Résumé

Objectifs

La pandémie de la maladie à coronavirus (COVID-19) a provoqué une crise sanitaire majeure et mis en quarantaine la moitié de la population planétaire. En France, elle a provoqué une réorganisation en urgence de l’offre de soins mobilisant les soignants dans un climat d’incertitude. L’objectif du présent article est de faire le point sur les risques associés à l’exposition des soignants au COVID-19 pour leur santé mentale.

Méthodes

Les auteurs ont conduit une revue de la littérature internationale tenant compte des données des précédentes épidémies (SARS-CoV-1, H1N1) et des données plus récentes concernant le COVID-19.

Résultats

Les caractéristiques de cette pandémie (rapidité de diffusion, connaissances incertaines, sévérité, décès de soignants) ont installé un climat anxiogène. Des facteurs organisationnels peuvent être source de stress : déficit d’équipement de protection individuel, réaffectation de postes, manque de communication, manque de matériels de soins, bouleversement de la vie quotidienne familiale et sociale. D’autres facteurs de risque sont identifiés comme l’absence de soutien, la crainte de contaminer un proche, l’isolement ou la stigmatisation sociale, le haut niveau de stress au travail ou les patterns d’attachement insécure. Les soignants ont ainsi un risque augmenté d’anxiété, de dépression, d’épuisement, d’addiction et de trouble de stress post-traumatique.

Conclusions

Cette crise sanitaire devrait nous aider à mieux comprendre la vulnérabilité des soignants à la souffrance psychologique afin de renforcer les stratégies de prévention primaire et la formation aux enjeux psychologiques des soins, de la relation, et de la gestion des situations de crises sanitaires.


Extraits de l'article


Voir aussi

Sur les serveurs d'explorations

[Health professionals facing the coronavirus disease 2019 (COVID-19) pandemic: What are the mental health risks?]

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