Précis anal. trav. Acad. sci. b-lett. arts Rouen (1821) Lepecq, 1782

De Wicri Santé

Catarrhe épidémique de 1782 ; par M. Lépecq, Docteur-Médecin


 
 

Cette page introduit un témoignage de Louis Lépecq de la Cloture sur l'épidémie de grippe de 1782.

Avant propos

Cette communication est extraite d'un ouvrage publié en 1821 dans la collection « Précis analytique des travaux de l'Académie royale des sciences belles lettres et arts de Rouen «.

Le document original

Sur Gallica :

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La communication du docteur Lépecq

Celte maladie, que les habitants du Nord ont nommée moscovite, les anglais influenza, les français la générale, la grippe, paraît s'être manifestée en Russie dès le mois de janvier 1782, dans les mois suivants à Hambourg, vers la fin de mai en Hollande et en Angleterre , en juin en Normandie , en juillet à Paris.

Douze, vingt-quatre , trente heures avant que la maladie fût établie , froid léger à quelque portion, de la tête, entre les épaules , chatouillement aux narines, petit mal de gorge , malaise général.

Souvent à la suite d'un sommeil profond, douleur surorbilaire, larmoiement, corysa, douleurs musculaires gravatives, pongitives, lancinantes ; enfin la toux plus ou moins précoce , crachats séreux , enrouement, altération de la voix.

Fièvre, ardeur à la peau, insomnie, rougeur, rareté des urines.

Sueurs très-fétides, se renouvelant le matin , avec diminution de la fièvre et autres accidents ; langue mucosobilieuse. Terminaison généralement à la révolution du second septénaire.

Quoique la transpiration ait été généralement la crise la plus commune, on a vu de ces maladies jugées par des hémorragies , par des diarrhées.

On a observé quelques éruptions trop légèrement caractérisées de miliaires.

Le traitement consistait dans les délayants mucilagineux, de légers diaphorétiques, et se terminait par un ou plusieurs purgatifs doux.

Mais il restait encore à s'observer, dans le régime , à éviter le froid, l'humidité ; et le défaut d'attention sur ces divers objets, a donné lieu à des rechutes souvent plus orageuses que la maladie primitive.