Arch Pediatr (2014) Feret

De Wicri Santé

Epidémiologie virale et sévérité clinique pendant le pic d’épidémie grippale A(H1N1) variant dans les atteintes respiratoires fébriles de l’enfant


 
 

Auteurs
Virginie Feret(1), J. Naud(2), J. Harambat(2), L. Malato(3), H. Fleury(3), M. Fayon(4)
Affiliations
  • (1) Département de pédiatrie médicale, hôpital des Enfants, CHU Pellegrin, place Amélie-Rabat-Léon, 33076 Bordeaux cedex, France. Electronic address: virginie.feret@chu-bordeaux.fr.
  • (2) Département de pédiatrie médicale, hôpital des Enfants, CHU Pellegrin, place Amélie-Rabat-Léon, 33076 Bordeaux cedex, France.
  • (3) Service de virologie, CHU Pellegrin, 33076 Bordeaux cedex, France.
  • (4) Service de virologie, CHU Pellegrin, 33076 Bordeaux cedex, France; Centre d'investigation clinique Inserm (CIC 0005), CHU de Bordeaux, 33076 Bordeaux, France.
In
Archives de pédiatrie, organe officiel de la Société française de pédiatrie (2014)
En ligne
PubMed Central


Cet article a été repéré dans le cadre de travaux pédagogiques (Recherche de faits épidémiologiques régionaux).


Résumé


En mars 2009, un nouveau virus a fait émergence, le virus Influenzae A(H1N1) variant. Nous avons voulu en étudier la répercussion médicale.

Objectifs

Définir la prévalence virale dans les atteintes respiratoires fébriles hospitalisées de l’enfant en période d’épidémie grippale A(H1N1) variant et déterminer les caractéristiques cliniques, paracliniques et évolutives liées aux virus identifiés.

Méthodes

Il s’est agi d’une étude épidémiologique, prospective, monocentrique menée à l’hôpital des Enfants du Centre hospitalier universitaire de Bordeaux (Aquitaine, France) pendant l’épidémie grippale du 23 novembre au 20 décembre 2009 inclus. Tous les enfants hospitalisés pour atteinte respiratoire fébrile ont été inclus.

Résultats

Soixante-treize enfants ont été inclus. Une identification virale a été possible dans 52 % des cas, incluant 23 % de A(H1N1) variant [A(H1N1)v] et 29 % d’autres identifications dont 22 % de virus respiratoires syncitiaux. Une seule co-infection a été observée entre le virus [A(H1N1)v] et un pool viral (adénovirus ou virus para-influenzae ou bocavirus). Il n’existait pas de différence significative concernant l’âge, le sexe ou les facteurs de risque de gravité en fonction des virus identifiés. Concernant le virus [A(H1N1)v], les symptômes les plus fréquents étaient l’altération de l’état général, la toux, les atteintes oto-rhino-laryngologiques et les anomalies de la fréquence respiratoire, avec significativement moins de signes de lutte et d’anomalie auscultatoire mais plus de convulsions. Sur le plan paraclinique, il n’y avait pas de différence significative entre les groupes. Évolution et prise en charge ont été comparables.

Conclusion

Une faible prédominance du virus [A(H1N1)v] a été notée pendant l’épidémie grippale en Aquitaine dans les atteintes respiratoires fébriles justifiant une hospitalisation. Les caractéristiques cliniques, paracliniques et évolutives étaient peu spécifiques. L’ensemble de ces éléments n’a pas révélé de gravité particulière liée au virus [A(H1N1)v].

Copyright © 2014 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.


Précisions historiques et géographiques

L'article donne les éléments suivants :

l’épidémie française a été tardive, arrivant 6 mois après l’émergence en Amérique du Nord
En effet, le premier cas avait été découvert en mars 2009 au Mexique avec progression en avril aux États-Unis, en mai en Australie puis une progression mondiale amenant l’OMS à déclarer l’état de pandémie en juin 2009. Les premiers cas français ont été déclarés en avril 2009 chez des sujets en provenance du Mexique, mais l’épidémie française a été tardive, une meilleure connaissance du virus ayant permis de mettre en place une prévention par l’hygiène et l’isolement et un plan massif de vaccination notamment dans les populations à risque, dont les asthmatiques.

Voir aussi

Sur les serveurs d'explorations
Liens externes