Dièse dans les dictionnaires
Sommaire
A noter
Le Trésor de la langue française se réfère à Brossard.
Dans le Trésor de la langue française
Trésor de la langue française
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Cette section reprend l'article « Dièse » et des exemples d'usage dans le Trésor de la langue française[1]
En musique
Substantif
- Deux Définitions
A. Musiques Ancienne : (Le) plus petit intervalle utilisé dans le système musical grec.) Le dièse antique (...) est un intervalle, et nos dièses et bémols (...) sont des signes d'altération (Bouasse, Acoust. gén.,1926, p. 57).
- Remarque
- Dans ce sens, on emploie plus couramment la forme anc. diésis, subst. masc. Les auteurs du moyen âge mentionnent (...) le quart de ton, qu'ils nomment diésis à la suite des Grecs (Pothier, Mélod. grégor., 1890, p. 29).
B. Musiques Moderne : 1.Signe musical placé à la clef ou devant une note pour indiquer qu'il faut hausser d'un demi-ton une note ou l'ensemble des notes d'un morceau.)Cinq dièzes à la clef ((Reybaud, J. Paturot,1842, p. 76).Des intervalles de ton ou de demi-ton, dont on modifie la valeur et la lecture à l'aide de dièses, de bémols et de bécarres (D'indy, Compos. mus.,t. 1, 1897-1900, p. 62)
- Double dièse Signe indiquant qu'il faut élever d'un demi-ton une note déjà diésée.)Cette gamme est intranscriptible dans notre écriture actuelle, même avec l'aide des dièses, bémols, doubles dièses ou doubles bémols (Gds cour. pensée math.,1948, p. 493).
2. P.Méton Note haussée d'un demi-ton.)Comprend-on que je ne puisse pas faire huit dièses de suite? (Dumas fils, Dame Camélias,1848, p. 91).
- Exemples
- Giraud composait la musique en même temps que les vers, et il ne savait pas distinguer un dièse d'un bémol; mais il se ressouvenait des mélodies de campagne... Champfleury, Les Aventures de MlleMariette,1853, p. 95.
- Tous ces chefs illustres [membres de l'Académie française] (...), un grand clavier vert et noir, avec des dièses qui sont Barrès et Loti, tous (...), me semblaient chacun seul et original. Giraudoux, Suzanne et le Pacifique,1921, p. 131.
Prononciation et orthographe
[djε:z]. Dièse est ds Ac. 1694-1932. L'orth. dièze est fréq. chez les aut. des xixeet xxes (cf. Céline, Champfleury, Flaubert, Gide, Goncourt, Mauriac, Proust). Nombre d'entre eux écrivent indifféremment s ou z. Cf. Gide, Journal, 1889-1939, qui écrit z p. 356, 616, 849, mais s p. 207, 798, 821, 971; Rolland, Beeth., t. 2, 1937, z p. 214, 218, mais s p. 219, 330; Proust, Prisonn., 1922, z p. 209, mais Id., Swann, 1913, s p. 206; Céline, Mort à crédit, 1936, écrit régulièrement z.
Étymologie et histoire
556 la voix tremblante par un trou un peu ouvert fait la diese (R. Le Blanc, Subtilité d'apr. Delb. Rec. ds DG); av. 1593 (Amyot, De la musique, 11 ds Hug.); 1864 adj. note dièse (Littré); 2. 1704 diesis (Regnard, Les Folies amoureuses, II, 6 ds Littré). Empr. au lat.diesis « quart de ton » (en anc. mus.) en lat. impérial et « demi-ton » (ds le système de Pythagore) en b. lat., lui-même empr. au gr. δ ι ́ ε σ ι ς « action de séparer » et terme de mus. « intervalle ».
Pour Jean-Jacques Rousseau
DIESE ou DIÉSIS, chez les modernes, n'est pas proprement, comme chez les Anciens, un Intervalle., qui marque qu'il faut élever le Son de la Note devant laquelle il se trouve, au dessus de celui qu'elle devrait avoir naturellement; sans cependant la faire changer de Degré ni même de nom, or comme cette élévation se peut faire du moins de trois manières dans le genres établis, il y a trois sortes de Dièses : savoir 1. le Dièse en harmonique mineur ou simple Dièse, qui se figure par une croix de Saint André, (cf. Photo ci dessous). Selon tous nos Musiciens, qui suivent la pratique d'Aristoxène, il élève la Note d'un Quart-de-Ton; mais il n'est proprement que l'excès du semi-Ton majeur sur le semi-Ton mineur. Ainsi du mi naturel au fa Bémol, il y a un Dièse en harmonique dont le rapport est de 125 à 128.
Voir aussi
- Notes
- ↑ Définitions lexicographiques et étymologiques de Dièse du CNRTL.