Université McGill/Thèses 2017/Thomae

De Wicri Musique
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Titre
Auteurs
Martha Thomae

Résumé

La musique écrite en notation mensurelle — à savoir, la plupart des pièces polyphoniques écrites du milieu du treizième siècle jusqu'au seizième siècle — a été transcrite en parties séparées plutôt qu'en une seule partition. Afin d'étudier le contrepoint dans la musique mensurelle, il faut donc aligner les parties séparées dans une même partition, un processus appelé la « mise en partition s (scoring up). Ce processus implique la transcription de la notation originale et l'alignement exact sur la page des notes provenant des différentes parties. Il est donc nécessaire de connaître la durée de chaque note. La difficulté qui se présente dans la mise en partition de la notation mensurelle est que les durées des différentes notes (brève, semibrève, etc.) dans les mensurations ternaires (parfaites) ne sont pas absolues, mais dépendent du contexte. A cause de cela, è ce jour, il n'y a pas de méthode d'automatisation pour le processus de mise en partition. Dans cette thèse, nous allons présenter le premier processus automatique pour la mise en partition de la musique écrite entre les années 1300 et 1550.

Dans la musique mensurelle, chaque note a une valeur de base donnée par la mensuration la relation métrique entre la valeur d'une note et celle du prochain niveau métrique plus petit. Cette relation métrique peut soit être imparfaite (binaire) ou parfaite (ternaire). Dans le cas de la mensuration parfaite, la valeur de base d'une note peut changer selon le contexte (c'est-à-dire selon les notes qui précèdent et suivent). En nous basant sur les principes de l'imperfection et de l'altération exposés par Franco de Cologne dans son traité Ars cantus mensurabilis (vers 1280), nous avons implémenté un outil qui résout les principaux problèmes de la division ternaire identifier si une note parfaite doit préserver sa valeur ou devenir une note imparfaite (c'est-à-dire raccourcie d'un tiers); discerner si une note doit préserver sa durée originale ou être altérée (c'est-à-dire doubler sa durée originale).

De plus, l'outil accomplit les tâches suivantes : identifier la fonction des peints, c'est-à-dire distinguer, malgré leur apparence identique, les points de division (les points qui séparent les notes en groupes parfaits) et les points d'augmentation (les points qui ajoutent à une note donnée la moitié de sa durée originale); prendre en compte la coloration des hémioles ; traiter la mensuration parfaite appliquée à des valeurs de notes variées (semibrève, brève et longue) dans plusieurs niveaux de notes simultanément L'efficacité de l'outil de mise en partition est mesurée en utilisant une collection de pièces des quatorzième et quinzième siècles encodées en format MEI (Music Encoding Initiative), un format symbolique qui permet l'encodage de la notation mensurelle.


Voir aussi