Requiem (Karl Jenkins)

De Wicri Musique

Karl Jenkins, compositeur gallois, a composé et enregistré en 2005 une messe de requiem.

Note du compositeur

Notes de Karl Jenkins[1]

A Requiem is a Mass for the souls of the dead. In general I have set the usual Latin movements but in keeping with my usual trait of drawing from other cultures, I have also set five Japanese haiku ‘death’ poems. Such poems are usually to do with nature, have a single idea, and consist of seventeen syllables divided 5-7-5 over three lines. As one can see from the text, the Japanese view nature’s water cycle [precipitation] as being synonymous with life.

I have combined the Western and Eastern texts in two of the haiku movements. Having Seen The Moon and Farewell, which incorporate the Benedictus and the Agnus Dei respectively. Both are intoned by male voices in a monastic style as a counterpoint to the Japanese text sung by females.

The instrumentation of these haiku settings includes the ancient Japanese wind instrument the shakuhachi. Elsewhere, as usual, I have used some ethnic drums [e.g. Arabic darabuca, Japanese daiko, frame drums] and even a hip-hop rhythm in the Dies Irae!

The work is dedicated to my late father, a musician and an inspiration

 
Traduction Wicri[2]

Une messe de Requiem est dédiée aux repos des âmes des défunts. J'ai généralement conservé les pièces en latin mais en les arrangeant, selon mon habitude, avec des traits musicaux venant d'autres cultures. J'ai également ajouté cinq haïkus japonais, des poèmes de la mort. Ces poèmes sont le plus souvent en relation avec la nature, sur une idée unique, et sont constitués de trois vers, ayant successivement 5, 7 et 5 syllabes. Le texte montre que la représentation japonaise du cycle de l’eau (précipitation) est assimilée à la vie.

J’ai combiné des textes occidentaux et orientaux dans deux des mouvements de haïku. Après avoir vu la lune et Adieu, qui comportent respectivement le Benedictus et l’Agnus Dei. Tous les deux sont chantés par des voix masculines dans un style monastique, en contrepoint du texte japonais qui est chanté par les femmes.

Les Shakuhachi, d’anciens instruments à vent japonais, ont été utilisés dans l’instrumentation de ces haïkus. Ailleurs, je recours comme souvent, à des percussions ethniques (darbuca arabe, daiko japonai, tambours sur cadre) et même à un rythme hip-hop dans le Dies Irae !

Cette œuvre est dédiée à mon défunt père, un musicien et une inspiration.

Structure

La pièce incorpore donc 5 haïkus (courts poèmes japonais) entre (ou avec) les textes en latin.

Voici la composition de l'enregistrement original[3]

  • 1 - "Introit" (et Kyrie) – 6:49
  • 2 - "Dies Irae" – 4:41
  • 3 - "The Snow of Yesterday" – 3:15[4]
  • 4 - "Rex Tremendae" – 3:10
  • 5 - "Confutatis" – 2:56
  • 6 - "From Deep in My Heart" – 2:38
  • 7 - "Lacrimosa" – 4:51
 
  • 8 - "Now as a Spirit" – 4:01
  • 9 - "Pie Jesu" – 4:36
  • 10 - "Having Seen the Moon" – 4:19[5]
  • 11 - "Lux Aeterna" – 3:27
  • 12 - "Farewell" – 4:05[6]
  • 13 - "In Paradisum" – 5:37

Introit

Dies irae

La corps du Requiem est articulé autour du texte du Dies irae. Il donne lieu à cinq ensembles musicaux.

  • la première partie alterne des invocations fortement accentuées de l'expression « dies irea - dies illa (jour de colère que celui-là) avec les premiers versets.
  • dans une construction analogue, la partie Rex treméndæ majestátis (Roi de terrible majesté) alterne de fortes invocations limitées à Rex avec une mise en musique relativement sobre des versets associés. On notera l'insertion du premier Haiku qui introduit une rupture de sérénité entre ces deux premières parties relativement violentes.
  • Comme pour le Requiem de Mozart, deux parties suivantes sont organisées autour du Confutatis et du Lacrimosa (avec toujours une insertion de haïkus).
  • Enfin, comme dans celui de Fauré, la strophe finale du Dies irae, le « Piu Jesu » (Pie Iesu, Domine, dona eis requiem. Dona eis requiem sempiternam. donne lieu à un développement spécifique. Il est introduit par deux solistes (successivement soprano et alto), puis repris par l'ensemble du chœur.

Lux aeterna

Sanctus

In paradisum

Ressources accessibles par Internet

Sites ou articles

Interprétations

Disponibles sur YouTube

A partir de l'enregistrement original
Par le City Chamber Orchestra of Hong Kong

Sous la direction de Karl Jenkins (2012)

introit
Dies irae
Par les chœurs du Victoria College (Texas)
https://www.youtube.com/watch?v=wt-eVaGlRgU
Par l'orchestre symphonique de l'académie de Lugansk

Pour les choristes

Sur le site learnchoralmusic.co.uk une page donne accès à des ressources MIDI par pupitre...

Voir aussi

Notes
  1. http://www.boosey.com/cr/music/Karl-Jenkins-Requiem/47412
  2. Stéphanie Cirac et J . Ducloy
  3. les durées données sont celles de l'enregistrement original
  4. Ce morceau est un haïku de Gozan
  5. Ce morceau assemble un haïku avec les paroles du benedictus.
  6. Ce morceau assemble un haïku avec les paroles de l'Agnus dei.
Sur le wiki privé