Phonautographe

De Wicri Musique

Le Phonautographe est le nom donné par Édouard-Léon Scott de Martinville en 1857 pour un appareil mécanique capable d'enregistrer un son.

Le dispositif se compose d’un pavillon relié à un diaphragme qui recueille les vibrations acoustiques, celles-ci étant transmises à un stylet qui les grave sur une feuille de papier enduite de noir de fumée enroulée autour d’un cylindre tournant[1].

L'archivage sonore pérenne

Sur le wiki des colloques CIDE, Benoît Habert met le phonautographe en introdution d'une conférence invitée :

Construire ensemble des mémoires numériques durables
l'archivage numérique pérenne
Figure 1. Phonautographe d’E.-L. Scott de Martinville – modèle 1859
In Franz Josef Pisko Die neuere Appparate der Akustik, Vienne, 1865

A l’URL <http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/technologie-1/d/au-clair-de-la-lune-ecoutez-le-plus-vieil-enregistrement-sonore-du-monde_15096/>, si vous cliquez, vous entendez le plus vieil enregistrement sonore du monde. Il dure dix secondes et date très précisément du 9 avril 1860 (soit 17 ans avant le phonogramme d’Edison et 28 ans avant le premier enregistrement précédemment connu, celui d’un oratorio de Haendel sur un rouleau de cire). C’est probablement une femme qui chante un air simple : « Au clair de la lune, Pierrot répondit… » Edouard-Léon Scott de Martinville a « fixé » ce fragment grâce à son invention : le phonautographe. Cet appareil (Figure 1) inscrit au moyen d’un stylet relié à un résonateur une ligne blanche ondulant et analogue au son sur une bande papier recouverte de noir de fumée. David Giovannoni et Patrick Feaster, de l’association américaine First Sounds, qui se consacre à la reconstitution des plus anciens enregistrements connus, ont retrouvé les dépôts pour brevet d’E.-L. Scott de Martinville à l’INPI (Institut national de la propriété industrielle) et à l’Académie des sciences celui que vous pouvez écouter. L’inventeur avait mis au point un dispositif destiné à noter visuellement le son, pas à le rejouer, contrairement à T. Edison. D. Giovannoni et P. Feaster ont donc fait appel aux techniques mises au point et adaptées par Vitaliy Fadeyev et Carl Haber (Lawrence Berkeley National Laboratory). Ces techniques permettent de reconstituer à l’aide d’un laser la forme du sillon, analogue au signal sonore initial. Cette archéologie numérique fait que cette voix demeure et ne reste pas captive pour toujours d’une technique disparue. Il n’est pas sûr que le numérique que nous créons actuellement ait cette chance si nous ne mettons pas en place son archivage pérenne[2].



Pour lire la suite de l'article sur le wiki des colloques CIDE.

Voir aussi

Notes
  1. Édouard-Léon Scott de Martinville. (2017, octobre 25). Wikipédia, l'encyclopédie libre. Page consultée le 13:48, octobre 25, 2017 à partir de http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=%C3%89douard-L%C3%A9on_Scott_de_Martinville&oldid=141907936.
  2. Quelle est l’espérance de vie de l’URL mentionnée supra ?
Liens externes