Montevere (Fontenai, 1776)

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Cette page présente une courte biographie sur Claudio Monteverdi rédigée en 1776 par l'abbé de Fontenay dans son Dictionnaire des artistes, (ou Notice historique et raisonnée des architectes, peintres, graveurs, sculpteurs, musiciens, acteurs et danseurs ; imprimeurs, horlogers et mécaniciens).

Le document original

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Une transcription

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Montevere (Claude)

musicien italien, vivoit au commencement du dix-septième siècle. C'est un des premiers compositeurs qui aient mis en musique des opéra : il fit celle de l'Ariane sur les originaux d'Apollon & de Daphné , & de l'Euridice. ( Voyez Corsi. ) Etant devenu maître de la musique de Saint- Marc de Venise, il fit exécuter dans cette ville , pour la premiere fois en 1637, des représentations lyriques en regle. Depuis cette époque, on a joué six cents cin- quante opéra, i,-isqu'en 1700. ic Quoique, dit un au- » teur, on ne les ait jamais représentés que dans l'hi- 3) ver, il est surprenant qu'on en ait vu un si grand » nombre tous différents dans une seule ville. Il n'en » est plus de même aujourd'hui ; les entrepreneurs, » ne voulant point courir les risques de la nouveauté, » remettent les anciens opéra qui ont eu du succès. » On a aussi retranché les machines qui coûtoient in- » finiment, pour avoir des musiciens & des voix du » premier ordre , auxquels on donne ordinairement » mille sequins d'or, qui valent douze mille livres de » France, pour un carnaval, n Nous croyons que ce changement a été plus nuisible qu'utile à l'opéra, qu'on sa fait dégénérer de son origine , & qu'on l'a réduit à çtre à peu près un concert. Car enfin , quel avoit été le but de ses inventeurs ? C'étoit de réunir sur un su- jet grand & merveilleux par lui-même tous les char- mes de l'illusion, pour en former un spectacle pom- peux & magnifique. Il paroît qu'ils atteignirent d'abord ce but, du moins s'il faut s'en rapporter au témoi- gnage du comte Algarotti. Leurs drames, dit-il, re- présentés dans les cours des princes & dans les palais des grands, offroient tout ce que le ciel & la terre ont de plus imposant. Des machines admirables, des chœurs nombreux, des danses variées, des ballets mê- lés avec le chœur, des décorations superbes , une mu- sique simple & noble en même temps , un appareil somptueux , & un ensemble bien dirigé, qui réunis- soit toutes les parties, pour n'en composer qu'une ac- tion grande & extraordinaire ; toutes ces choses flat- taient les sens, élcvoient l'ame, enflammoient l'ima- gination ; elles jettoient les spectateurs dans une es- pece d'ivresse & d'enchantement. Mais, dit le même auteur dans un autre endroit, si l'on détruit l'illusion théatrale, qui ne peut naître que d'une union parfaite entre toutes les parties, l'opera, une des plus belles, productions de l'esprit humain, devient une compo- sition languissante , Invraisemblable , monstrueuse , grotesque , digne des qualifications odieuses qu'on lui prodigue, & de la critique de ceux qui , persuadés que les plaisirs décents sont nécessaires dans toutes les sociétés policées , n'en découvrent aucun vertige sur ce théâtre.


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