Mélopée (Trésor de la langue française)
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Sommaire
Dans le TLF
Trésor de la Langue Française |
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Quelques exemples : |
Le mot mélopée est un article du [[Trésor de la langue française [1].
[melɔpe], emprunté du grec μελοποι ́α «mélodie, musique». et du latin melopoeia « mélopée»
En musique
- En relation avec l'antiquité grecque
- Ensemble des règles de composition du chant;
- La mélopée monotone qui soutenait l'hexamètre épique fait place à une multitude de chants variés et de mètres différents [en Grèce au VIe siècle av. J.-C.] (Taine, Philos. art,t.2, 1865, p.169).
- Aristide Quintilien distingue trois parties dans la mélopée (Bach.-Dev. 1882)[2].
- Les débris qui subsistent de la mélopée antique (Reinach, Mus. gr.,1926, p.6).
- Par métonymie, déclamation notée avec accompagnement musical.
- Plus généralement
- Récitatif ou déclamation lyrique.
- Le lamento d'Idoménée, et du grand-prêtre au dernier acte, a par moments l'accent charnel des mélopées de Boris Godounof (Ghéon, Prom. Mozart,1932, p.162):
- Contrairement à la mélodie, qui est un individu musical pur, la mélopée [it. ds le texte] est liée indissolublement à la parole. Elle reçoit de cette dernière la vie qu'elle ne contient pas par elle-même, la mélopée étant une déclamation notée. Elle ne se conçoit pas sans un commentaire instrumental qui la complète. Arts et litt.,1935, p.36-2.
Sens commun
Chant monotone, de caractère souvent mélancolique.
- De tristes mélopées bretonnes qui semblaient de vieux airs de biniou légués par l'antiquité celtique (Loti, Mon frère Yves,1883, p.25).
- Deux lignes de trois femmes se tiennent en vis-à-vis, à environ trois mètres de distance, et chantent une mélopée obsédante, à tessiture étroite, en faisant vibrer leurs tambourins, pendant que quatre hommes, entre les deux fronts féminins, dansent en faisant bruire leurs castagnettes. T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p.324.
Remarque, terme dérivé
- Méloper
- verbe trans.,rare et littér.
- a) Déclamer quelque chose.
- Et voilà quelques années, M. Jean Richepin, évoquant le grand poète italien Giosue Carducci, qui, comme Baudelaire, fit une litanie à Satan, mélopa, de sa belle voix, la Prière à Pallas Athéné «devant des gens qui n'y pensaient point» (**<<**, **>>**La Prière sur l'Acropole in Mercure de France, t.125, 1918, 33 ds **<<**Quem. **>>**DDL t.7).
- b) Dire quelque chose sur un ton monotone.
- Un des petits gars, son sarreau en tortillon entre les dents, mélopa quelques mots (Châteaubriant, Lourdines,1911, p.254).
Étymologie et histoire
- 1578
- «chant rythmé et mesuré dont on accompagne la déclamation parlée» (Vigenere, Tabl. de Philastr., fo97vods Gdf. Compl.);
- 1801
- «chant, mélodie de caractère vague et monotone» (J.-F. de La Harpe, Corresp. littér., t.2, lettre 76, p.174).
Dans le Dictionnaire de Musique de Jean-Jacques Rousseau
Article détaillé : Mélopée (Jean-Jacques Rousseau).
Voir aussi
- Notes
- ↑ Définitions lexicographiques et étymologiques de Mélopée du CNRTL.
- ↑ En fait cette citation reprend intégralement le début d'une phrase de Jean-Jacques Rousseau.
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