L’Espérance, Courrier de Nancy/Inventaire musical/1842

De Musamat
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Remarques

Journaux désormais paginés et numérotés

mardi, 04 janvier 1842.

fascicule n°2, p. 7

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Original [p. 3]
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Nous rappelons au public que, pendant la messe en musique, qui devait être chantée jeudi dernier, dans l'église Saint-Epvre, et dont la célébration a été remise au jeudi 6 janvier, à 11 heures, il serait fait une quête au profit de l'œuvre des cours gratuits d'ouvriers, dirigés par les Frères des écoles chrétiennes.


samedi, 15 janvier 1842.

fascicule n°7 p.18

Original [p. 4]
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ANNONCES.
PIANOS NEUFS ET D'OCCASION
DES MEILLEURS FACTEURS DE PARIS ET DE STRASBOURG.
Chez M. Hess, organiste de la cathédrale de Nancy, et professeur de musique, rue Saint-Dizier, n°125, Maison de primerie du Journal.



jeudi, 27 janvier 1842.

fascicule n°12, p. 47

Original [p. 3]
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Une assemblée nombreuse et brillante s’était empressée de se rendre mardi dernier au monastère des Dames de la Visitation de notre ville, pour assister à la bénédiction de leur nouvelle chapelle. Monseigneur de Joppé qui devait présider la cérémonie, n’étant pas de retour de son voyage à Paris, a été remplacé par le vénérable M. Michel, curé de là cathédrale, assisté d’un nombreux clergé. Après la bénédiction, M. l’abbé Dieulin, vicaire- général a célébré la messe qui a été chantée en musique. M. l’abbé Poirot, grand vicaire, a adressé quelques mots d’édification aux assistants, il a rendu grâces à Dieu de ce que, contre tout espoir , un bienfaiteur généreux suscité par la Providence venait, en élevant cette chapelle, diminuer les regrets que fait éprouver aux habitants de Nancy, la démolition de l’égîisc des Bénédictins, dont elle occupe la place. La quête a été faite par Mme la comtesse d’Hoffelize, conduite par M. le marquis de Villeneuve-Trans.
Après le Te Deum, M. l’abbé Mengin, directeur des Dames religieuses, est monté en chaire pour exprimer la vive reconnaissance de ces Dames à M. le marquis de Ludres, à la munificence duquel elles doivent la construction de ce monument religieux.


fascicule n°12, p.48

Original [p. 4]
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Grand concert vocal et instrumental.
Donné par Mme VadéBibre, dans le salon de M. Varnecke, le vendredi 28 janvier à 8 heures du soir. PROGRAMME. – Première partie.
1°. Septuor exécuté par MM. les artistes de la ville.
2°. Romance de la Norma, chantée par Mme Vadé-Bibre.
3°. Fantaisie pour piano, exécutée par M. Varnecke.
4°. Romance chantée par Mme Vadé-Bibre.
5°. Fantaisie pour le violoncelle exécutée par M. Valdteufel.
Deuxième partie.
1°. Septuor exécuté par MM. les artistes de la ville.
2°. L’air des Puritains, chanté par Mme Vadé-Bibre.
3°. Fantaisie pour la flûte, exécutée par M. Gérold.
4°. Romance chantée par Mme Vadé-Bibre.
On trouvera des billets chez tous les Mds de musique. – Prix : 3 francs.


fascicule n°12, p.48

Original [p. 4]
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ANNONCES.
PIANOS NEUFS ET D'OCCASION
DES MEILLEURS FACTEURS DE PARIS ET DE STRASBOURG.
Chez M. Hess, organiste de la cathédrale de Nancy, et professeur de musique, rue Saint-Dizier, n°125, Maison de primerie du Journal.


mardi, 01 février 1842.

fascicule n°14, p. 54

Original [p. 2]
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S'il était dans nos mœurs, comme il est dans les habitudes anglaises, de raconter en façon d'événements les simples scènes de société, la soirée donnée hier à la Ville-Vieille par M. et Mme de H. mériterait d'être l'objet d'un article. Accueil empressé, service bien fait, excellente musique, se trouvaient y concorder avec des toilettes du meilleur goût, la plupart nouvelles et piquantes. A des talents d'une perfection qui rend très-vif le regret de ne pouvoir les nommer, s'étaient venus joindre ceux de deux artistes, M. Kouschnik, de qui le hautbois n'avait jamais paru plus suave, et M. Gérold, dont un duo avec Melle D. a surtout enlevé les suffrages.
Quelque chose de brillant, de joyeux, dont l'absence se fait trop souvent remarquer dans les concerts, animait le salon de Mme d'H., et y rendait la conversation aussi facile qu'elle était noble et distinguée. Quand les jouissances de l'art se rencontrent ainsi réunies au charme de toutes les convenances, c'est un plaisir incomparable encore (à présent même et quoi que l'on en dise), que les soirées de bonne compagnie.


samedi, 05 février 1842.

fascicule n°16, p. 4

Original [p. 8]
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ACCORDAGE
DE PIANOS ET D'ORGUES.
Le sr LAPP se recommande par la justesse de sa partition, la rapidité de sa méthode : il retouche son accordage plusieurs jours de suite, de manière à le laisser autant que possible à l'abri des variations de la température
S'adresser rue des Quatre-Eglises n°33, maison de M. Jacob..



mardi, 15 février 1842.

fascicule n°16, p. 4

Original [p. 3]
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Le concert de M. Gérold, chef de musique du 52e, qui devait avoir lieu le 20 février, est différé jusqu'à la fin de ce mois. La cause de ce retard vient de ce que la salle de l'Hôtel-de-Ville, consacrée aux bals de la garde nationale, ne sera libre que vers cette époque.


jeudi, 24 février 1842.

fascicule n°24, p. 96

Original [p. 4]
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ACCORDAGE
DE PIANOS ET D'ORGUES Le sr LAPP se recommande par la justesse de sa partition [et la] rapidité de sa méthode : il retouche son accordage plusi[eurs] jours de suite, de manière à le laisser autant que possible à [l'a]bri des variations de la température. S'adresser rue des Quatre-Eglises n°33, maison de M. J[???]


samedi, 26 février 1842.

fascicule n°25, p. 99

Original [p. 3]
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Avant de quitter Nancy, M. Gérold, chef de musique du 52e, veut encore nous faire entendre le délicieux instrument dont il sait tirer des sons si moelleux et si émouvants. C'est lundi prochain, 28, que cet habile artiste donne un concert auquel ne manqueront pas de se rendre tous les dilettanti de notre ville, tant pour jouir une fois encore du plaisir que M. Gérold procure toujours à ses auditeurs, que pour témoigner à ce savant instrumentiste une reconnaissance méritée par un talent aussi rare et aussi aimable.


mardi, 01 mars 1842.

fascicule n°24, p. 102

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La situation malheureuse des catholiques de la Terre-Sainte et de la Syrie, le dénuement des établissements religieux de ces contrées, les essais du protestantisme pour s’établir danse ces régions où il était demeuré inconnu jusqu’à ce jour, les efforts tentés pour y détruire l’influence française, tous ces faits ne pouvaient manquer d’appeler sur les lieux saints l’attention et la sollicitude de la France catholique. Si les descendants de Godefroy de Bouillon et de saint Louis ne sont plus appelés aujourd’hui à partir pour une nouvelle croisade, toujours est-il que la cause des chrétiens d’Orient ne leur sera jamais étrangère, et nous avons vu avec joie s'organiser dans les principales villes de France un comité analogue à celui qui a été fondé à Paris sous la présidence de M. le marquis de Pastoret.
Nancy, qui ne demeure jamais en arrière lorsqu'il s'agit de charité, a voulu aussi fonder dans son sein un de ces comités pour venir en aide à ses frères d'Orient.
Ce comité, composé des hommes les plus honorables de notre ville, a fait célébrer samedi dernier, dans l'église des Cordeliers un salut en musique, auquel assistait une nombreuse réunion[???]. Après un discours dans lequel M. Delalle, curé de la cathédrale de Toul, a déployé la verve et le talent qui lui sont ordinaire, une quête dont le produit s'est élevé à 1,000 francs, a été faite au milieu de religieux accords, exécutés par les plus belle [???] de notre ville et l'excellente musique du 52e de ligne. La bénédiction, donnée par Monseigneur le coadjuteur de Nancy et de Toul a terminé cette cérémonie à la fois charitable et musicale.



jeudi, 03 mars 1842.

fascicule n°27, p. 107-108

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Original [p. 4]
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REVUE MUSICALE
On nous demandait un jour pourquoi, à propos d’une cérémonie religieuse où la musique remplit dignement son rôle, à propos même d’un simple concert, nous prenions les choses d’un peu haut, et ne nous bornions pas au récit plus ou moins enjolivé de ce que nous avons vu ou entendu ? C’est que d’abord rien ne nous semble plus difficile que de faire une annonce plus ou moins jolie; et puis, nos lecteurs et nous, ayant toujours en vue un principe grave, nous cherchons naturellement à y rattacher les moindres faits ; sans cela les arts et les sciences ne nous semblent produire qu’une admiration stérile.
Cela posé, nous jetterons un coup d’œil rapide sur ce qui s’est passé dans le monde des artistes à Nancy ; en prenant cette ville non-seulement comme chef-lieu de la Meurthe, mais comme la future capitale intellectuelle de la Lorraine et de quelques départements, limitrophes.
Depuis quelques mois, on dirait que Nancy voulût renaître (pour ne pas dire naître) à la vie musicale. Un petit nombre d’amateurs et d’artistes distingués n’ont pas en vain crié vers le ciel, et installé, modestement, après vingt ans de silence, le principe de la sainte Cécile, en novembre dernier. Pour célébrer dignement la patronne des musiciens, l’orgue de la cathédrale était tenu par une émule de cette vierge habile et sainte : c’est d’un bel augure pour Melle D. ; car le talent, comme le bonheur, grandit à mesure qu’il se rapproche de Dieu. Deux voix seulement chantaient ce jour-là : l’une déjà mâle et pleine, prouvait à qui en aurait doute que l’Irlande catholique a sauvé du joug des protestants toutes les bonnes traditions, même en fait d’art : l’autre voix était celle d’un jeune enfant d’Israël, dont les lèvres pures encore n’ont pas appris à blasphémer les noms sacrés de Jésus et Marie ; mais à les chanter mélodieusement, en attendant qu’il les comprenne. Il ne faut pour cela qu’un caprice de la grâce : demandez plutôt à MM. Ratisbonne.
Il y a eu cette année trois ou quatre concerts ; d’autres disent même cinq, en y comprenant le plus remarquable de tous, donné par M. Gérold. Est-ce donné par, ou donné à. C’est l’un ou l’autre. En effet M. Gérold méritait bien que tous les honnêtes gens artistes et auditeurs, vinssent lui donner un concert ; ne fût-ce que parce qu’il leur avait le premier souhaité la fête. Oui, de lui-meme, sans y être poussé; sans aucun intérêt, sans autre guide qu'un noble instinct d’artiste, il s’en est venu des premiers planter au milieu de notre cathédrale l’harmonieux étendard de sainte Cecile ; lui et ses excellents musiciens. Il ne s’agissait pas alors, pour M. Gérold, comme dans les belles soirées d’été, sous les bosquets de la Pépinière, d’obéir aux ordres de son colonel, et de recevoir après une fanfare, les bravos d’un millier de belles dames : c'était bien de la bonne volonté, sans vanité, sans espoir de récompensé humaine ; c’était une pensée généreuse jetée en l'air et recueillie par les anges, comme par tous les serviteurs d’un Dieu qui a fait les sept merveilles du monde et la bonne musique.
Où se fait à Nancy la bonne musique, mais d’une manière fixe, périodique ? En un mot où est-on sûr de rencontrer à Nancy les artistes célébres qui traversent la province, et d’entendre au moins une fois la semaine un bon morceau d’ensemble, soit un quintette de Rousselot, un nonetto de Bertini, enfin tout ce qu’il parait de musique un peu forte et classique ? Dans une seule et unique maison, celle de M. le commandant D. Nous ne parlons plus du talent de premier ordre de Mlle sa fille, d’ailleurs il nous a toujours semble fade de louer un talent sans louer avant tout l'idee qui le domine : on peut donner le talent ; on ne donne pas l'âme et la tenue. Des hommes à talent magnifique ont vécu et sont morts en très-pauvres sires ; mais le talent dominé par l’idée de la perfection en toute chose, par une vie toute bonne et utile : voilà qui marche de soi-même, et qui fait que Mlle D. parmi les amateurs, et M. Gérold parmi les artistes, doivent arriver chacun à son but, sans le secours de nos éloges, pauvres feuilletonistes que nous sommes.
Entre les morceaux de haute portée que nous avons entendus dans le salon de Mlle D., il faut citer l’œuvre inédite de Rousselot, l'auteur des quintettes déjà nommés, et qui débuta dans la carrière par un coup de maître, une grande et belle symphonie. Il s'agit d’un grand septuor pour piano et orchestre : il y a dans tout 1'ensemble une grand vigueur d’harmonie et de mouvement. Le morceau le plus grave et le plus sentimental, que l’on nomme l’Adagio. Et que l’on place naturellement au milieu, pour partager l’attention ou ménager l’émotion de l’auditeur, est remarquablement original sans être bizarre. C’est une sorte d’image musicale de la vie humaine : ainsi, au beau milieu d’une idée mélancolique y l’imagination de l’auteur veut échapper au cauchemar qui la domine, et s’élance folâtre dans un monde qu’elle croit meilleur ; mais bientôt la réalité l’entraîne, et elle retombe dans notre destinée commune de misères et de larmes. Ce peu de mots suffirait pour prouver que l’auteur n’a pas écrit son œuvre au hasard, puisque nous y trouvons une pensée philosophique : et elle y règne jusqu’au bout. Le morceau qui la termine si gaîment, si vivement, est la suite de cette image de l’humanité qui après la mort se relèvera de ses cendres et s’envolera dans l'heureuse immortalité... Que nous nous souhaitons à tous, sans oublier l’œuvre de M. Rousselot.
La chapelle de nos Ducs a retenti de chants magnifiques, et d’une harmonie vraiment religieuse. Bravo pour ce progrès dans le monde de Nancy : car ce ne sont plus seulement des artistes qui se placent ici à la tête de ce mouvement religieux de la musique. Il gagne tous les rangs de la société : nouveau gage d’avenir pour la capitale de la Lorraine. Grâce aux dames qui ont si complaisamment et si pieusement chanté, grâce aux notes éloquentes que le prédicateur, M. Delalle, a jetées dans ce nouveau concert, le comité formé pour le soulagement des chrétiens de Terre-Sainte a pu recueillir d’assez belles aumônes. Qu’on dise encore que la musique religieuse ne sert à rien !
Déjà quelques jours auparavant la charité publique s’était émue en faveur de ces admirables frères des écoles chrétiennes, qui attendent en travaillant pour Dieu et pour le peuple, que les chefs de ce peuple leur donnent un morceau de pain, rien de plus. M. Bousquet a monté des chœurs, M. Morize a touché de l’orgue, MM. G. et L. ont chanté un duo ; Mlle F., un solo, Mme Vadé a délicieusement salué la reine et le modèle des femmes, dans un Ave Maria. Enfin la musique (toujours la musique ) est venue en aide à la charité, sa sœur. Décidément la musique n’a pas de trop mauvaises alliances..
S’étonnera-t-on encore maintenant de notre zèle, de notre fanatisme à prêcher la restauration de la musique religieuse ! Voilà huit mois que nous avons commencé ce genre de prédication, à propos d’un concours d’organistes, et nous accusons de passables résultats. Je ne veux pas oubfierleplps immédiat, et apres avoir rendu hommage à toutes les capacités, laisser dans l’ombre, malgré son humilité, l’homme que ce concours nous a valu. Il est venu ici avec de nobles idées réformatrices, déjà réalisées en partie : désormais l’orgue ne retentira que de musique classique, dans les moments où elle peut se montrer dans son éclat. L'âme et la tenue dont nous parlions tout à l'heure, se trouveront personnifiées dans le professeur d’orgue et de piano : M. Hess, qui a pris la vérité pour guide, l’a dit franchement à ses élèves, et même aux parents qui n’en veulent pas : mauvais moyen pour faire fortune. Néanmoins si M. Hess continue, l’école de piano cessera d’être puérile, et celle de l’orgue, inconnue. Car nous ne saurions assez le répéter à tous ceux et celles qui s’occupent de musique , et même à ceux qui, sans l’étudier, sont appelés à en surveiller l’étude sérieuse ; qu’ils soient curés de paroisses, chefs de pensions, artistes ou amateurs :
« L’orgue est aussi bien au-dessus des autres instruments par sa nature, que sa place à l’église est au-dessus des autres. Ce n’est pas un instrument, c’en est mille ; et chacune des voix qu’il jette au vent est un écho de la nature. C’est de l’orgue que l’on peut dire avec la Bible : Louez le Seigneur, terres et abimes, feu, grêle, neige, glace, esprits de tempêtes ! — Et quand les beaux talents qui cherchent aujourd'hui, mais en vain, une issue dans le travail exclusif du piano, auront goûté de l’étuude grave, puissante, entraînante de l’orgue, les meilleurs pianos du monde, talents ces instruments sans vie que l’on appelle pianos droits, ne leur apparaîtront plus, en vérité, que comme de charmantes tabatières à musique. » J. R.



samedi, 12 mars 1842.

fascicule n°31, p. 124

Original [p. 3]
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Par une délibération digne d'éloge et d'imitation, le conseil municipal de Thann a décidé l'établissement d'un cours spécial de musique vocale qui sera annexé à toutes les écoles primaires de cette ville.



mardi, 15 mars 1842.

fascicule n°32, p. 127

Original [p. 3]
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On lit dans le même journal [Gazette de Metz], relativement au concert que devaient donner à Metz deux artistes de notre ville, dont nous avons malheureusement perdu le premier, mais dont le second nous reviendra.
« Par un sentiment de convenance qui les honore et qui mérite d’être apprécié dans le temps où nous vivons, MM. Gérolt et Waldteufel, qui devaient donner un concert aujourd’hui au foyer du théâtre, ont ajourné à mercredi prochain cette soirée musicale en raison de la mort de M. le maire.
« Nous espérons que le public messin leur tiendra compte de cette preuve de tact et de bienséance.
« Le théâtre a été fermé hier soir pour la même cause.»


jeudi, 31 mars 1842.

fascicule n°32, p. 155

Original [p. 3]
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Chronique Locale.
Nous annonçons aujourd'hui une bonne fortune à nos lecteurs. M. Gérold, l'ancien chef de musique du 52e, dont notre ville apprécie le caractère non moins que le talent, et dont le départ projeté pour Paris avait causé un deuil général parmi les vrais amis des arts, vient enfin de céder aux instances qui lui ont été faites pour demeurer au milieu de nous. M. Gérold se fixe à Nancy, non plus d'une manière transitoire, comme on le fait dans une ville de garnison, mais avec la volonté ferme de renoncer désormais à la mauvaise pensée qu'il avait eue de nous quitter pour la capitale. Nos concitoyens sauront prouver, nous n'en doutons pas, à M. Gérold, qu'ils lui savent gré de sa nouvelle détermination ; et cet artiste distingué trouvera toujours dans notre ville des élèves pour lui ravir son beau talent et un public pour l'admirer.


jeudi, 03 mai 1842.

fascicule n°53 p.210

Original [p. 2]
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Dimanche dernier, 1er mai, a eu lieu dans la chapelle des Cordeliers, l’ouverture du Mois de Marie. A sept heures 1 église était entièrement remplie d’une foule avide de prendre part à ces pieux exercices. Le chœur orné avec goût et simplicité était tendu de draperies blanches relevées par des guirlandes de fleurs. Sur l’autel s’élevait la statue de la Vierge immaculée au milieu de nombreuses lumières dont la disposition retraçait le chiffre de Marie. Le prédicateur, M. l’abbé Bigot, dans un discours éloquent a retracé les vertus et les éminentes qualités de la mère du Sauveur, et a victorieusement réfuté les erreurs des dissidents au sujet du culte que lui rend l’Eglise. La cérémonie a été terminée par le salut et la bénédiction du saint sacrement, pendant laquelle les jeunes élèves de la Providence ont chante divers morceaux de musique religieuse. Rien n’était plus touchant que les voix de ces jeunes filles chantant les louanges de celle que l’Eglise a nommée la Vierge très-pure, et faisant monter vers le ciel la prière de l’innocence. Tous les jours du mois, la messe sera dite à six heures du matin et sera suivie de la méditation, de la bénédiction et d’une messe d’actions de grâces. L’exercice du soir aura lieu à sept heures.


Original [p. 2]
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Chronique locale.

Samedi dernier, le son des cloches et des symphonies [éxécu]tées sur la place Stanislas par la musique de la garde nati[onale] et de la garnison annoncèrent la fête du roi.
Cette fête fut célébrée le lendemain, 1er mai, suivant [les] formes accoutumées. Une messe solennelle, à laquelle assistai[ent] les autorités civiles et militaires, a été célébrée dans [???] Cathédrale ; une revue de la garde nationale et des troupes [de] la garnison fut ensuite passée sur la place de Grève. A 4 h[eures,] un repas a été servi aux militaires, sur des tables dressées [en] plein air, dans la cour du quartier Ste-Catherine. Le soir, [les] monuments publics ont été illuminés.


mardi, 28 juin 1842.

fascicule n°77, p. 307

Original [p. 3]
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Original [p. 3]
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On nous écrit de Plombières, 26 juin, que Mme la duchesse d'Orléans y est attendue, dans la première quinzaine de juillet : un escadron et la musique du régiment de dragons en garnison à Epinal, doivent accompagner la jeune duchesse à Plombières et lui fournir une garde d'honneur.



jeudi, 07 juillet 1842.

fascicule n°81, p. 323

Original [p. 3]
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Nous apprenons l’arrivée en notre ville d’un jeune bomme que les journaux proclamaient, à 20 ans, l’émule de List et de Thalberg.
M. Lacombe, qui vient d’obtenir à Metz un succès de premier ordre, est depuis deux jours à Nancy : il y donnera prochainement un concert auquel s’empresseront sans doute de se rendre nos amateurs de bonne musique.
En attendant que nous puissions porter nous-mêmes un jugement impartial sur le talent de M. Lacombe, nous croyons devoir transcrire les lignes suivantes que nous empruntons au dernier numéro de la Gazette de Metz :
M. Louis Locombe s’est de nouveau fait entendre au concert donné vendredi dernier dans la grand’ salle de l’Hôtel-de-Ville. Là, comme partout où M. Lacombe se met au piano, il a reçu les témoignages les plus flatteurs d’approbation de la part de la nombreuse assemblée qui a voulu témoigner à ce jeune et habile artiste l'admiration que mérite sa brillante exécution.
C'est à regret ajoute cette feuille, que par l'abondance des matières, nous nous voyons contraints à consacrer aussi peu de lignes à faire l'éloge de M. Lacombe, qui vient de quitter Metz pour aller se faire applaudir à Nancy.



samedi, 09 juillet 1842.

fascicule n°82, p. 327

Original [p. 3]
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Les chanteurs montagnards, qui ont déjà recueilli dans notre ville des applaudissements mérités, donneront, demain samedi, à Toul, un second et dernier concert vocal. Le dimanche 10, ils donneront également un concert à Saint-Nicolas, et, le mardi suivant, ils se feront entendre. pour la dernière fois, dans une des salles de l’hôtel-de-ville de Nancy.
Nous ne doutons pas que les personnes qui n’ont point assisté aux premiers concerts des chanteurs Béarnais n’aillent les écouter mardi prochain, et que celles qui les ont entendus déjà ne s’empressent d’aller les entendre encore.



samedi, 16 juillet 1842.

fascicule n°85 p.337

Original [p. 1]
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MORT DE S. A. R. LE DUC D'ORLÉANS.
Un événement tragique , grave en lui-même , plus grave encore dans ses conséquences, un événement qui transforme un deuil de famille en un deuil national, vient soudainement éveiller en nous de douloureuses sympathies, et provoquer, avec nos regrets, noire vive sollicitude. Une dépêche télégraphique, que nous avons imprimée hâtivement en tête de notre dernier numéro, a consterné la France en lui jetant ces tristes paroles : LE PRINCE ROYAL N'EST PLUS !
Cette lugubre nouvelle, qui a glacé de stupeur la population nancéïenne, est venue, commeun coup de foudre, frapper au cœur le duc de Nemours, arrivé la veille dans nos murs. Cédant à une première impulsion, il avait pris aussitôt la direction de Plombières, pour aller prodiguer quelques consolations à sa belle-soeur, la princesse Hélène ; mais, comprenant sans doute que son devoir l’appelait à Paris, auprès du Roi son père, il rebroussa chemin et traversa à la bâte notre cité consternée.
C’était un déchirant spectacle de voir ce jeune prince, suffoqué par les sanglots, promener deux fois sa douleur à travers nos rues silencieuses. Hélas ! pendant que, la veille, heureux de l'accueil empressé de nos concitoyens, il applaudissait, sous les ombrages de la Pépinière, aux symphonies, si habilement exécutées par la musique du 52“, — par un de ces rapprochements qui font frémir, — à Paris, toute sa famille en pleurs, murmurait, avec les derniers adieux, les prières des morts autour du lit funéraire où venait d’expirer, à 32 ans, son frère aîné, l’héritier présomptif de la couronne ! [...]