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Pierre de Rosette

De Wicri Linguistique
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Cette page introduit la Pierre de Rosette retenue comme première illustration du wiki Wicri/Linguistique.

L'introduction donnée par Wikipédia

Cette section reprend l'introduction donnée par Wikipédia[1].

La pierre de Rosette est un fragment de stèle gravée de l'Égypte ancienne portant trois versions d'un même texte qui a permis le déchiffrement moderne des hiéroglyphes. L'inscription qu'elle comporte est un décret promulgué à Memphis en 196 av. J.-C. au nom du pharaon Ptolémée V. Le décret est écrit en deux langues (égyptien ancien et grec ancien) et trois écritures : égyptien en hiéroglyphes, égyptien en écriture démotique et alphabet grec. La pierre a une dimension de 112 par 76 centimètres (par 28 cm d'épaisseur). La stèle est en granodiorite, un matériau fréquemment assimilé à tort à du basalte ou du granite.

Exposée à l'origine dans un temple, la stèle est probablement déplacée au début de l'ère chrétienne ou durant le Moyen Âge, et par la suite utilisée comme matériau de construction pour des fortifications dans la ville de Rosette, dans le delta du Nil. Elle est redécouverte le par un soldat français lors de la campagne d'Égypte de Bonaparte. Premier texte égyptien bilingue connu, la pierre de Rosette éveille rapidement l'intérêt du public en raison de son potentiel pour la traduction des langages de l'ancienne Égypte jusque-là indéchiffrés. Des copies et moulages circulent parmi les musées et les savants européens. Pendant ce temps, Napoléon est défait en Égypte et la pierre originale devient possession britannique en 1801. Transportée à Londres et exposée au British Museum dès 1802, elle est l'objet le plus visité de ce musée.

La première traduction du texte en grec est réalisée dès 1803. Il faut cependant attendre près de vingt ans avant que le déchiffrage des hiéroglyphes ne soit annoncé par Jean-François Champollion, à Paris, en 1822, et plus encore avant que les érudits ne soient capables de lire les inscriptions égyptiennes antiques avec assurance. Les principales étapes de déchiffrement ont été : la reconnaissance que la pierre comporte trois versions du même texte (en 1799) ; le fait que le texte en démotique retranscrit phonétiquement des noms étrangers (1802) et que le texte en hiéroglyphes fait de même et comporte d'importantes ressemblances avec le démotique (Thomas Young, 1802) ; enfin, la compréhension que le texte en hiéroglyphes utilise des caractères phonétiques également pour écrire des mots égyptiens (Champollion, 1822-1824). Depuis sa redécouverte, la pierre de Rosette est l'objet de nombreuses rivalités nationales, dont le changement de propriété de la France à l'Angleterre durant les Guerres napoléoniennes, de longues polémiques sur les apports relatifs de Young et Champollion à son déchiffrement et, depuis 2003, la demande, par l'Égypte, d'un retour à son pays d'origine.

Deux autres exemplaires fragmentaires du même décret sont découverts plus tard, ainsi que plusieurs textes égyptiens bilingues ou trilingues dont deux décrets ptolémaïques légèrement plus anciens (le décret de Canope et le décret de Memphis). Ainsi, la pierre de Rosette n'est plus une pièce unique, mais son rôle a été essentiel dans la compréhension moderne de la littérature de l'Égypte antique et plus généralement, de sa civilisation.

Voir aussi

Notes
  1. Pierre de Rosette. (2012, juin 11). Wikipédia, l'encyclopédie libre. Page consultée le 14:43, juin 11, 2012 à partir de http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Pierre_de_Rosette&oldid=79663584.