Le célèbre astrophysicien Stephen Hawking est mort (Marceau Divoux)

De Wicri Incubateur
Ce tableau de Albert Anker illustre une activité à caractère pédagogique sur une page Espace dédié à un travail pédagogique
IUT St-Dié - MMI2 2017-2018

L'astrophysicien britannique qui a tenté de percer les secrets les plus complexes de l'univers tout en luttant contre une maladie dégénérative, est mort mercredi à l'âge de 76 ans.

Stephen Hawking est mort mercredi 14 mars à l'âge de 76 ans. L'astrophysicien britannique était atteint de la maladie de Charcot ou sclérose latérale amyotrophique, une maladie neurodégénérative paralysante. Dans un entretien au New York Times publié en décembre 2004, celui qui a consacré sa vie à l'univers a déclaré "mes espérances ont été réduites à zéro à 21 ans. Tout depuis est un bonus". Et d'ajouter quelques années plus tard dans le documentaire Hawking (2013), "j'ai vécu cinq décennies de plus que ce que les médecins m'avaient prédit. J'ai essayé de faire un bon usage de mon temps".

Car si la maladie l'a progressivement privé de la mobilité en le paralysant et en l'empêchant de parler (il communiquait via un synthétiseur vocal), elle ne l'a pas empêché de devenir un brillant et génial scientifique qui a intégré la Royal Society à seulement 32 ans, un spécialiste de la physique des trous noirs et professeur de mathématiques de 1979 à 2009 à l'Université de Cambridge.

Son livre de vulgarisation, "Une brève histoire du temps" paru en 1988 et best-seller mondial, lui a donné une renommée internationale.

Un "ambassadeur de la science Toute la communauté scientifique rend hommage à l'homme et à son travail. Car l'apport de cet "ambassadeur de la science", selon la Nasa, est immense. Volontiers comparé à Albert Einstein ou à Isaac Newton, il s'est concentré sur le rapprochement de la théorie de la relativité et de celle des quantas pour tenter d'expliquer la création de l'univers et son fonctionnement. Il s'est efforcé de comprendre aussi bien l'immensité de l'espace que l'univers sous-moléculaire de la théorie quantique qui, selon lui, était en mesure de prédire le début et la fin des temps.

Dans un entretien en 2005 à Science&Vie, sur la question du "commencement" de l'univers, il a déclaré : "Au moment du Big bang, l'Univers était très petit, très chaud et très dense. Il est difficile d'imaginer quelles conditions initiales devraient s'appliquer à cette situation. Le moyen de regarder ce problème est d'aller vers le temps imaginaire, qui est juste une sorte d'autre dimension spatiale, et de considérer que l'Univers n'a pas de limite. Cela contourne le besoin de conditions initiales. En retournant au temps normal, on observe un univers qui a été créé spontanément à partir de rien".

Son travail a notamment porté sur le "problème de la "singularité", un point de l'espace-temps où les équations de la physique ne peuvent plus s'appliquer, car un des paramètres qui décrivent le milieu devient infini", rappelle le magazine Sciences et Avenir.

Plus récemment, il a travaillé sur la possibilité d'une migration vers d'autres planètes à travers le projet Breakthrough Starshot, mené en partenariat avec le milliardaire russe Yuri Milner.

"Ce fut un immense scientifique et un homme extraordinaire dont le travail et l'héritage continueront d'exister pendant des années" a déclaré sa famille. Un film sorti en 2014, "Une merveilleuse histoire du temps", dans lequel l'acteur Eddie Redmayne incarne Stephen Hawking, retrace les débuts de sa maladie et ses premiers pas de brillant étudiant.

Stephen Hawking faisait également partie des signataires d'une lettre ouverte qui demandait aux pays des Nations Unies de réfléchir sur les risques accrus que fait prendre l'intelligence artificielle dans le déclenchement d'une guerre mondiale et prônait son l'utilisation à des fins nobles et bénéfiques.

Note du contributeur

Lors d'une interview à la BBC en 2014, au sujet de l'intelligence artificielle, Hawking déclare : « Les formes d'intelligences que nous avons déjà se sont montrées très utiles. Mais je pense que le développement d'une intelligence artificielle complète pourrait mettre fin à la race humaine. Les humains, limités par une lente évolution biologique, ne pourraient pas rivaliser et seraient dépassés. »

- Brève choisie par Marceau Divoux

Sources

  • Les numériques, Le célèbre astrophysicien Stephen Hawking est mort, 14/03/18