Capital humain : chercheurs et formation professionnelle

De IHEST France Brésil

III - A. Le capital humain


 
 

Indicateurs choisis

  • Formation continue, professionnelle
  • Attrait des filières scientifiques
  • Répartition des chercheurs (public/privé) et mobilité

<br\>

Niveau de formation des chercheurs (P.P) - Brésil (2008)<br\>


Etat % Enseignement supérieur % Entreprise % Institutions sans but lucratif
%
Total
%
niveau 6 supérieur
4 406
64,3
64 230
42,4
2 447
4,5
402
41,0
71 485
33,5
niveau 5B supérieur
1 693
24,7
77 981
51,5
6 224
11,5
246
25,1
86 144
40,4
niveau 5A supérieur 717
10,5
8 510
5,6
45 272
83,9
305
31,1
54 804
25,7
sans information
39
0,6
738
0,5
0
0,0
27
2,8
804
0,4
Total
6 855
100
151 459
100
53 943
100 980 100 213 237 100,0

<br\> source 5 : MCT <br\><br\>

- Entre 2002 et 2007, le nombre de chercheurs a diminué de 7% en France tandis que cette proportion a augmenté de 32% au Brésil et de 41% en Chine (source : OST, 2010). <br\> - Parmi les chercheurs brésiliens, seulement un tiers a le niveau doctorat (33,52%), 40,4% ont un niveau master et 25,7% le niveau bacharel ;<br\><br\> - C'est le secteur de l'enseignement supérieur qui rassemble -et de loin- la plus grande part des chercheurs brésiliens (71,03%). A l'inverse, en France, la proportion de chercheurs affectés à l'enseignement supérieur n'est pas majoritaire (39,60%). Par ailleurs, la répartition est moins inégalitaire, et une grande partie des savoirs sont affectés au milieu de l'entreprise, qui rassemble 48,37% des chercheurs, contre 25,30% au Brésil. A noter en France l'importance des chercheurs associés à l'Etat (10,5%), contre seulement 3,21% au Brésil. <br\><br\> - On remarque que le niveau des chercheurs décroît avec le secteur : l'Etat compte 64,27% de docteurs parmi ses chercheurs, tandis que ceux travaillant dans l'enseignement supérieur ont majoritairement le niveau 5B (à 51,49%). On remarquera que le niveau des chercheurs travaillant en entreprise est le plus faible: 83,93% d'entre eux ont le niveau 5A. Ainsi, au Brésil, le nombre de docteurs impliqués dans des activités de R&D en entreprise demeure très réduit. Pour 10 docteurs brésiliens (ayant obtenu leur titre entre 1996 et 2006 et ayant trouvé un emploi en 2008) on estime qu’environ 8 d’entre eux travaillent dans des établissements dont l’enseignement constitue l’activité économique principale et qu’1 sur 10 travaille dans une administration publique (Brasil, 2010). Ainsi, au Brésil, seul 15% chercheurs travaillant en entreprise ayant atteint le niveau master (11,5%) ou doctorat (4,5%). En revanche, on remarquera également la spécificité des institutions sans but lucratif, qui présentent un personnel relativement bien formé (dont 41,02% de docteurs).<br\>
Distribution des chercheurs par secteur <br\> Distribution-des-chercheurs.png<br\> <br\> <br\> Entre 2005 et 2008, diminution du nombre de chercheurs en entreprise (-10%)

Année
Nb chercheurs
en entreprise
2000 35 000
2003 40 000
2005 50 000
2008 45 000

Source 15 : Unesco Science Report 2010 <br\> <br\> Par ailleurs, au Brésil, la distribution des étudiants dans les premiers cycles universitaires ne favorise pas la formation de professionnels dans les domaines technologiques. Ainsi, bien que le Brésil compte environ 10 000 nouveaux docteurs par an en 2008, le pays se trouve en manque de personnel de haut niveau particulièrement en sciences de l’ingénieur (Unesco Science Report, 2010). En 2008, moins de 8% des diplômés de l’enseignement supérieur ont une formation d’ingénieur – les sciences de l’ingénieur représentent à peine 11% du total des programmes de troisième cycle –, tandis qu’en France ce pourcentage atteint les 13%, et 30% en Chine. <br\><br\>

Or, pour la prochaine décennie, pour maintenir un taux de croissance du PIB d’au moins 5%, les entreprises brésiliennes tournées vers les secteurs stratégiques alertent sur le fait qu’elles auront besoin de centaines de milliers d’ingénieurs bien-formés, ayant le niveau licence et master. (Brasil, 2010 : 101) <br\>