Archéologie Lorraine (1840) Beaulieu/Note 4
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Ce reste de fortification antique, que personne n'a encore signalé, est sur le penchant de la côte Sainte-Geneviève, au-dessus de la maison de campagne de la Trinité. C'est une portion de mur faisant angle au sud, et qui n'a plus aujourd’hui qu'environ 4m60 de hauteur sur 8 mètres de longueur. Il est bâti en maceria Ou grosses pierres superposées sans mortier ni ciment; elles sont grossièrement équarries et beaucoup d'entre elles on1 jusqu’à 2 mètres de longueur.
Cette ruine, qui parait remonter au moins aux premiers temps de la conquête des Gaules par Jules César, était autrefois bien plus considérable, car il en dépendait encore un pan de mur qui se prolongeait au sud-est, le long de la vallée et que l'on a détruit il y a peu d'années; depuis j'ai pu reconnaître au moyen des fouilles que l'on fit sur son emplacement pour extraire des pierres à bâtir, qu'il y avait eu l’édifice n'avait pas été simplement adossé à la montagne, mais qu'il avait formé un parallélogramme isolé de 36 mètres de long sur 25 mètres de large, dans lequel il avait un puits. L'intervalle existant entre les murs était rempli de pierrailles, et le massif, dont. on ne peut apprécier aujourd’hui la hauteur primitive, était couronné par une plate-forme qui servait sans doute de point observation sur la vallée de la Meurthe. De la, on pouvait facilement communiquer avec les trois camps, d'Afrique, de Dommartemont et de Champigneulles.