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Urbanités et biodiversité 2012 Nancy

De Wicri Lorraine
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Le colloque UrbanitéS et Biodiversité. Entre villes "fertiles"[1] et campagnes "urbaines"[2], quelle place pour la biodiversité ? se déroule les 29 et 30 novembre 2012, à Nancy. Il est organisé par l'École nationale supérieure d'architecture de Nancy (ENSArchitecture de Nancy), l'École nationale supérieure d'agronomie et des industries alimentaires (ENSAIA) et AgroParisTech.

Au colloque lui-même sont associés un atelier (sur invitation)[3], et une conférence (publique)[4].

Présentation

Dans le cadre des activités du Réseau Espace rural et projet spatial, l'École nationale supérieure d'architecture de Nancy (ENSArchitecture de Nancy) organise de concert avec l'École nationale supérieure d'agronomie et des industries alimentaires (ENSAIA) et AgroParisTech-Nancy, un colloque scientifique sur le thème Urbanités et biodiversité. Ce colloque vise à croiser différentes approches de la biodiversité entre agronomes, architectes, écologues, géographes, forestiers, paysagistes et urbanistes, en mettant l'accent sur la prise en compte de la biodiversité ordinaire dans les lieux habités, le long d’un « gradient » ville-campagne, en vue de faire émerger des pistes de recherche communes.

Soutenu par la sous-direction des enseignements et de la recherche, le Bureau de la recherche architecturale, urbaine et paysagère (BRAUP) du Ministère de la Culture, la Région Lorraine et l'Université de Lorraine, ce colloque comporte trois volets :

  • un atelier, sur invitation, réservé à des étudiants de Master et des élèves-ingénieurs issus des écoles participantes, dont l’objectif est d’expérimenter le croisement de regards disciplinaires autour d’un territoire donné,
  • une conférence, ouverte au grand public, pour introduire le concept de biodiversité et les questions posées par sa mise en œuvre dans le cadre d’une pratique du projet architectural, urbain, territorial et paysager,
  • une journée de colloque, sur inscription, en vue de mettre en dialogue et en perspective ces questions, en termes d’expérimentation et de recherche.

Programme

L'atelier (sur invitation)

Ouvert aux étudiants issus d’écoles supérieures et d’universités, et leurs enseignants, cet atelier interdisciplinaire a pour objectif l’élaboration d’un diagnostic croisé en matière de durabilité et de biodiversité, sur un territoire donné. L'enjeu est donc, sur une journée, de favoriser l'écoute, le dialogue, dans l'optique de susciter une dynamique d'échange et d'acculturation

Sont sollicitées quatre dominantes de compétences : agriculture et biodiversité (ENSAIA), forêt, milieux naturels et biodiversité (AgroParisTech-Nancy), paysage (l'École nationale d'ingénieurs de l'horticulture et du paysage - Agrocampus-Ouest), architecture et urbanisme (les ENSArchitecture appartenant au réseau inter-écoles Espace rural, projet spatial : Bordeaux, Clermont-Ferrand, Lyon, Nancy, Rouen, Saint-Étienne)

Le site "test" choisi est celui de la « boucle de la Moselle » et plus précisément le territoire contenu dans une boucle de la rivière Moselle, entre Nancy et Toul, qui intégre à la fois :

  • une forêt « urbaine » (la forêt de Haye) en cours de classement « forêt de protection » et fortement aménagée
  • de vastes espaces agricoles (essentiellement de grande culture) sous forte pression urbaine
  • une contiguïté « débordante » avec une armature urbaine (Nancy, Toul, mais également des villages de coteaux et les cœurs villageois de communes agricoles devenues péri-résidentielles
  • un réseau d’infrastructures denses (l’A31 en particulier)
  • des traces de patrimoine (forts militaires en particulier) et des changements d’usage régulier depuis 2 millénaires

En amont de l’atelier, les écoles partenaires recevront un dossier documentaire sur le territoire retenu, ainsi qu’un guide méthodologique pour le déroulement de l’atelier. Plusieurs temps de travail en groupe seront organisés, le résultat des échanges et les réflexions seront présentés aux intervenants de la conférence du soir et à l'ensemble des enseignants présents pour un temps de débat. Cette journée d’atelier sera également l’objet d’une restitution lors de la journée du lendemain.

  • 8h30 - 9h00 : Accueil - présentation de la journée et formation des équipes
  • 9h00 - 11h30 : Visite en bus du secteur proposé
  • 11h30 - 13h00 : Premier temps de travail par équipe
  • 14h00 - 16h15 : Deuxième temps de travail par groupe
  • 16h30 - 18h00 : Présentation des réflexions menées, et débat avec les intervenants de la conférence, Yann Nussaum de l’ENSarchitecture de Rouen et l'ensemble des enseignants présents.

La conférence

La conférence, ouverte au grand public, sera assurée par Bernard Chevassus-au-Louis, Inspecteur général de l’agriculture, et Christian Devillers, architecte-urbaniste (sous réserve), avec la participation de Jean-Pierre Husson, Sénateur, Président du SCoT de Meurthe-et-Moselle, Vice-Président de la Communauté urbaine du Grand Nancy.

La conférence sera introduite par Jacques Vermuth, Président du Conseil d'administration de l'École nationale supérieure d'architecture de Nancy

Lieu : Salle Raugraff - 13 bis rue des Ponts - Nancy

Entrée libre dans la limite des places disponibles

Le colloque : vendredi 30 novembre

  • 8h30 - 9h00 : Accueil - ENSarchitecture de Nancy
  • 9h00 - 9h20 : Ouverture du colloque, présentation de la journée
  • 9h20 - 10h40 : 1e session Le monde urbain, entre concurrence et cohabitation
    • Les trames vertes : vers un nouveau paradigme de la protection de la nature ?, par Laure Cormier - LADYSS, Université Paris-Diderot
    • Paysage et milieux, quelle biodiversité urbaine ?, par Sylvie Salles - École nationale supérieure d'architecture de Paris-Val de Seine, EHESS
    • Le rôle des friches dans le maintien de la biodiversité en ville : une revue bibliographique, par Sébastien Bonthoux - École nationale supérieure de la nature et du paysage de Blois
    • Les paradoxes de la prise en compte de la biodiversité, le cas de la friche Petroplus, par Stéphanie Strasser - Communauté urbaine de Strasbourg
  • 11h00 - 12h20 : 2e session Le monde rural, entre rupture et recomposition
    • Reconsidérer le village comme un écosystème, par François-Xavier Mousquet - Parc Mosaïc - Lille
    • Lisières vivantes, Enjeux de l'urbanité du monde rural, par Michel Rousset - CAUE de l'Eure
    • Anticiper les menaces de l’urbanisation sur la biodiversité à l’échelle régionale, par Claude Napoleone, Inra-Avignon
  • 12h20 - 12h40 : Bilan de l’atelier de la veille et bilan de l’appel à communication
  • 12h40 - 14h00 : Buffet, présentation des posters et des expositions
  • 14h00 - 15h20 : 3e session Le monde de l’entre-deux : entre fragmentation et continuité
    • Biodiversité à l’interface ville campagne : quels fonctionnements écologiques associés aux boisements périurbains ?, par Hervé Daniel - AgrocampusOuest, INHP - Angers
    • Paysage en marge des grandes infrastructures : une nature et un territoire public émergents, par Denis Delbaere - LACTH, École nationale supérieure d'architecture et du paysage de Lille
    • De la ville à la campagne, la flore spontanée, témoin de l’homogénéisation de la biodiversité urbaine, par Audrey Marco - Larep, École nationale supérieure de paysage - Marseille
    • La trame verte et bleue peut-elle structurer un projet de territoire ?, par Charles Bergounioux - Agence de développement et d’urbanisme du Pays de Montbéliard
  • 15h40 - 16h45 : 4e session Situations transfrontalières
    • Paysages urbains ou Stadtökologie ? Les approches pour une biodiversité en ville en France et en Allemagne, par Ute Cornec - Université de Münster - Münster (Allemagne)
    • Quels aménagements pour quelle biodiversité ? L'exemple d'une renaturation de rivière à Genève, par Olivier Ejderyan, Université de Fribourg - Fribourg (Suisse)
    • Pourquoi et comment faire une place à la biodiversité en ville : approches belges, par Alain Peeters - Natural resources, human environment and agronomy (RHEA) - Corbais (Belgique)
  • 16h45-17h15 : Point de vue de Matthieu Calame, directeur de la Fondation Charles-Léopold Mayer pour le progrès de l'homme
  • 17h15-17h30 : Conclusion du colloque par Panos Mantziaras, chef du Bureau de la recherche architecturale, urbaine et paysagère

Comité d'organisation

L'organisation s'effectue en collaboration avec les membres du réseau Espace rural et Projet spatial : Luc Bousquet (ENSA Lyon), Xavier Guillot (ENSA Saint-Étienne), Thierry Jeanmonod (ENSAP Bordeaux), Sylvie Lardon (AgroParisTech-Clermont), Alexis Pernet (ENSA Clermont-Ferrand), Caroline Varlet (ENSA Rouen)

Comité scientifique

  • Régis Ambroise, agronome, chargé de mission Paysage au Ministère de l'Agriculture
  • Frédéric Bonnet, architecte, enseignant-chercheur (ENSA Paris - Val de Seine - LAVUE)
  • René Borruey, architecte, enseignant-chercheur (ENSA Marseille – INAMA)
  • Phillipe Girardin, président du Parc naturel régional des Ballons des Vosges
  • Odile Marcel, philosophe
  • Jean Richert, docteur es sciences, directeur de l’environnement du Territoire de Belfort
  • Monique Toublanc, paysagiste, enseignant-chercheur (ENSP de Versailles)

Appel à communications

La mise en œuvre récente du concept de biodiversité interroge les découpages spatiaux et disciplinaires, et appelle une recomposition des savoirs liés à l'observation, à l'aménagement et à la gestion des territoires. Ce colloque invite agronomes, architectes, écologues, forestiers, géographes, paysagistes et urbanistes à croiser leurs approches plus particulièrement autour de la prise en compte de la biodiversité ordinaire dans les lieux habités le long d'un « gradient » ville-campagne[5], en vue de faire émerger des pistes de recherches communes. Pour explorer cette interrelation ville-campagne qui constitue le fil rouge du colloque, quatre thèmes de départ sont ici proposés.

Issu d'une lente gestation au fil de la deuxième moitié du XXe siècle, le concept de biodiversité s'est imposé depuis lors comme une évidence à géométrie variable, la mise en danger de la diversité écologique nous imposant de reconsidérer individuellement et collectivement notre rapport à la Nature et, au delà, notre mode de consommation de l'espace, fondé sur la vitesse, l'individualisme et l'épuisement des ressources fossiles.

Si, du côté des écologues, l'inventaire de cette diversité écologique terrestre et la compréhension des écosystèmes qui la sous-tendent sont restés des objectifs essentiels, la nécessité d'enrayer un processus d'érosion de plus en plus rapide a déplacé une vision première strictement patrimoniale vers une vision beaucoup plus globale et territoriale, incluant l'étude des milieux ordinaires et anthropisés[6], dans l'esprit de la gestion multifonctionnelle des espaces boisés menée par les forestiers. Dans le même temps, la stérilisation programmée des sols agricoles, et la dépendance de l'agriculture industrielle vis-à-vis des énergies fossiles ont conduit les agronomes à envisager d'autres systèmes culturaux plus respectueux des sols, intégrant la biodiversité comme une ressource à part entière et un facteur de production durable[7]. Quant aux architectes, urbanistes, paysagistes et autres acteurs de l'aménagement, confrontés pour leur part à un éparpillement du bâti dilatant les fronts urbains jusqu'aux confins du monde rural, ils ont pris le parti de miser sur de plus fortes densités et de nouvelles articulations avec les espaces naturels, forestiers et cultivés, à la recherche d'un « système vert[8]» ouvert à la biodiversité et pourvoyeur d'aménités.

En France, le Grenelle de l'environnement a suscité des liens entre ces diverses approches à plusieurs échelles, de celle des Scot à celle des écoquartiers[9], en s'appuyant notamment sur le grand projet d'une trame verte et bleue visant à compenser la fragmentation des habitats par l'organisation d'un réseau de corridors écologiques envisagé à l'échelle européenne[10]. L'année de la biodiversité a été une première occasion de faire le point sur les avancées de tous, et sur l'acculturation réciproque des uns et des autres. Le colloque à l'origine de cet appel à communication entend s'inscrire dans la continuité de ces échanges interdisciplinaires entre des architectes, des urbanistes, des paysagistes, des géographes et des écologues, des forestiers, des agronomes...

Né d'une réflexion en réseau sur le devenir des territoires ruraux, ce colloque vise à mieux définir la place de la biodiversité dans l'aménagement du territoire et plus particulièrement des lieux habités. De ce point de vue, si la trame verte et bleue ne saurait à elle seule condenser la réalité de la biodiversité, sa mise en œuvre constitue en revanche un fil conducteur pour tisser des liens entre des villes que l'on voudrait «fertiles», et des campagnes inexorablement urbanisées, transcendant une opposition traditionnelle qui vacille (entre ville et campagne), et interrogeant au passage tout une palette de situations de cohabitation et d'affrontement entre urbanités et biodiversités. Pour explorer les points de rencontres interdisciplinaires possibles autour de ce fil conducteur, nous avons pris le parti de proposer une double approche thématique et topographique.

  • Le sol, pomme de discorde ou terrain d'entente ?

Le vivant est une affaire de territoires, d'écosystèmes et de connectivité dont le sol est le point d'ancrage. Un gramme de sol peut contenir plusieurs milliers d'espèces de bactéries…[11]. En consommant cette matière première, en l'artificialisant, tout projet d'aménagement entre en concurrence avec des formes visibles ou non de la biodiversité. Préserver cette dernière impose de réfléchir, tant du côté des écologues, des agronomes, des forestiers que du côté des habitants et des aménageurs, non seulement à une moindre consommation, à des modes de compensation, mais aussi à des logiques de réversibilité, tant au niveau d'opérations projetées que de sols déjà artificialisés[12]. Qu'en est-il de ces réflexions entre théories, projets et documents d'urbanisme ?

  • Arbres, bandes enherbées, haies... Des supports pour une vision paysagère et fonctionnelle ?

À consulter les expériences en cours visant à sauvegarder, à conforter ou à enrichir la biodiversité de milieux anthropisés les plus divers, quelques dispositifs s'imposent, la bande enherbée, la haie qui participe de « bocages pavillonnaires[13] » et l'arbre, qualifié par certains d' « usine à biodiversité[14] ». Ces dispositifs récurrents constituent également des motifs paysagers traditionnels, et des éléments de base, parmi d'autres, de l'espace public. Si la biodiversité ne saurait bien évidemment se réduire à un catalogue typologique de dispositifs élémentaires visibles, ces sources premières de services écosystémiques peuvent-elles servir de fondement à un dialogue entre écologues, agronomes et concepteurs ? Jusqu'à la conception de nouveaux écosystèmes ?

  • La trame verte et bleue, une infrastructure ambivalente ?

Conçue à l'échelle européenne pour compenser la fragmentation croissante des habitats, la trame verte et bleue a d'emblée été qualifiée d'infrastructure. Une appellation qui n'est pas indifférente en France puisqu'elle rattache la gestion de la biodiversité à l'aménagement du territoire, tout en ouvrant la porte à deux visions, deux cultures opposées de la gestion des flux, celle du site propre et celle de la multifonctionnalité. Quelle peut être la spécificité spatiale de cette infrastructure écologique ? Comment peut-elle s'appuyer sur les structures paysagères qui l'ont précédée ? Comment se négocie-t-elle sur le terrain en termes de composition, d'emprise, de porosité, de fonctionnalité… ? Comment sa mise en œuvre renverse-t-elle nos représentations ?

  • Écosystème, comment intégrer et investir la complexité du vivant ?

La prise en compte de la biodiversité apparaît encore à beaucoup de professionnels de l'aménagement comme une contrainte de plus, alors que le simple répertoire des services rendus en fait une ressource essentielle pour la qualité de la vie à laquelle ils travaillent. Alors comment s'inscrire dans cette complexité dynamique incarnée par les écosystèmes ? La prise en compte de cette complexité a-t-elle un effet sur les thèmes, l'organisation de la recherche, la démarche de projet, les outils réglementaires ? Quelles articulations nouvelles génère-t-elle entre recherche et action, entre recherche et gouvernance ? Comment experts et chercheurs sont-ils amenés à se repositionner ?

Ces quatre entrées pourraient être abordés pour elles-mêmes, mais peut-on parler de biodiversité sans se référer à un terrain, une situation, un milieu ? Au cours de ces dernières décennies, l'étalement urbain et l'homogénéisation des modes de vie ont définitivement brouillé les limites entre villes et campagnes. Qui plus est, l'adoption du point de vue de la biodiversité a prolongé la remise en cause des représentations traditionnelles de ces territoires. Minées par l'abus d'intrants, une mécanisation à outrance de l'agriculture, des recompositions foncières amnésiques, et un éparpillement du bâti, les campagnes se sont avérées moins hospitalières pour la biodiversité qu'il n'y pouvait paraître, alors que les villes, longtemps considérées comme des déserts artificiels, se sont révélées, sinon comme de véritables réservoirs, du moins comme des refuges pour certaines espèces, entre anfractuosités et trames vertes. Au passage, la biodiversité est devenue une problématique tout terrain traversant des milieux multiples avec des spécificités multiples[15].

Si elles ne sont plus au centre de l'économie des campagnes, l'agriculture et la forêt restent les composantes premières des territoires ruraux où se pose avant tout la question du devenir des systèmes culturaux agricoles et forestiers, des trames agraires[16] et des lisières villageoises ou périurbaines[17]. Dans les villes constituées, le principal enjeu est sans aucun doute la désartificialisation raisonnée des sols, avec pour corollaire la subtilité des choix à faire pour améliorer la connectivité, notamment dans le cadre des centres patrimoniaux au cœur de l'espace public urbain[18]. Entre ces deux milieux sédimentaires hérités encore identifiables, s'est déployé un triple processus de consommation, d’accumulation et de fragmentation. Qu'on le qualifie de périurbain, d'entre-deux ou d'intermédiaire, ce troisième milieu représente pour sa part un milieu expérimental quant à la place de la biodiversité dans notre société, du fait de la diversité des acteurs et des usages en présence avec tout ce que cela signifie en matière de cohabitation et de multifonctionnalité.

Cette lecture géographique et historique élémentaire vise avant tout à donner un cadre à des questionnements et des échanges interdisciplinaires et ne prétend bien évidemment pas condenser toute la diversité des situations et de leurs enjeux. D'une manière générale, en introduisant de nouvelles grilles de lecture, de nouveaux jeux d'échelles, mais aussi en donnant de nouvelles valeurs aux multiples composantes des territoires, la prise en compte de la biodiversité interpelle la plupart des découpages spatiaux des métiers liés à l'aménagement et à la gestion de ces territoires appelant d'autres articulations entre disciplines en termes de recherche, de conception et de gouvernance. Aussi, les communications proposées pourront-elles s'appuyer soit sur des situations exemplaires, des confrontations typologiques ou des visions transversales dans le cadre de ce gradient ville-campagne.

Bibliographie

  • Chassagne Vincent, Kempf Mathilde et Lagadec Armelle, L’infrastructure verte et bleue comme colonne vertébrale du développement territorial. Expérience du Pays de Montbéliard Agglomération et de l’Agence de développement et d’urbanisme du Pays de Montbéliard. Paris, Mairie Conseil, 2011. 30p. Disponible sur http://www.mairieconseilspaysage.net/
  • Baudry Jacques [dir], Structures linéaires végétales : dynamique des formes et des fonctions dans les paysages agricoles. Trames vertes. Rennes, SAD-Paysage, 2009. Rapport final de synthèse, programme de recherche Paysage et développement durable MEEDEM. 159p. Disponible sur https://pdd.cemagref.fr/dossiertelechargementpublic/rapports-finaux/Baudry_rapport_final.pdf
  • Chevassus-au-Louis Bernard [dir], Approche économique de la biodiversité et des services liés aux écosystèmes. Contribution à la décision publique. Paris, La Documentation Française, 2009. 399 p. Disponible sur http://www.strategie.gouv.fr/
  • Clergeau Philippe, Une écologie du paysage urbain. Rennes, Éditions Apogées, 2011. 142 p.
  • Cormier Laure et Carcaud Nathalie, « Les trames vertes : discours et/ou matérialité, quelles réalités ? » in Projets de Paysage [en ligne], 2009. Disponible sur http://www.projetsdepaysage.fr
  • David Ambre, IAU, La multifonctionnalité des trames vertes et bleues en zone urbaine et périurbaine. Synthèse bibliographique. Paris, IAU, 2011. 178 p. Disponible sur http://www.iau-idf.fr/
  • Debray Adèle, « La notion de réseau écologique en France : construction scientifique, appropriation par les politiques publiques et traduction territoriale », VertigO - la revue électronique en sciences de l'environnement [en ligne], Débats et Perspectives, 2011. Disponible sur http://vertigo.revues.org/
  • « Evaluation des risques environnementaux pour une gestion durable des espaces ». Actes des journées 2003 de l'Association Internationale pour l'Écologie du Paysage IALE France. Disponible sur http://www.symposcience.org/
  • Garcia Christina [dir], Devillers Christian, Haumont Antoine, Morel Valérie. Le littoral en projets. Marseille, Parenthèses, 2009.141 p.
  • « La biodiversité est-elle encore naturelle ? » numéro thématique de la revue Écologie et politique [en ligne], n° 30, 2005. Disponible sur http://www.ecologie-et-politique.info/
  • Masboungi Ariella [dir], Projets urbains durables, stratégies. Paris, Le Moniteur, 2012. 175p. Coll. projeturbain/Meddtl
  • Masboungi Ariella, Mangin David [dir], Agir sur les grands territoires. Paris, Le Moniteur, 2009. 160p. Coll. Ville-Aménagement
  • « Politiques publiques et biodiversité » numéro thématique de la revue Sciences, eaux et territoires [en ligne], n° 03, 2010. Disponible sur http://www.set-revue.fr/
  • Reygrobellet Bernard, Conseil Economique et Environnemental, La nature dans la ville : biodiversité et urbanisme. Paris : Journaux officiels, 2007, 182 p. Disponible sur http://www.ladocumentationfrancaise.fr/
  • Werquin Ann-Caroll [dir], Des villes vertes et bleues, de nouvelles infrastructures à planifier. La Défense, PUCA, 2007, 152p

Modalités pratiques

Cet appel à communication s'adresse à la communauté scientifique française et internationale, et par extension, à l'ensemble des acteurs de l'écologie, de la forêt, de l'agriculture et de l'aménagement de l'espace urbain et rural, chercheurs et doctorants, concepteurs et techniciens. Il sollicite des travaux de recherche, achevés ou en cours, ainsi que des relations critiques d'expériences de projet et de terrain, sous forme de poster ou d'articles.

Les propositions : un texte de 1500 signes précisant le titre de la proposition, le nom et l'appartenance institutionnelle de l'(ou des) auteur(s) et le format de la communication (poster ou article), accompagné de références bibliographiques (5 maximum) et d'une biographie synthétique de l'(ou des) auteur(s) de 400 signes. Il sera transmis avant le 17 septembre 2012 sous forme de pdf à l’adresse suivante : colloqueusb@urbanitesetbiodiversite.fr

Le comité scientifique donnera sa réponse pour le 10 octobre au plus tard.

Les posters sélectionnés pourront être présentés (tirage au format A0, à fournir) par leurs auteurs au mitan de la journée dans un créneau réservé à cet effet, les articles retenus (20 000 signes) seront publiés dans les actes du colloque, et les propositions jugées les plus intéressantes feront l’objet d’une brève communication (10 mn) lors de l’une des différentes sessions de la journée en fonction du thème abordé.

Voir aussi

Notes

  1. D'après l'exposition éponyme La ville fertile organisée par la Cité de l'architecture et du patrimoine en 2011. Voir l'exposition sur le site de la Cité de l'architecture et du patrimoine.
  2. D'après l'ouvrage tout aussi éponyme de Pierre Donadieu publié en 1998 chez Actes Sud.
  3. Présentation détaillée de l'atelier.
  4. Présentation détaillée (prochainement en ligne) de la conférence.
  5. Mathieu Nicole, « La biodiversité en milieu urbain : pourquoi la gérer, conclusions », in Comptes rendus de l'Académie d'agriculture de France. 2006, vol. 92, n°2. pp 75-76. Séance du 1e mars 2006.
  6. Un état de la recherche en matière de biodiversité sur trois sites : sur le site de la Fondation Biodiversité, de l'Irstea et le site pirve.fr.
  7. Voir notamment X. Le Roux, R. Barbault, J. Baudry, F. Burel, I. Doussan, E. Garnier, F. Herzog, S. Lavorel, R. Lifran, J. Roger-Estrade, J.P. Sarthou, M. Trommetter (éditeurs). Agriculture et biodiversité. Valoriser les synergies. Expertise scientifique collective, synthèse du rapport, INRA (France), 2008. 2 vol. 38 et 78p (disponible sur http://www.inra.fr/).
  8. Novarina Gilles, « Ville diffuse et système du vert » in Revue de géographie alpine. 2003, Tome 91 n°4. pp. 9-17. Consultable en ligne sur Persée.
  9. Sur l'évaluation des Scot Grenelle et des écoquartiers, voir notamment les publications sur le site du Certu.
  10. Sur la trame verte et bleue voir notamment http://www.trameverteetbleue.fr/et http://www.trameverteurbaine.com.
  11. Vandenspiegel Didier « La composante oubliée : la biodiversité invisible » in Jacques Jean-Claude [dir] Biodiversité de la francophonie, richesses et vulnérabilité. Bruxelles, UICN-OIF, 2010. p 25. Disponible sur http://www.iepf.org/.
  12. Voir la reprise de la séquence ERC «Éviter, réduire, compenser », disponible sur http://www.espaces-naturels.info/ et http://www.humanite-biodiversite.fr/.
  13. Frileux Pauline « La haie et le bocage pavillonnaire. Diversités d'un territoire périurbain entre nature et artifice » in Projets de Paysage [en ligne], 2008 4p. Accéder au document en ligne.
  14. Labant Pierre, Principes d'aménagement et de gestion des systèmes agroforestiers. Orléans, AFAHC, 2009. 40 p. Disponible sur http://www.agroforesterie.fr/.
  15. Voir les projets proposés dans le cadre de la consultation Grand Reims 2020
  16. Voir l’expérience de la Bergerie de Villarceaux
  17. Voir CAUE 27, Lisères vivantes. Comment habiter les bourgs de l’Eure ?. Evreux, CAUE 27, 2011. 143 p. et Espaces Naturels Régionaux, Vers un urbanisme de qualité en milieu rural et périurbain. 6 histoires pour y croire. Lille, ENRx, 2011. 98 p. Disponible sur http://www.enrx.fr/
  18. Voir Soulier Nicolas, Reconquérir les rues. Exemples à travers le monde et pistes d'action pour des villes où l'on aimerait habiter. Ulmer, 2012, ainsi que le site de l’association Natureparif, http://www.natureparif.fr/