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RUMEF 2013 Nancy

De Wicri Lorraine

Le colloque du Réseau des universités préparant aux métiers de la formation (RUMEF) se déroule, les 11 et 12 avril 2013, à Nancy. Le thème retenu pour cette édition est : Universités et métiers de la formation : transformation(s) et reconnaissance(s).

Appel à communications

Quelques pistes théoriques

La création d’un espace européen de l’enseignement supérieur, lancée sous le nom de « processus de Bologne », a abouti à la création d’un cadre commun des diplômes, mais aussi au développement d’une culture de la qualité au sein des universités européennes. De là nous pouvons énumérer d’importantes réformes des structures et des cursus, remettant en cause les modes de fonctionnement, les programmes ou méthodes d’enseignement.

Nous observons tout d’abord le développement des offres de formation dans une logique de préparation aux métiers, ce qui manifeste une dimension économique de l’activité, avec l’obligation d’une meilleure adéquation entre formation et emploi. Les résultats des formations sont évalués prioritairement au regard des indicateurs qualitatifs et quantitatifs de l’insertion professionnelle des diplômés.

Nous pouvons ensuite souligner le rôle joué par les universités comme acteur central de ce que l’on appelle « la société de la connaissance ». Plus que jamais, elles accueillent de nouveaux publics, en favorisant la mise en œuvre de dispositifs d’individualisation des parcours ou de validation des acquis de l’expérience.

À cela s’ajoutent la « masterisation » de la formation des enseignants, le passage « au LMD » ou « l’universitarisation » pour toutes les formations professionnelles de la santé, du social et du médico‐social (infirmiers‐ières, éducateurs‐trices, etc), qui conduisent l’université à penser l’harmonisation des diplômes et des certifications professionnelles. Cette « masterisation » interroge, par ailleurs, d’autres types de certifications reconnues par la profession comme les licences professionnelles, les DUFA, DURF, les titres du Ministère du Travail ou encore les CQP de branches.

Ainsi, peu à peu, le vocabulaire du « Répertoire National des Certifications Professionnelles » et de la « Nomenclature des Secteurs de Formation » a fait son entrée dans le lexique descriptif des licences et des masters : le recours systématisé au langage des compétences et de la professionnalisation, avec ses limites et critiques légitimes, qui caractérise aujourd’hui la formation professionnelle initiale et continue fait valoir un déplacement progressif des frontières entre formation initiale et continue et signe une entrée effective dans une nouvelle normativité.

Dans ce mouvement, les formations préparatoires ou de confirmation aux métiers de la formation professionnelle, voire de l’éducation populaire, des adultes devraient bénéficier d’une visibilité plus grande, tant en interne qu’en externe. Le vivier des étudiants devrait s’élargir et les logiques de parcours se diversifier.

Quelles transformation(s) et reconnaissance(s) pour les publics de l’université dans les métiers de la formation ?

C’est à cette question que nous nous proposons de réfléchir lors du colloque selon quatre axes d’interrogation.

  • Axe 1 : Méthodologie de la connaissance des publics et emplois

Le premier axe abordera cette question sous l’angle de la connaissance des publics universitaires dans les formations préparatoires et/ou de confirmation (théorisation des pratiques par les acteurs formés sur le tas) aux métiers de la formation. Quelle méthodologie de recueil d’informations ? Quels suivis des cohortes d’étudiants, une fois diplômés ? Que sait‐on du marché de l’emploi dans le secteur de la formation ? En quoi la « masterisation » ou « l’universitarisation » modifient‐elles les publics universitaires et les débouchés des certifications ?

  • Axe 2 : Normativité professionnelle et éthique de responsabilité

Le second axe traitera des questions de la professionnalisation de la fonction formation : quelle normativité et/ou normalisation liée(s) aux certifications professionnelles, aux exigences des entreprises ou encore des partenaires publics ? Quelle professionnalité pour les acteurs de la formation, de l’insertion et de l’accompagnement ? Quels savoirs théoriques et pratiques mobilisés, quelle éthique ?

  • Axe 3 : Effets de la formation et évolution de l’offre

Ce thème abordera les formes d’évolution et de transfert des pratiques professionnelles suite à la formation. Qu’est‐ce que l’obtention d’un diplôme change ? Observe‐t‐on une redéfinition, suite à des nouvelles exigences sociales, territoriales et économiques, de l’offre de formation universitaire et quelles sont les évolutions constatées ?

  • Axe 4 : Apprentissage et validation des acquis

Dans le champ de la pédagogie, que sait‐on des modalités d’apprentissage proposées et mises en œuvre (alternance, FOAD...) ? Qui forme les formateurs à l’Université ? Quelle cohérence entre théorie et pratique en formation de formateurs? Quelle reconnaissance et quelle validation de l’expérience dans les cursus universitaires ?

Tels sont les quatre thèmes sur lesquels, le présent colloque centré sur les transformation(s) et reconnaissance(s) pour les publics de l’université dans les métiers de la formation, nous nous proposons de réunir des contributions issues de travaux de recherche menées en sciences sociales et en sciences de l’éducation, l’enjeu étant de comprendre les atouts de l’université dans le champ de la formation des acteurs de la formation professionnelle continue.

Modalités pratiques

Les projets de communication présenteront en 2 pages le résumé de la communication, les concepts et théories mobilisés ainsi qu’une bibliographie. Ils sont à déposer sur le site du colloque, rubrique «Déposer un projet de communication ».

  • Date limite de dépôt : 15 janvier 2013.
  • Durée des communications : 20 minutes maximum : 6 à 7 communications par axe. Chaque axe sera introduit par une conférence.

Comité de lecture

  • Jérôme Eneau - Université de Rennes 2
  • David Faure - Université d'Angers
  • Erika Flahault - Université du Maine
  • Isabelle Ghesquière - Université Lille 1
  • Anne Laidebeur - Université de Strasbourg
  • Nathalie Lavielle-Gutnik - Université de Lorraine
  • Hugues Lenoir - Université Paris Ouest
  • Emmanuel de Lescure - Université Paris Descartes
  • Marie-Jeanne Choffel-Mailfert - Université de Lorraine
  • Dominique Maréchal - Université d'Amiens
  • Philippe Mazereau - Université de Caen
  • Catherine Négroni - Université de Lille 3
  • Béatrice Savarieau - Université de Rouen
  • Maryvonne Sorel - CRF CNAM
  • Dominique Rey - Université d'Avignon
  • Hélène Voirpy - Université de Lorraine

Voir aussi