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La place de la RDA dans les relations franco-allemandes après 1945 2012 Metz

De Wicri Lorraine

Le colloque La place de la RDA dans les relations franco-allemandes après 1945 se déroule à Metz, les 7 et 8 juin 2012. Il est organisé par le Centre d'études germaniques interculturelles de Lorraine (CEGIL), en coopération avec le Frankreich-Zentrum de la Freie Universität Berlin, et avec le soutien du DAAD, de l'Université franco-allemande, du Conseil régional de Lorraine et de Metz-Métropole.

Présentation du colloque

La disparition de l’« autre » Allemagne a aussi largement effacé le souvenir des « autres » relations franco-allemandes. Dès l’époque de la division du pays, on pouvait percevoir que la prétention de la RFA à l’exclusivité s’était imposée dans l’esprit des historiens et des politologues. Bien que les historiens aient eu accès aux archives de l’ancienne RDA immédiatement après 1990, les insuffisances de la recherche ne furent d’abord guère corrigées. Si l’on s’interroge aujourd’hui sur la place occupée par la RDA dans les relations franco-allemandes, c’est à nouveau la démarche de l’historien Christoph Kleßmann qui s’impose, autrement dit celle d’une histoire allemande globale de l’après-guerre, où, malgré leur séparation et leur évolution distincte, la RDA et la RFA restent, dans leur opposition même, déterminées l’une par l’autre. Du point de vue de l’histoire relationnelle, leur positionnement et leur influence réciproques furent constamment asymétriques, car si la République fédérale pouvait fort bien exister sans la RDA, pour l’élite et la population est-allemandes, elle représenta toujours la société de référence, celle « à laquelle on se confrontait avec agressivité ou vers laquelle on se tournait en secret pour orienter, au moins partiellement, ses aspirations matérielles et politiques » (Christoph Kleßmann). La RDA étant dépourvue de toute légitimité tant démocratique que nationale, la République fédérale constitua pour le SED une menace vitale qui fit aussi sentir ses effets dans le domaine des relations franco-allemandes.

L’étude des relations entre la RDA et la France offre ainsi des éclairages sur l’histoire des relations extérieures est-allemandes et les modes opératoires du SED, mais doit avant tout être envisagée dans le cadre d’une relation triangulaire impliquant la France et les deux Allemagnes et soumise à l’ordre bipolaire de la guerre froide. Qui veut aujourd’hui étudier les relations franco-allemandes après 1945 ne doit donc jamais perdre de vue le rôle joué par la partie française dans les démêlés interallemands, l’importance de la partie est-allemande dans les relations entre Français et Allemands de l’Ouest et la manière dont la partie ouest-allemande influence les contacts entre la France et la RDA. Ce postulat vaut autant pour les instances de décisions centrales des trois États impliqués que pour le niveau régional et local. C’est grâce à cette analyse « par le bas », exploitant les archives des länder, des départements, des communes et des entreprises qu’on pourra à l’avenir prendre toute la mesure de la diversité des liens au sein du ménage à trois franco-allemand de 1945/49 à 1990.

Dans le cadre du colloque, nous nous interrogerons sur les relations politiques, économiques et culturelles au niveau étatique, sociétal, régional et local (jumelages etc.). Nous analyserons les rapports entre des milieux et groupes sociaux (résistants, syndicalistes, intellectuels, artistes etc.) et appréhenderons la perception de l’autre (littérature, manuels scolaires, médias etc.) et l’importance de la mémoire au sein de ces relations pour mieux comprendre des processus de transferts et d’échange par delà du rideau de fer.

Comité d'organisation et responsabilité scientifique

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