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Enjeux et usages des TIC 2012 Metz

De Wicri Lorraine

Pour sa huitième édition, le colloque Enjeux et usages des TIC (EUTIC 2012), organisé par les équipes du Centre de recherche sur les médiations (Université de Lorraine) se déroule à Metz, du 17 au 19 octobre 2012. Le thème choisi est : Publics et pratiques médiatiques.

Appel à communications

Note : retrouvez le texte complet de l'appel à communications sur le site EUTIC[1].

Les TIC pour « rendre public »

En un espace à la fois homogène et composite, les TIC rassemblent différentes pratiques relevant d’espaces habituellement séparés : sphère privée, espace de travail et sphère publique. Il est alors utile d’observer comment s’interpénètrent ces pratiques pour comprendre les modalités d’entrelacement de ces trois espaces. La tendance à la « publicisation » - dans l’idée de l’action de porter à la connaissance du plus grand nombre – entendue comme accentuation de l’individualisation des pratiques créent une tension qui pousse à l’analyse. Aussi, les transformations des pratiques médiatiques face à cette tendance à vouloir « rendre public » méritent-elles d’être questionnées afin d’en comprendre les enjeux – que cela concerne une pratique amateur ou professionnelle. Sur les smartphones, par exemple, la culture du « Push » illustre ce besoin de rendre public tout en s’inscrivant dans une logique d’instantanéité et d’alerte. De même, les pratiques de redocumentarisation en ligne, par exemple via les sites de partage de signets ou les folkosonomies, interrogent le fonctionnement des dispositifs d’accès à l’information, et la dualité des médiations informationnelles.

TIC et segmentation des publics

L’entrée dans cette problématique des pratiques médiatiques peut également s’accomplir par le truchement de la notion de « public » prise comme ensemble segmenté de personnes susceptibles d’être touchées par un média en particulier (du grand public aux publics particuliers, aux publics cibles). Il est intéressant d’observer comment se construisent des images projetées de publics d’usagers des TIC dans n’importe quel discours de médiation (du discours informationnel au discours didactique). Les TIC peuvent ainsi être envisagées comme de nouvelles manières de « traquer » le public, de mieux le définir, le cartographier ou modéliser ses comportements afin de comprendre ses aspirations, donc d’engager des processus automatiques de personnalisation de l’offre. Ces questions de définition et de représentation des publics conduisent à aborder les enjeux de la conception de formes de TIC renouvelées.

  • Enjeux éditoriaux

Ainsi, les industries créatives du jeu numérique – qui cherchent à étendre leur public cible grâce à de nouvelles formes de jeux (jeux sérieux, jeux expressifs…) – s’inscrivent-elles particulièrement dans cet objectif. La segmentation des pratiques d’« un » public ou d’une audience s’observe aussi dans les sites d’information qui repensent aujourd’hui leur offre éditoriale pour, par exemple, tenter de capter le public sur toute une journée en lui proposant des modalités diverses d’accès à l’information dans un esprit de synergie entre les supports (journal papier le matin, mobile en situation de trajet domicile-travail, web depuis le lieu de travail…).

Les enjeux éditoriaux peuvent également concerner les questions liées aux modèles pour la publication sur le web (offre éditoriale, publication scientifique…) ou, dans le cas des revues scientifiques, le recours aux normes (métadescription, vocabulaires...) dans le processus de production documentaire numérique (encyclopédies, revues, documents pédagogiques…). Pourront enfin être discutées ici les questions autour de l’adaptation des documents, la personnalisation des environnements…

  • Enjeux didactiques et éducatifs à l’ère des technologies numériques

La question de la caractérisation des publics constitue un véritable enjeu éducatif et didactique à l’ère des technologies numériques. En effet, l’école est un espace public dont l’un des principaux objectifs est de permettre une construction sociale dont l’élève ne doit pas être seulement un membre mais un acteur. Cette construction sociale se fonde sur la rencontre de plusieurs univers langagiers et culturels : celui de l’enfant, celui du milieu scolaire et celui de l’enseignant. Comment l’école accueille-t-elle ce public d’« enfants/élèves » dans le cadre de son projet qui est de faire accéder à une certaine forme de développement intellectuel et culturel, à un moment où l’élève a de plus en plus accès à une certaine connaissance en dehors de l’école ? Comment l’école réussit-elle à faire exister une littératie traditionnelle face à une littératie qu’elle investit et connaît encore peu (les TIC et internet en particulier) ?

  • Émergence de nouveaux publics ?

Ces exemples soulèvent enfin des questions corollaires : les TIC engendrent-elles de « nouveaux » publics ? Observe-t-on des comportements radicalement différents par rapport aux pratiques antérieures ? Les différences éventuelles sont-elles plus marquées chez les jeunes ? La notion de « digital native » s’avère-t-elle un critère pertinent pour qualifier des publics ou des communautés ? Comment organiser l’accompagnement des publics, par exemple comment améliorer le suivi des étudiants pour mieux personnaliser l’offre de formation ?

Faire partie d’un public utilisant les TIC

Une troisième entrée consisterait à se situer du point de vue de l’audience De manière à observer les mutations et contaminations des pratiques des internautes d’un média à un autre serait une perspective envisagée. L’exemple des transformations du journalisme à l’ère du numérique montre combien il est intéressant d’observer les modifications de pratiques des internautes à travers l’influence des réseaux sociaux. Un article est non seulement lu, commenté, « twitté », mais également partagé entre internautes. Le webjournalisme, du point de vue de l’audience, repose donc sur un processus d’appropriation, d’enrichissement potentiel, de circulation voire de dissémination de l’information par les publics eux-mêmes. Le public peut être envisagé comme (co-)acteur de dispositifs impliquant la médiation des TIC. Quels enseignements peuvent être tirés des dispositifs participatifs ? La notion de « consomm-acteur » a-t-elle du sens ?

Ces propositions d’étude des TIC à partir de la notion de « public » ne sont pas exhaustives, les contributions pourront envisager d’autres axes d’analyse questionnant les liens entre publics, pratiques médiatiques et TIC. Comme pour les dernières éditions du colloque EUTIC, l’objectif est en outre de croiser aussi bien les approches disciplinaires (sciences de l’information et de la communication, sociologie, sémiotique, anthropologie, science politique, etc.), que les secteurs d’activités (publication en ligne, webjournalisme, jeux numériques, enseignement à distance, campagnes publiques d’information à caractère sanitaire et social, médiations culturelles via les grands musées ou les événements culturels, communication patrimoniale, communication politique, etc.) et les objets d’étude (sites web, journaux en ligne, campagnes de communication en ligne, publicité en ligne, jeux numériques, Internet mobile, réseaux sociaux, outils collaboratifs en ligne, plates-formes pédagogiques, moteurs de recherche, etc.).

Les propositions de contributions pourront investir ou mobiliser la notion de public ou s’en détacher explicitement au profit d’autres approches jugées plus pertinentes (usage(s)/usager (s) ; utilisation(s) / utilisateur(s), actant(s) / acteur (s), …) et s’inscrire dans l’étude de l’un des dispositifs socio-numériques suivants (liste non exhaustive) :

  • dispositifs d’accès à l’information en ligne : sites web de médias, sites institutionnels, portails et moteurs de recherche …
  • ispositifs de publication en ligne : sites de partage (photos, musique, vidéos, documents, signets…), archivage numérique, mutation des logiques éditoriales, sites de diffusion en streaming, publications scientifiques en libre accès, blogs, réseaux sociaux.
  • ispositifs collaboratifs en ligne : forums, outils collaboratifs (encyclopédiques, collecticiels), environnements numériques de travail, outils de veille.
  • dispositifs de médiation didactique : enseignement/apprentissage à distance ou hybride, enseignement/apprentissage assisté par ordinateur (didacticiels).
  • ispositifs de production des industries culturelles : jeux en ligne, applications mobiles.
  • dispositifs de reconfiguration des territoires : Remise en débat de la notion de frontière, enjeux et limites des redécoupages géographiques, historiques, politiques, sociologiques.

Informations pratiques

  • Directives aux auteurs : les propositions de contributions doivent être rédigées en français ou en anglais et devront comporter, sur une première page, le titre de la communication et l'identification du ou des auteurs (en précisant la personne qui fera la présentation), en précisant l'institution d’appartenance, la fonction, l'adresse électronique, l'adresse postale complète, un numéro de téléphone, et, sur la page suivante, le titre de la communication, 5 mots clés et un résumé long (5 000 à 6 000 caractères, hors bibliographie) présentant l’objet de la contribution, le cadrage théorique, la méthodologie, le corpus ou les données analysés et les principaux résultats obtenus ou attendus.

Les propositions sont à déposer sur www.eutic.eu pour le 4 mars 2012 14 mars 2012 au plus tard.

  • Notification : les réponses aux auteurs seront données le 5 avril 2012. Les propositions acceptées peuvent faire l’objet de demandes de corrections par le comité scientifique. Les textes complets (25 000 à 30 000 caractères, espaces compris) seront à remettre au plus tard le 10 juin 2012 pour publication selon les modalités qui seront communiquées sur le site du colloque.

Comité scientifique

  • Noble Akam, Université de Bordeaux
  • Yves Ardourel, Université de Toulouse II le Mirail
  • Didier Baltazart, Université de Reims Champagne Ardenne
  • Hélène Boulanger, Université de Lorraine
  • Carlos Correia, Universidade Nova de Lisboa (Portugal)
  • Joëlle Dequesne
  • Liam Doyle, Waterford Institute of Technology (Irlande)
  • Katarina Fichnova, University of Nitra (Slovaquie)
  • Sébastien Genvo, Université de Lorraine
  • Chiara Giaccardi, Università cattolica del sacro cuore di Milano (Italie)
  • Dimitris Gouscos, Université d’Athènes (Grèce)
  • François Heinderyckx, Université Libre de Bruxelles (Belgique)
  • Bernard Jacquemin, Université de Haute Alsace
  • Catherine Kellner, Université de Lorraine
  • Alain Kiyindou, Université Bordeaux 3
  • Mirela Lazar, Université de Bucarest (Roumanie)
  • Claude Lishou, Université Cheikh Anta Diop Dakar (Sénégal)
  • Odile Martial, École polytechnique de Montréal (Canada)
  • Luc Massou, Université de Lorraine
  • Maria Cristina Matteucci, Università di Bologna (Italie)
  • Charles Max, Université de Luxembourg (Luxembourg)
  • Michel Mmemaris, Université d’Athènes (Grèce)
  • Arnaud Mercier, Université de Lorraine
  • Pierre Morelli, Université de Lorraine
  • Martine Mottet, Université Laval (Canada)
  • Abdou Karim Ndoye, Université Cheikh Anta Diop Dakar (Sénégal)
  • Christine O’Dowd Smith, Waterford Institute of Technology (Irlande)
  • René Patesson, Université Libre de Bruxelles (Belgique)
  • Nathalie Pignard-Cheynel, Université Stendhal Grenoble 3
  • Nathalie Pinède, Université de Bordeaux
  • Bernhard Rieder, University of Amsterdam (Pays-Bas)
  • Fabienne Rondelli, Université de Lorraine
  • Soufiane Rouissi, Université de Bordeaux
  • Justine Simon, Université de Lorraine
  • Brigitte Simonnot, Université de Lorraine
  • Pascale Steinberg, Université Libre de Bruxelles (Belgique)
  • Eva Svarbova, University of Nitra (Slovaquie)
  • Carlo Tomasetto, Università di Bologna (Italie)
  • Irène Tomé, Universidade Nova de Lisboa (Portugal)
  • Bénédicte Toullec, Université de Lorraine
  • Christoph Vatter, Université de Sarre (Allemagne)
  • Michel Verstraeten, Université Libre de Bruxelles (Belgique)
  • Lise Vieira, Université de Bordeaux
  • Thilo von Pape, Université de Stuttgart (Allemagne)
  • Jacques Walter, Université de Lorraine
  • Luc Wilkin

Comité d'organisation

Notes

  1. Le site web EUTIC, rubrique Appel à communications.