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CPER Lorraine 2007 - projet 2

De Wicri Lorraine
Portail CPER Lorraine
Contrat de projets entre l'État et la Région Lorraine

Cette page contient le texte complet du deuxième projet du CPER 2007 pour la Lorraine[1].

Projet 2 : Assurer l'adaptation du potentiel forestier, agricole et agroalimentaire lorrain

L’objectif de ce grand projet est d’améliorer la compétitivité de la filière bois et de la filière agroalimentaire tout en intégrant les critères du développement durable. Pour la filière bois, la priorité sera donnée à l’amélioration de la production forestière et à l’adaptation des scieries aux nouvelles conditions du marché. Les actions seront définies en complémentarité avec celles inscrites dans le pôle Fibres naturelles Grand Est. En ce qui concerne l’agroalimentaire, le projet soutiendra les filières principalement au niveau des investissements (lait et viande, productions végétales, filières non alimentaires, et autres filières spécialisées).

Financement du projet 2 (en millions d’euros)
État Région Autres financeurs publics
46,288 64,5 CG 54 : 1 ; CG 55 : 11,69 ; CG 57 15% du 2.2 ; CG 88 : 4


Filière Bois Lorraine : répondre à l’augmentation de la demande de bois en Lorraine

Avec 800 000 ha, la forêt et ses industries de la transformation représentent un atout incontesté de la Lorraine au plan économique, territorial et environnemental. Ce secteur emploie plus de 25 000 salariés dans près de 4 000 entreprises implantées en milieu rural. Le potentiel forestier a été affecté par la tempête de 1999, détruisant 12% de la surface forestière. Des efforts de reconstitution sont nécessaires pour retrouver une capacité forestière suffisante.

L’offre de bois doit, de plus, s’adapter aux nouvelles conditions des marchés : - La demande en bois de sciage est de plus en plus concentrée dans un marché très concurrentiel, difficilement accessible aux petites scieries lorraines. - Les scieries doivent diversifier leur production pour offrir une qualité de bois adaptée aux nouvelles utilisations, notamment dans la construction. - Par ailleurs, la croissance de la demande en bois de construction et bois d’énergie, parallèlement à la présence d’industries lourdes (panneaux et papetiers), crée des tensions au niveau des approvisionnements.

La forêt offre en outre un espace de biodiversité. Sa présence sur 36% du territoire lorrain et l’utilisation du bois sous forme d’énergie ou de matériaux participent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et au respect des engagements pris dans le cadre du protocole de Kyoto.

Il est dès lors nécessaire d’améliorer la compétitivité de la filière, de la récolte à la transformation, tout en préservant l’avenir de la forêt lorraine.

Les actions devront s’orienter dans 3 directions : · L’achèvement de l’effort de reconstitution du potentiel forestier suite à la tempête · l’augmentation de la récolte de bois à court terme : la forêt offre des possibilités d’exploitation de l‘ordre de 10 à 20 % de la récolte actuelle. Cela nécessite : - une animation de la petite propriété privée (inférieure à 25 ha) : aide au conseil pour la récolte de bois et investissements collectifs. - une amélioration de la desserte forestière (aide aux investissements routiers réalisés à l’intérieur des massifs, en cohérence avec les schémas régionaux existants sous SIG). L’accès aux parcelles peut ensuite être facilité par l’informatique embarquée dans les camions. - une mécanisation de la récolte afin de réduire les coûts et rendre attractifs les emplois. L’aide, majorée en cas de création d’emploi, facilitera l’acquisition de matériels d’abattage et de débardage. Cette politique d’investissement doit être adaptée au potentiel de récolte et doit viser à améliorer les performances environnementales des pratiques. Le lien avec la formation doit être établi. · la modernisation des outils de première transformation du bois (scieries) : Dans un climat concurrentiel très marqué, la modernisation des scieries lorraines doit se poursuivre pour améliorer leur productivité et diminuer les coûts. La capacité de sciage devra rester cohérente avec la ressource forestière, compte tenu des difficultés d’approvisionnement. Les nombreuses petites scieries doivent se positionner sur des marchés de niche grâce à une meilleure valorisation des bois (rabotage, séchage). La politique de soutien public aidera les investissements ou études allant dans ce sens ainsi que les démarches de mise en marché individuelles ou collectives.

Financement de l’action 2.1 (en millions d’euros)
État Région Autres financeurs publics
20,33 11,2 CG 55 : 0,49 ; CG 88 : 2

Ces financements ne prennent pas en compte les actions complémentaires qui pourraient être mises en œuvre à partir des crédits spécifiques attribués dans le cadre de la Convention Interrégionale du Massif des Vosges.

Filière agroalimentaire lorraine : adapter le potentiel agricole et agroalimentaire lorrain aux échéances internationales

La Lorraine est une zone traditionnelle de polyculture-élevage. Du fait de sa situation géographique, elle dispose de réels avantages comparatifs, mais souffre également de difficultés structurelles. La restructuration des filières lait et viande induite par la réforme de la PAC et le respect des nouvelles exigences environnementales devront être accompagnés tant au stade de la production qu’à celui de la transformation. L’exportation, via le port de Metz, de la grande majorité des matières premières végétales produites localement confère une certaine fragilité à la localisation pérenne de ces productions. Il convient donc d'encourager la transformation sur place de ces dernières, y compris en vue de la production non alimentaire afin de conforter les filières de production lorraines. Enfin, l'agriculture lorraine profite peu de l'important marché local de consommation. Dans une stratégie de recherche de valeur ajoutée et d'adaptation à sa situation périurbaine, l’adaptation des productions existantes particulièrement dans les domaines de l’horticulture, des fruits et des légumes, la diversification des productions, le développement des circuits de commercialisation ainsi que la création d’une offre de services à la population doivent être soutenus activement. C’est pourquoi la ligne stratégique que se donnent l’Etat et la Région vise à valoriser les avantages comparatifs de l’agriculture lorraine et à réduire ses difficultés structurelles tout en intégrant les contraintes de la libéralisation des marchés et les enjeux du développement durable. Il s’agit notamment : · d’améliorer la performance économique et environnementale des exploitations agricoles lorraines, de développer les potentiels de production et d’accroître la valeur ajoutée tant sur le plan de l’investissement au travers du plan de modernisation des bâtiments d’élevage (PMBE - filières lait et viande), du plan végétal pour l’environnement (PVE - filière céréales) et du soutien aux équipements spécifiques de production qu’en matière d’appui technique, d’expérimentation et d’amélioration des pratiques agricoles. · de favoriser l’installation des jeunes en permettant la cession d’unités de production viables et en les accompagnant par un soutien financier et une formation professionnelle adaptée. · d’améliorer la compétitivité des entreprises agroalimentaires et de conforter leur potentiel de production et de valeur ajoutée par l’innovation via des aides aux investissements en aval des filières lorraines et des aides au financement des actions de recherche et d’expérimentation, · de favoriser les nouvelles valorisations dans le domaine non alimentaire : énergies, matériaux et chimie verte. · de mobiliser les niches de valeur ajoutée en satisfaisant mieux la demande des populations locales (diversification des productions animales et végétales régionales y compris l’aquaculture et la filière cheval – par exemple par un renforcement du pôle équestre de Rosières -, développement des services à la population, adaptation des productions au besoin du marché, structuration des filières de qualité et des filières d’agricultures biologiques).

Financement de l’action 2.2 (en millions d’euros)
État Région Autres financeurs publics
25,995 53,3 CG 54 : 1 ; CG 55 : 11,2 ; CG 57 : 15% ; CG 88 : 2

Ces interventions incluent un soutien particulier à l’élevage de montagne dans ses efforts d’amélioration qualitative des produits, de valorisation des produits locaux et de diversification des activités. Les montants consacrés à ce soutien particulier à l’élevage seront rappelés pour mémoire dans la Convention Interrégionale du Massif des Vosges. Ils sont de 0,49M€ pour l’Etat et de 0,49M€ pour le Conseil régional de Lorraine.

Notes et références