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Bien-être et attractivité 2012 Metz

De Wicri Lorraine

Le colloque Bien-être et attractivité, organisé par l'Institut régional d'administration de Metz et la direction régionale de l'Insee Lorraine, en partenariat avec le Conseil économique, social et environnemental de Lorraine, se déroule le 13 novembre 2012, à Metz.

Programme du colloque et présentation des interventions


9h00 Accueil des participants
Matinée sous la présidence de François Chambon, directeur de l'IRA de Metz
9h30 Introduction des travaux, par François Chambon
9h45 Approche théorique et empirique du bien‐être, par Fiona Ottaviani - Centre de recherche en économie de Grenoble (CREG), Université Pierre Mendès‐France

Le bien‐être fait aujourd’hui l’objet d’une attention particulière comme en témoignent les multiples travaux et expérimentations autour des indicateurs alternatifs qui tendent à considérer celui‐ci comme la finalité ultime des politiques publiques. Force est de constater, qu’autour de cette notion « totalisante », un certain flou demeure et l’on constate bien souvent que l’emploi de cette terminologie s’accompagne de certaines confusions et notamment d’un glissement d’une définition objective et collective du bien‐être à une définition du bien‐être ramené à la satisfaction subjective à l’égard de la vie. Or, il est clair que la reprise de l’intitulé d’un concept, d’un ensemble théorique à un autre ne signifie pas que celui‐ci transcende les cadres théoriques mais simplement qu’il a été recomposé dans un autre ensemble participant ainsi un alliage théorique nouveau.

Ces précautions, à garder à l’esprit quant à l’étude des concepts, obligent à se soucier du cadre normatif dans lequel ils ont été forgés. Être alerte sur ce point permet de penser de manière plus rigoureuse les ponts existants entre les théories et à mieux concevoir les affinités et les antagonismes entre des conceptions diverses. Partir des courants théorico‐empiriques qui mobilisent la notion de bien‐être fait figure de nécessité puisque cela nous préserve des rapprochements hâtifs basés sur l’apparente proximité des vocables usités et permet d’éclairer les potentialités et les limites en terme d’opérationnalisation associées à chacune des conceptions du bien‐être.

10h45 Les composantes du bien‐être collectif au service de la réflexion et de l'action publique par Olivier Colicis ‐ Institut wallon de l'évaluation, de la prospective et de la statistique et Christophe Mairesse ‐ Direction de la cohésion sociale du service public de Wallonie (Belgique)

La mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des plans locaux de cohésion sociale en Wallonie s’appuient sur un ensemble d’indicateurs aptes à mesurer, au niveau local et régional, le niveau d’accès de tous les citoyens aux droits fondamentaux et au bien‐être, ainsi que d’apprécier la progression vers ce bien‐être. L’élaboration de tels indicateurs oblige les statisticiens à compléter ‐ voire à revisiter ‐ leurs méthodes et outils convention‐ nels de collecte, d’analyse et de traitement des données afin d’appréhender de la manière la plus appropriée, pertinente et légitime, les contours multiformes, relatifs et subjectifs de ces concepts. La démarche empruntée par l’IWEPS pour construire de tels indicateurs s’appuie sur le cadre de référence conceptuel et méthodologi‐ que développé par le Conseil de l’Europe en cohérence avec sa Stratégie de cohésion sociale.

Son application dans une quinzaine de villes et communes pilotes en Wallonie fournit un laboratoire d’expéri‐ mentation privilégié pour tirer des enseignements sur le développement de la démarche dans ses différentes phases de définition du bien‐être, d’élaboration d’indicateurs locaux et régionaux, de mesure et d’utilisation de ces indicateurs dans le cadre des plans d’action, en impliquant des citoyens dans chacune de celles‐ci. Cette intervention vise à présenter les premiers acquis de cette expérience, tant du point de vue de la mise en œuvre de la méthodologie que des exploitations diverses telles que statistiques, d’aide à la décision politique et de soutien à l’action locale ...

11h30 Discutant : Gérard Calais, ancien directeur du service d'études du SGAR de Lorraine
Après‐midi sous la présidence de Christian Toulet, directeur régional de l'Insee Lorraine
14h00 Les ressorts de l'attractivité urbaine : une approche par les mobilités longues, par François Cusin - Université Paris‐Dauphine

L’attractivité des territoires est devenue en l’espace d’un peu plus d’une décennie un thème incontournable du débat public. Les élus des villes en font désormais l’un des objectifs majeurs de leurs stratégies de développe‐ ment local. Le marketing urbain est en plein essor. La presse et les cabinets de conseil proposent régulièrement des palmarès sur l’attractivité des villes. Les chercheurs ont également investi ce champ. On peut certes objecter que l’attractivité n’est pas un thème nouveau. Les villes se sont historiquement formées et dévelop‐ pées en agrégeant à elles de nouvelles populations et en captant des ressources produites ailleurs. Pourtant, le thème de l’attractivité a aujourd’hui pris une nouvelle dimension. Dans un contexte de globalisation et de transformation des systèmes productifs, les villes sont de plus en plus en concurrence entre elles pour attirer des capitaux, des entreprises, des emplois et des habitants. Dans le même temps, les élus locaux ont vu leurs prérogatives se renforcer.

Partant de ce constat, cette communication présentera les résultats de travaux sur les mobilités résidentielles de longue distance des ménages français durant la dernière décennie. Ces travaux ont été réalisés par l’équipe de recherche de la Chaire Ville & Immobilier de l’Université Paris‐Dauphine et ils se fondent sur l’exploitation de bases de données de l’INSEE. Quel est le profil des ménages mobiles ? Quel est celui des villes qui attirent en nombre ou au contraire enregistrent un déficit d’attractivité ? Quelle carte de la France se dessine à travers le jeu des mobilités résidentielles ? Certains résultats confirment des tendances à l’œuvre depuis plusieurs décennies. D’autres, au contraire, ne manquent pas de surprendre.

Ces travaux sur les mobilités contribuent à la compréhension des ressorts complexes de l’attractivité résiden‐ tielle, entendue à la fois comme capacité à attirer de nouveaux habitants et comme capacité à conserver ceux qui résident déjà sur place.

15h00 Lorraine : une analyse multidimensionnelle du bien‐être, par Justin Bischoff - Insee Lorraine

L'écart entre la mesure statistique des faits socio‐économiques et leurs perceptions par les citoyens est devenu depuis quelques années un sujet sensible. C'est notamment le cas dans la mesure du progrès économique et social, résumé par l'évolution du Produit Intérieur Brut (PIB), et le bien‐être ressenti. Le revenu n’est, en effet, pas le seul déterminant du bien‐être de la population ; d’autres facteurs interviennent, comme l’insertion sur le marché du travail, la qualité du logement, la présence ou l’éloignement des équipements urbains...

La prise en compte de ces différents facteurs dans la mesure du bien‐être de la population nécessite l’évalua‐ tion de leur apport respectif à ce bien‐être. L’approche par les capabilités s’inscrit dans ce courant de pensée ; elle fait dépendre le bien‐être des individus de leurs possibilités d’utiliser leurs caractéristiques personnelles dans le milieu socioculturel où ils vivent. La mise en œuvre spatialisée de cette approche rend compte de l’influence de la localisation résidentielle sur le bien‐être des individus. Ainsi, le bien‐être capabiliste mesuré à l’échelle de chaque commune de la Lorraine permet‐il de mettre au jour l’existence de zones ségrégées et de mettre en évidence l’effet d’agglomération de Nancy, ainsi que celui de Metz.

16h00 Discutant : Patrice Sanglier - Conseil de développement durable du Grand Nancy et CESE de Lorraine
16h30 Clôture du colloque, par Roger Cayzelle, président du CESE de Lorraine


Modalités pratiques

  • Date : le 13 novembre 2012
  • Lieu : IRA de Metz - 15 avenue de Lyon - 57070 Metz
  • Contacts : IRA de Metz - Direction de la formation continue et des coopérations - Tél : 03 87 75 93 36 - Mail : fpci@ira-metz.gouv.fr

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