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Annales de l'Est (2-2003) Pierre Thion

De Wicri Lorraine
Bandeau Annales de l'Est.jpg


Les fortifications gauloises de Metz (Moselle)


 
 

 
Annales de l'Est - 2003 - numéro 2
Titre
Les fortifications gauloises de Metz (Moselle)
Auteur(s)
Pierre Thion, Olivier Faye, Murielle Georges-Leroy, Christophe Dreidemy, Denis Perichon
Affiliation(s) 
Direction régionale des affaires culturelles Lorraine, Nancy, Lorraine, France

L'existence de fortifications gauloises à Metz a été démontrée à l'occasion d'une fouille préventive, menée en 1987 par une équipe du Service Régional de l'Archéologie de Lorraine (alors Direction des Antiquités de Lorraine) et de l'Association pour les Fouilles Archéologiques Nationales, sous la responsabilité scientifique de Pierre Thion. Cette présentation reprend très largement la publication de l'opération, parue en 1990 dans le Trierer Zeitschrift[1].

La parcelle fouillée, d'une surface de 1000 m2, se situe entre la rue Taison et la Jurue, sur le versant sud de la colline Sainte-Croix[2]. Cette butte de faible étendue (une dizaine d'hectares) domine actuellement la confluence du bras est de la Moselle et de la Seille d'une vingtaine de mètres (altitude de base du réseau hydrographique : 160m). Les versants qui individualisent la colline tombent par un abrupt bien marqué sur la vallée de la Seille (au sud-est), par des pentes moins raides sur la vallée de la Moselle (au nord-ouest) et par un glacis d'érosion se fondant dans la plaine d'épandage à la confluence des deux rivières (nord-est). L'ensemble se raccroche au reste du plateau d'interfluve (sud-ouest) par un large ensellement.

Deux formations géologiques se rencontrent sur le terrain : à la base, couches argilo-marneuses du Lotharingien dont la puissance est d'environ 25m et au sommet, les dépôts d'alluvions anciennes siliceuses de la Moselle mélangées dans une plus faible mesure à celles argileuses de la Seille, selon la nature des deux bassins générateurs. La superposition de dépôts alluviaux (à dominante sableuse et donc perméables) et de couches argilo-marneuses imperméables à la base a conduit à la formation d'une nappe perchée, facteur favorable à l'établissement de l'homme sur la colline. Les remparts découverts, dits " à poutrages internes ", consistent en levées de terre, renforcées par une ossature de bois, et revêtues en façade d'un parement de pierre. En raison de l'affleurement de la nappe perchée dans l'emprise du chantier, le poutrage en bois a été parfaitement préservé dans ce milieu gorgé d'eau. Ces conditions exceptionnelles ont rendu possible une étude dendrochronologique systématique, qui a porté sur 125 prélèvements[3]. Trois états successifs de fortification ont été reconnus, dont deux sont datés par dendrochronologie.

ÉTAT I (112-110 AVANT NOTRE ÈRE)

Cet état regroupe deux ouvrages et un fossé orientés Nord-Ouest - Sud-Est, c'est-à-dire sensiblement parallèles aux courbes de niveaux, et qui peuvent avoir été utilisés simultanément[4]. Le rempart amont (1b) est un rempart à poutrage interne, dont le parement, marqué par de gros pieux, a été suivi sur une quinzaine de mètres. L'ouvrage aval (la), très mal conservé, est vraisemblablement une ligne de défense avancée destinée à retarder la progression de l'assaillant à proximité du rempart amont. Le fossé 1, large de plus de 8,50m et profond d'environ 2,50m, complète le système de fortification.

Le rempart amont (lb)

Construit vers 110 avant notre ère, date d'abattage de tous les bois dont l'écorce subsiste, soit 5 sur les 10 prélevés, cet ouvrage est relativement bien conservé. Son parement est marqué par quatre très gros pieux, de 35 à 40cm de diamètre, alignés, légèrement en quinconce, et distants de 4,20 à 4,70m[5]. Ils sont enfoncés dans le substrat géologique sur une profondeur de 0,60 à 0,90m environ, soit jusqu'à 176,20m NGF en moyenne. Deux pieux, renversés lors de la destruction, sont conservés sur une partie de leur élévation :

  • Le n°52 est brut d'abattage (non écorcé) dans sa partie inférieure (jusqu'à 0,80m), puis sommairement travaillé (aménagement d'une face).
  • Le n°109 est long de 3,80m et de section quadrangulaire (30x33cm), à l'exception de sa base qui, comme pour le précédent, n'est pas équarrie sur 0,55m de longueur. Dans sa partie supérieure, trois mortaises ont été pratiquées[6] ; la mortaise inférieure (25x10cm) contenait encore deux fragments de tenons, de 10x7cm de section. Il ne fait aucun doute que ce poteau - comme vraisemblablement les autres - recevait des poutrages longitudinaux, intégrés au parement.

L'ossature interne du rempart est mal connue de stricts impératifs de sécurité n'ont en effet permis son dégagement que dans le secteur ouest. La partie postérieure de cette ossature repose dans un vaste fossé orienté nord-ouest - sud-est (1051)[7]. D'une largeur minimale de 4m - mais seule sa paroi sud a été reconnue - il a pu être suivi sur près de 20 mètres. Il diverge légèrement vers le sud, et semble s'interrompre à l'est, à moins que son arasement graduel dû au dénivelé explique cette apparente disparition. L'analyse micromorphologique montre que ce fossé a connu plusieurs phases d'existence avant d'accueillir le poutrage du rempart lb[8]. Il pourrait donc s'agir d'un creusement antérieur à l'état I en tout cas, il est vraisemblablement curé avant d'être réutilisé comme fossé d'installation, destiné à mieux ancrer l'ouvrage. A la surface de la couche limono-sableuse marron foncé (1041), qui tapisse la paroi et le fond du fossé, un sol de travail est marqué par de nombreuses traces d'écorces et de fibres végétales. Ce sol n'est pas associé avec certitude à la construction du rempart lb.

L'ossature a été très largement oblitérée par les reconstructions. La dendrochronologie montre d'ailleurs le réemploi manifeste de quelques bois dans un état postérieur. Aussi, seuls cinq éléments longitudinaux et un transversal sont-ils conservés en place[9]. Les remblais qui les scellent (1042) sont vraisemblablement perturbés suite au démontage du rempart, voire rapportés ultérieurement[10].

Les bois n°71 et 82 sont équarris (dimensions respectives 22x26cm et 25x28cm). Posés sur une arête, chacun d'entre eux à un niveau différent, ils sont enfoncés assez nettement dans le substrat en place[11]. De taille moins importante (largeur ou diamètre respectif 20, 10, 19cm), les n°83, 85, 86 sont diversement mis en œuvre : si le n°83 est utilisé brut d'abattage, le n°85, de section triangulaire, a été refendu, et le n°86, également refendu, possède un aménagement à l'une de ses extrémités (assemblage à mi-bois?) malheureusement difficilement interprétable[12]. Un seul bois transversal subsiste, le n°60 (diamètre maximal 29cm), qui n'est pas écorcé à l'exception de son extrémité nord, très grossièrement équarrie. Le système de poutrage utilisé allie par conséquent des bois longitudinaux horizontaux, et des bois transversaux obliques. Bien qu'un seul élément transversal subsiste, plusieurs indices permettent d'affirmer leur existence. En premier lieu, citons l'utilisation d'un fossé d'installation, recevant la partie postérieure de l'ossature, nécessairement plus profonde dans le cas de poutrages obliques. Surtout, l'installation à des niveaux différents des poutres longitudinales de base (n°71 et 82) n'est nullement adaptée à un système de transversales horizontales. Enfin, l'agencement même de ces deux derniers éléments, disposés sur une arête, permet une bonne surface de contact avec des transversales inclinées, même si d'autres raisons peuvent être invoquées pour cette disposition (par exemple assurer une bonne stabilité sur ce terrain glissant). Par contre, nous ignorons si ces bois étaient simplement superposés et calés avec le matériau de remplissage, ou si des systèmes d'assemblage (clous, mi-bois, ou utilisation conjointe des deux, liens végétaux) étaient régulièrement utilisés. La présence d'une encoche vraisemblablement fonctionnelle à l'extrémité du n°86 indique cependant l'emploi - au moins partiel - du procédé[13].

Les bois transversaux obliques devaient s'assembler en façade avec les poteaux verticaux et les bois horizontaux qui venaient s'emboîter dans les mortaises. Ces derniers bois, constituant autant de points d'ancrage pour les traverses, compensaient l'intervalle très important - 4,20 à 4,70m - entre chaque poteau de façade[14]. L'ensemble constituait donc une armature relativement rigide et fortement ancrée, proche du type "mixte", à poutrage interne croisé et poteaux en façade, déjà rencontré à Bâle - période la et surtout 2[15].

Peu de pierres ont été retrouvées dans les déblais de destruction, mais elles peuvent avoir été récupérées. Le rythme relativement serré - tous les 0,80m - des poutres horizontales en façade, qu'indique la position des mortaises sur le poteau n°109, n'empêchait nullement un parement de pierre entre les boisages. De très beaux exemples de parement de ce type sont connus à Bundenbach, pour le premier état du rempart (vers 120 avant notre ère)[16], ou pour le second rempart de l'oppidum du Mont Vully en Suisse, daté fin IIe - milieu Ier siècle avant notre ère[17].

L'ouvrage aval (1a)

Très fortement oblitéré par des structures postmédiévales, cet ouvrage ne nous est connu que par la partie arrière de sa rampe, qui a pu être observée ponctuellement à l'extrémité sud de la section C-C, et surtout étudiée en bordure de la section AA, où elle était conservée sur quelques mètres carrés[18]. Il est établi dans un fossé d'installation (1050) qui entaille très nettement le substrat marneux en place[19] et consiste en une levée de terre renforcée par un poutrage interne, dont subsistent deux bois longitudinaux et six transversaux simplement entrecroisés, sans assemblage systématique (clous, liens végétaux[20], mi-bois...)[21].

Les deux plus gros (n°124 et 134) sont grossièrement équarris, de section comparable (23x20cm), et pourvus chacun d'une encoche (respectivement large de 33 et 16cm et profonde de 5 et 1cm) destinée vraisemblablement à améliorer les liaisons entre bois[22]. Les autres pièces ne présentent aucune trace de travail. Les bois transversaux sont systématiquement inclinés vers l'arrière de 20° à 30°.

Ce système de poutrage est noyé dans des remblais (1044) de couleur jaune orange, composés de sable limoneux, de gravier et de nodules d'argile. L'étude dendrochronologique donne la datation de quatre bois :

  • Le n°122 a conservé son écorce ; sa date d'abattage est de 114 avant notre ère.
  • Les n°121 et 134, dont l'écorce subsiste également, sont abattus en 112 avant notre ère.
  • Le n°124 dont un seul cerne d'aubier est conservé (année 122 avant notre ère) leur est sensiblement contemporain.

La construction est donc datable de 112 avant notre ère ou légèrement postérieure, compte tenu de la faiblesse de l'échantillonnage. Elle précèderait ainsi de moins de deux ans l'édification du rempart lb. En dépit de ce faible écart, la contemporanéité d'utilisation des 2 ouvrages n'est pas assurée. La stratigraphie ne peut ici nous être d'aucun secours, mais un élément plaide cependant en faveur d'une utilisation conjointe : l'absence de tout bois abattu antérieurement à 110 avant notre ère dans le poutrage d'lb. On peut en effet supposer, dans le cas où la construction de lb succéderait à la destruction de la, que de nombreux éléments de l'ossature de ce dernier, encore utilisables après un ou deux ans d'enfouissement, auraient été récupérés et inclus dans la nouvelle construction[23].

Vu la faible distance - 4m - qui sépare les ouvrages la et lb, et la largeur vraisemblablement inférieure de l'ouvrage la[24], ce dernier serait plutôt un ouvrage défensif avancé destiné à ralentir les assaillants. Il contribuerait manifestement à augmenter le péril à l'approche du rempart principal : situé en bordure du fossé, il constituait, sans être très élevé, un obstacle difficilement franchissable, sa hauteur s'ajoutant à celle de la paroi nord du fossé, relativement abrupte. De plus, pour l'assaillant parvenu sur le chemin de ronde du la, la rampe de l'ouvrage créait encore un dénivelé comparable à celui du fossé et directement exposé aux tirs des défenseurs[25]. Des systèmes de fortification comparables sont attestés ; par exemple au Camp d'Artus, daté du Ier siècle avant notre ère, les côtés ouest et est sont doublés par une levée de terre implantée de 5 à 40m en avant du rempart principal[26]. L'éperon doublement barré de Cherain-Brisy, de datation proche, est défendu par deux levées de terre précédées chacune d'un fossé, les quatre structures étant accolées. L'ouvrage extérieur, moins large (8m contre 12m), peut ici aussi être interprété comme une défense avancée[27].

C'est également la reconstitution proposée pour la phase IV du Cheslé de Bérisménil (La Roche) qui pourrait dater de La Tène[28] ou encore pour la période IV, datable du Ier siècle de notre ère, de l'Heidenschanze de Sievern, qui comprend un "avant-mur" de 4m de large, 8m devant le rempart principal[29]. La très légère antériorité de l'ouvrage la est à noter ; traduit-elle la volonté d'achever d'abord une première ligne de défense avant de s'atteler - en relative sécurité - à la réalisation de l'ouvrage le plus considérable ?

Le fossé 1

Ce grand fossé, établi au pied de l'ouvrage la, a été reconnu au moyen de deux tranchées profondes, opérées à la pelle mécanique. Large de plus de 8,50m et d'une profondeur d'environ 2,50m, il possède un fond plat et des parois évasées[30]. Ses dimensions, comme du reste sa morphologie, sont assez proches de celles du fossé associé à la première période de construction du rempart du Titelberg, qui mesure 4,90m à 5,30m de largeur, et 2,80m de profondeur[31] , ou du fossé de Landscheid, large de 7m et profond d'environ 1,50m[32]. Si la paroi nord se dessine très lisiblement dans la marne en place, au Sud, le problème est plus complexe, les éboulis sablo-caillouteux (2208) sont recouverts d'une couche argileuse très sableuse marron foncé de 10 à 20cm d'épaisseur (2207). Celle-ci apparaît à l'examen visuel très comparable à l'horizon gris qui tapisse le versant sud de (1051), et qui pourrait correspondre à un aménagement de paroi. Il peut ne s'agir ici cependant que d'un deuxième ou troisième état d'utilisation du fossé, celui-ci étant alors largement remblayé par l'éboulement du bord sud. Des perturbations antiques et l'exiguïté de la surface accessible n'ont pas permis de résoudre ce problème. Hormis cette couche marron, aucune formation vaseuse, humique ou tourbeuse ne semble occuper le fond du fossé, et seul un léger dépôt en tapisse la paroi nord, ce qui peut sembler surprenant eu égard à l'humidité du secteur. Vraisemblablement, le fossé dût donc être curé régulièrement, à moins qu'il ne soit resté ouvert que peu de temps. La dynamique de son remblaiement semble ensuite relativement simple : de grosses masses de remblais sont précipitées au fond (effondrement des parois ?) cependant que des apports plus légers sont déversés du Sud, puis leur succède une séquence plus riche en bois et pierres, mais toujours déversée depuis le Sud.

Les matériaux utilisés, mélange de sable, de graviers, d'argile brute, de pierres, plus un certain nombre de poutres, ainsi que la relative régularité du pendage, indiquent un remblaiement volontaire et relativement rapide du fossé, effectué semble-t-il au moyen de remblais de destruction des ouvrages qui le bordent au Nord (la et peut-être lb). L'analyse dendrochronologique permet en effet de proposer l'attribution des bois retrouvés aux campagnes de construction des années 112-110 avant notre ère : aucun des treize bois analysés ne semble postérieur, et quatre d'entre eux sont abattus vers 110 avant notre ère ; les neuf autres, en majorité équarris, n'ont pu être datés plus précisément, leur aubier ayant disparu. Il est donc probable que ce fossé, remblayé avec la destruction des ouvrages la et/ou lb ait appartenu au même système de fortifications, et ne leur ait pas survécu. Outre sa fonction défensive, il a également permis l'extraction du remblai nécessaire à la réalisation des ouvrages de l'état I.

ÉTAT II (PREMIÈRE MOITIÉ DU Ier SIÈCLE AVANT NOTRE ÈRE)

À cet état appartient la fondation du parement d'un rempart (rempart 2) approximativement parallèle au lb, mais situé 1,50m en retrait, ainsi qu'un fossé étroit et peu profond, le fossé 2[33].

Le rempart 2

La morphologie de cet ouvrage nous échappe très largement. Seule la fondation du parement en pierre (1039) est conservée ; reconnue dans quatre sondages, elle a été dégagée sur 2m de front à l'Est de la section AA[34]. Implanté dans une tranchée d'une soixantaine de centimètres de profondeur, qui recoupe les remblais de construction de l'état I, ce simple parement, d'environ 40cm de largeur, est conservé sur deux ou trois assises. Le matériau utilisé, de la pierre bleue du cinnémurien, est abondant dans la région, où il se présente généralement sous forme de bancs de faible épaisseur. Les blocs, sommairement "éclatés" - la pierre bleue se prête difficilement à la taille - mesurent de 20 à 40cm de longueur en façade, pour une hauteur de 10 à 20cm, et une largeur de 20 à 35cm. Des éléments de plus petit module sont bourrés à l'arrière si le bloc de parement n'est pas assez large[35]. Les fragments de petite taille qui tapissent l'interface (1042-1043) peuvent être le reliquat d'un blocage intérieur comparable à ceux mis en évidence pour le IVe rempart du Titelberg[36] et à Bâle, période la[37].

Il convient cependant de rester prudent : ces pierres se situent au contact de la tranchée d'installation du rempart 3 qui vient araser le parement, il peut donc s'agir d'éboulis de démolition de ce dernier. Le dégagement du parement n'a pas porté sur une longueur suffisante pour prouver l'absence de poteaux verticaux en façade. De même nous ignorons si ce rempart comportait un poutrage interne. Une poutre réemployée dans le rempart 3 en témoigne peut-être (n°72) grossièrement équarrie, celle-ci présente une encoche transversale qui ne peut être fonctionnelle pour cet ouvrage ; il ne s'agit pas non plus d'un réemploi de l'état I puisque le dernier cerne conservé date de 93 avant notre ère. En l'absence d'aubier, cette pièce ne peut être datée précisément, mais son abattage est postérieur à 80 avant notre ère, et antérieur à la construction du rempart 3, en 55 avant notre ère.

Le fossé 2

D'une largeur de 2,50 à 3m, profond de près de 1m, il a été suivi sur une quinzaine de mètres. À l'est, il semble qu'il oblique légèrement vers le nord, comme le démontrerait sa paroi sud, visible sur la section DD[38]. La morphologie du fossé est constante : paroi abrupte du côté extérieur, plus douce vers l'intérieur. Ces caractéristiques rappellent le fossé, légèrement plus ancien, de l'Altburg près de Niederhersdorf également de petite taille (1,80m de largeur pour 1,10 à 1,50m de profondeur originelle), mais taillé dans la roche, il est vrai[39]. Un fossé de section comparable, large de 2,80m environ et profond de 1,10m, protège le rempart extérieur du troisième état des fortifications de Tavigny-Alhoumont, daté de La Tène III[40]. Le fossé du Cheslé de Bérismenil (La Roche), plus large de 1m, présente également un profil similaire[41].

Comme son homologue plus ancien, le fossé 2 semble remblayé volontairement et rapidement, sans doute ici en relation avec la construction de l'état III. Un certain nombre de bois figuraient dans ce remblai datables uniformément de l'état, ils ne permettent pas de résoudre la question d'un éventuel poutrage interne dans le rempart 2, ni de préciser sa datation[42].

ÉTAT III (55 AVANT NOTRE ÈRE)

À cet état, appartiennent les substructions du rempart 3, d'orientation comparable aux précédents, mais dont la façade[43] n'est pas conservée[44].

Sa réalisation a nécessité le creusement d'un fossé d'installation (1052), profond de près de 1,40m et large de plus de 5m, qui a oblitéré l'ensemble du rempart 2, à l'exception d'une partie de sa fondation, ainsi que, peut-être, une partie des vestiges subsistants du rempart 1b[45]. Dans ce fossé sont disposées des rangées parallèles de troncs transversaux, espacées de 0,80m à 1m[46]. D'un diamètre moyen de 20 à 26cm, ils sont inclinés de 20° à 30°, et noyés dans un remblai hétérogène de couleur gris-brun composé d'argile, de limon sableux et de pierres (1038).

La tranchée menée en BB montre la présence de ce poutrage sur une largeur de 5,30m, les poutres longitudinales n°44, 45, 46 en constituant vraisemblablement la limite nord. Cette dimension minimum (la façade au Sud n'étant pas localisée) évoque un ouvrage d'ampleur comparable à celui de Bâle, période la, dont le poutrage mesure 6m de large[47]. Cette section BB a permis d'individualiser deux séquences de remblaiement successives : des sédiments limoneux, de couleur ocre-jaune à grise (1036) se superposent à la séquence inférieure (1053) riche en argile, plaquée contre la façade. Déjà observée à Bâle, cette succession peut résulter d'une stratigraphie inversée ; Andres Furger-Gunti suggère qu'il pourrait s'agir d'un tri délibéré, afin de renforcer le front de l'ouvrage[48].

Il faut souligner l'absence presque totale de bois longitudinaux, si l'on excepte les trois précédemment cités, ainsi qu'un modeste témoin reposant sur la transversale n° 49. Pourtant, l'espacement régulier entre chaque tronc d'une même rangée, compris généralement entre un tiers et deux tiers du diamètre des troncs, n'est guère concevable sans la présence d'éléments intermédiaires, que pourraient constituer des bois longitudinaux, présents dans la partie supérieure arasée. D'autre part, l'absence quasi totale de bois longitudinaux aurait considérablement affaibli le rempart ; sa masse, moins solidaire, ne se serait opposée qu'en partie aux pressions frontales retransmises en profondeur par le poutrage. Ce défaut aurait pu cependant être compensé par la forte inclinaison des bois qui, comme l'ont souligné les travaux de H. Bôhi, renforce la cohésion de l'ensemble[49]. Cette inclinaison semble d'ailleurs plus marquée à Metz qu'au Titelberg (15°-20°)[50], à Bâle (10°-20°)[51], à Altenburg-Rheinau[52], ou encore au Camp d'Artus, daté du milieu du Ier siècle avant notre ère (10° environ)[53].

Tous les bois retrouvés sont du chêne, essence déjà largement prédominante à Bâle[54], ou à l'Heidenschanze de Sievern[55], et semble-t-il, exclusivement représentée à Bundenbach[56], et à Manching 38[57]. Pour la plupart, ils n'ont pas été écorcés, ce qui explique la qualité des datations dendrochronologiques. Sur vingt-neuf pièces datables, douze ont été abattues en 55 avant notre ère, dix vers cette même année (les derniers cernes d'aubier n'étant pas conservés), et une vers 110 avant notre ère (pièce récupérée de l'état 1) ; les six derniers bois, sans aubier, peuvent être résiduels, ou appartenir à la même phase d'abattage. La construction peut donc être précisément datée de 55 avant notre ère.

Si l'on excepte quelques pièces vraisemblablement réemployées, les bois ne comportent pas d'autres traces de travail que celles du débitage de l'une de leurs extrémités, l'autre étant généralement détruite par les arasements modernes. Leur longueur totale n'est donc pas déterminable, mais les exemplaires les mieux conservés atteignent 2,40m à 2,60m. Les trois pièces longitudinales se distinguent de l'ensemble des bois ; de section plus faible (environ 15cm), elles sont refendues (n°46), voire équarries (n° 45). La n°44 est très dégradée ; seuls le cœur du bois et les fibres les plus dures ont résisté au pourrissement.

L'impression générale qui se dégage à l'étude de cet ouvrage est celle d'un travail planifié dans ses grandes lignes, mais qui présente des variations de détail, imposées par l'irrégularité des bois (voire du fossé d'installation), et par le souci d'utiliser tout ce qui peut être récupérable. Trop d'éléments nous font défaut pour 1e rattacher à un type bien défini. L'absence presque totale de pièces longitudinales est assez singulière : peut-être est-elle due à la situation du poutrage conservé, dans le fossé d'installation, et donc en partie maintenu par les parois.

À ce rempart n'est associé aucun fossé, dans l'emprise de la surface accessible. Si, sur le plan défensif, il ne semble pas y avoir de règle à La Tène finale, cette absence pose le problème de l'origine des matériaux nécessaires à la construction ; les remblais des états antérieurs ont sans doute été en partie réutilisés.

La structure augustéenne St 4 (vers 7 avant notre ère)

De position stratigraphique identique au rempart 3, cette structure a d'abord été interprétée comme une rangée de pieux en renforçant la façade. L'analyse dendrochronologique, délicate compte tenu du faible nombre de cernes conservés, a cependant permis de dater deux des pieux, les n°36 et 40, de la période augustéenne (abattage vers 7 avant notre ère). Ces résultats nous ont conduit à réexaminer, puis à individualiser l'ensemble considéré, dont l'implantation et la structure ne semblent correspondre ni aux vestiges du parement initial - ce que les datations démontrent - ni à des réparations plus tardives de celui-ci.

L'ensemble comprend dix-sept bois, organisés en trois groupes, sensiblement alignés, et distants respectivement de 8,70 et 4,60m[58]. Le groupe ouest semble le plus complexe : neuf pieux verticaux soigneusement appointés, d'un diamètre moyen de 15 à 18cm, sont implantés de part et d'autre d'un bois horizontal, qu'un piquet, disposé dans une encoche de sa face est, permet de stabiliser[59]. Du groupe médian, largement oblitéré par une latrine, ne subsistent que deux pieux appointés (D. 15cm et 9cm), alors que le groupe est conserve encore quatre pieux, également appointés, d'un diamètre minimum de 10 à 12cm. Il faut signaler qu'un groupe intermédiaire aurait pu exister entre le groupe ouest et le groupe médian ; des impératifs de sécurité n'ont malheureusement pas permis l'étude de ce secteur.

À notre avis, le groupement des pieux et la disposition de l'élément horizontal semblent plus conçus pour stabiliser un terrain mouvant que pour offrir un front rigide à des attaques extérieures. Il s'agit peut-être ici d'aménagements légers de la pente, dont le relief devait être relativement accusé, compte tenu de la présence d'importants remblais résultant de la destruction probable du rempart 3. Cette nécessité est du reste matérialisée par l'installation, légèrement au Sud, d'un très gros mur de terrasse M 6, de technique antique, qui n'a pu être daté plus précisément[60].

Il convient cependant d'être prudent eu égard à l'important arasement de la structure, cette tentative d'interprétation reste hypothétique ; ne pourrait-il pas s'agir également d'installations liées au démontage des superstructures du rempart, devenu caduc ?

CONCLUSION

Trois états successifs de fortifications laténiennes ont été mis en évidence rue Taison, dont deux sont datés par dendrochronologie[61] :

  • L'état I, édifié entre 112 et 110 avant notre ère, peut succéder à un état antérieur (phases anciennes de (1051)). Il comprend un rempart principal 1b et un ouvrage la (ligne de défense avancée ?) d'utilisation vraisemblablement contemporaine. Le rempart 1b, très proche du type " mixte " de Bâle[62], présente un poutrage interne incliné, et des poteaux en façade. Un important fossé (fossé 1) est associé à ces ouvrages.
  • De l'état II, très fortement oblitéré par la reconstruction postérieure, ne sont conservés que la fondation d'un parement en pierres sèches (rempart 2) ainsi qu'un petit fossé (fossé 2).
  • L'état III, construit en 55 avant notre ère, est contemporain de la Guerre des Gaules. Il n'en subsiste que les substructions d'un rempart (rempart 3), armé intérieurement par des troncs transversaux inclinés - pour la partie conservée -.

Les aménagements augustéens qui leur succèdent vers 7 avant notre ère sont difficilement interprétables, mais ne semblent pas défensifs. Deux caractéristiques communes peuvent être signalées pour les états les mieux conservés (I et III) : Les ouvrages la, lb et 3 sont systématiquement implantés dans de profonds fossés d'installation, réaménagés en cas de reconstruction. Cette particularité, qui semble propre au site, est peut-être liée à la situation topographique des fortifications, établies dans la pente ; elle semble surtout imposée par le substrat argileux et la présence d'une nappe perchée, qui constitue un facteur d'érosion important.

Dès l'ouvrage le plus ancien, les poutrages internes sont inclinés, contrairement à l'évolution qui a pu être observée à Bâle et au Titelberg. L'inclinaison des poutrages messins est supérieure à celle connue pour les autres remparts. Le système de poutrage du rempart 3 est, à notre connaissance, inédit dans le domaine chronologique considéré. Les deux facteurs précédemment signalés (fossé d'installation, forte inclinaison des bois transversaux) compensent sans doute l'absence, dans la partie subsistante, de bois longitudinaux, ou de paroi arrière (type Preist-Altkonig). Ces données ont été complétées par les résultats d'un sondage profond mené à 80m au Nord-Ouest, rue de la Princerie (Gama, 1990). Celui-ci a rencontré trois bois, dont un pieu mortaisé ; les caractéristiques de ce dernier ne laissent aucun doute sur leur appartenance aux fortifications laténiennes, ce que confirme l'analyse dendrochronologique[63]. L'orientation de ce tronçon de rempart est ainsi confirmée, et son tracé peut être restitué sur une centaine de mètres.

La superficie enclose peut être évaluée très approximativement à une quinzaine d'hectares, si 1'on exclut du périmètre protégé 1'extrémité nord du plateau d'interfluve. Cette surface est comparable à celle d'oppidums de taille moyenne, comme par exemple Otzenhausen (20ha, dont 10ha compris dans l'enceinte principale)[64] ou Fentbach "Alte Schanze" (12ha)[65]. Toujours à titre de comparaison, à Bâle "Münsterhügel", dont la topographie est très proche du site messin, la surface protégée est de plus de 5ha[66]. La fouille récente, sur le flanc nord-est de la colline Sainte-Croix, de niveaux d'occupation latèniens[67] confirme par ailleurs l'existence dès cette époque à Metz d'une véritable agglomération fortifiée, dont l'importance reste encore à préciser.

NOTES

  1. Olivier Faye, Murielle Georges, Pierre Thion, avec la collaboration de Christophe Dreidemy, Denis Perichon, avec des contributions de Vincent Krier, Mechthild Neyses, Hervé Richard, « Des fortifications de La Tène à Metz (Moselle) », Trierer Zeitschrift, Tome 53, 1990, p.55-125.
  2. Cf. figure n°1.
  3. Étude réalisée par Mechthild Neyses, du Rheinisches Landesmuseum de Trèves, à qui nous adressons tous nos remerciements.
  4. Cf. figure n°2.
  5. Cf. figure n°3.
  6. Cf. figure n°4
  7. Cf. figure n°3, figure n°14.
  8. Analyse menée par Vincent Krier, qu'il en soit vivement remercié.
  9. Cf. figure n°3.
  10. Cf. figure n°14.
  11. Cf. figure n°14.
  12. Cette caractéristique n'a été notée qu'au nettoyage, après prélèvement ; il n'est donc pas possible de savoir si sur le terrain l'encoche se situait à la face supérieure (et donc était susceptible de recevoir un bois transversal) ou si au contraire elle était tournée face contre terre, ce qui indiquerait plutôt un réemploi, bien que le bois ait également pu pivoter lors de la destruction et du démontage.
  13. Signalons de plus qu'un assez grand nombre de clous résiduels ont été retrouvés dans le remblai de construction de l'Etat III. Ces éléments, antérieurs à cet état, peuvent provenir d'un des remparts les plus anciens.
  14. A Bâle-période 2, l'intervalle est de 2,20m à 3m : Andres Furger-Gunti « Der Murus Gallicus von Basel », Jahrbuch der Schwezerischen Gesellschaft für Ur- und Frühgeschίchte, vol.63, 1980, figure 9 p.144. Il est encore plus faible pour les remparts de type Kelheim, par exemple à Altenburg-Rheinau, le " Schanz " comporte des poteaux de façade distants de 0,8 à 1,2m (Franz Fischer, " Untersuchungen im spàtkeltischen Oppidum von Altenburg-Rheinau ", Ausgrabungen in Deutschland 1, Mainz, 1975, p.314.
  15. Andres Fuger-Gunti, op.cit.
  16. Reinhard Schindler, Die Altburg von Bundenbach, Trierer Grabungen und Forschungen, t.10, Mainz, 1977, p.16, fig.3, 32, 56 .
  17. Gilbert Kaenel, "L'oppidum du Mont Vully (canton de Fribourg, Suisse), État des recherches en 1982", Les Celtes en Belgique et dans le Nord de la France, les fortifications de 1'Âge du Fer, Actes du 6ème colloque de l'A.F.E.A.F., Revue du Nord, n° spécial, 1984, p.259, fig.9 et 10.
  18. Cf. fig. n°3.
  19. Cf. fig. n°14.
  20. Les conditions de conservation très favorables en auraient vraisemblablement préservé quelques vestiges.
  21. Cf. fig. n°3 et fig. n°5.
  22. Il faut cependant signaler qu'au moment de la découverte, la face aménagée du n°124 était tournée vers le sol, l'encoche n'était donc plus fonctionnelle. Peut-être y a-t-il eu déplacement léger, voire rotation du bois lors de l'apport et du tassement des remblais de construction.
  23. Le fait est en tout cas attesté lors de la construction du rempart 3, qui réutilise 55 ans après un tronc au moins de l'état I, et peut-être également un bois du rempart 2.
  24. Sa largeur ne devait pas dépasser 8m, le fossé 1 le bordant au Sud.
  25. Cf. figure n°13.
  26. Mortimer Wheeler et Katherine M. Richardson, Hill forts of Northern France, Reports of the Research Committee of the Society of Antiquaries of London, n°19, Oxford, 1957, p.27, pl. 2-3.
  27. Anne Cahen-Delhaye, "Les Forteresses de 1'Âge du Fer à Brisy et Alhoumont", Archaeologia Belgica 244, Bruxelles, 1981, p.9, 11, fig. 2, 4.
  28. J. Papeleux, "Le Cheslé de Bérismenil(Commune de La Roche), Province de Luxembourg", Fortifications celtiques en Wallonie, Bruxelles, 1988, p.24, fig.14. La contemporanéité d'utilisation des deux ouvrages, distants de 8 à 10 m, reste ici encore hypothétique (Ibid., p.29).
  29. Werner Haarnagel, "Die Grabung auf der Heidenschanze bei Wesermünde im Jahre 1958", Studien aus Alteuropa, Teil II Beihefte der Bonner Jahrbücher, Band 10/II, Köln, Böhlau Verlag, 1965, p.147, fig.1, 2.
  30. Cf. figure n°6.
  31. Jeannot Metzler, "Fouilles du rempart de l'oppidum trévire du Titelberg (Grand-Duché de Luxembourg)", Les Celtes en Belgίque et dans le Nord de la France, les fortifications de 1'Âge du Fer, op.cit., p.192.
  32. Reinhard Schindler, "Die Spätlatène-Burgen von Landscheid, Weiersbach und Ehrang", Trierer Zeitschrift, t.32, 1969, p.36.
  33. Cf. figure n°7.
  34. Cf. figure n°8.
  35. Cf. figure n°14.
  36. Jeannot Metzler, op.cit., p.197, fig.7, 11.
  37. Andres Furger-Gunti, op.cit., p.147, 171, fig.11.
  38. Cf. figure n°14.
  39. Hartwig Löhr, "Untersuchungen an der eisenzeitlichen Abschnittsbesfestigung" Altburg "bei Niederhersdorf, Kreis Bitburg-Prüm", Trierer Zeitschrift, t.45, 1982, p.25, fig. 2, A.
  40. Anne Cahen-Delhaye, op.cit., p.29, pl. 4, coupe A-B.
  41. J. Papeleux, op.cit., p.24, fig. 8, 15.
  42. Cette absence de bois datables de l'état II semble étonnante : peut-être le rempart 2 a-t-il réutilisé la rampe du lb. Dans ce cas, seul le remplacement des bois les plus dégradés, en façade, était nécessaire, la masse du poutrage restant en place.
  43. Cf. figure n°9.
  44. La disparition des fondations de celle-ci, et notamment d'éventuels poteaux frontaux, s'ils n'étaient pas trop profondément implantés, est due à l'installation sur le site de vastes caves modernes, qui ont considérablement arasé les vestiges. Ces mêmes structures sont responsables de la plus faible densité du poutrage à l'Est.
  45. L'utilisation vraisemblable d'une partie de ces matériaux pour reboucher le fossé de l'état II expliquerait la présence de bois résiduels dans son comblement.
  46. Cf. figure n°10, figure n°11, figure n°14.
  47. Andres Furger-Gunti, op.cit., p.167.
  48. Ibid., p.171.
  49. ibid., p.169-170. Si à Bâle et au Titelberg 1'inclinaison du poutrage apparaît comme une amélioration développée lors des dernières périodes de construction, celle-ci est attestée dès 1'état 1 à Metz.
  50. Jeannot Metzler, op.cit., p.198.
  51. Andres Furger-Gunit, op.cit., p.142.
  52. Franz Fischer, op.cit., note 6, p.314, fig.3.
  53. Morimer Wheeler et Katherine M. Richardson, op.cit., pl.3.
  54. Andres Furger-Gunti, op.cit., p.164.
  55. Werner Haarnagel, op.cit., p.160, 162, 176.
  56. Reinhard Schindler, op.cit., note 8, p.66-67, 86.
  57. Dorothea Van Endert, Das Osttor des Oppidums von Manching, Die Ausgrabungen in Manching, vol.10, Rômisch-Germanische Kommission des Deutschen Archao1ogischen Instituts zu Frankfurt am Main, Stuttgart, 1987, p.17-18.
  58. Cf. figure n°12.
  59. Cf. figure n°10.
  60. Cf. figure n°12.
  61. Cf. figure n°13.
  62. Andres Furger-Gunit, op.cit.
  63. Seul le pieu mortaisé a pu être daté. Le dernier cerne conservé, en 1'absence d'aubier, correspond à l'année 138 avant notre ère, ce qui implique une date d'abattage postérieure à 125 avant notre ère (analyse Mechthild Neyses, du Rheinisches Landesmuseum de Trèves).
  64. Wolfgang Dehn, "Aperçu sur les Oppida d'Allemagne de la fin de l'époque celtique", Celticum III, Actes du 2ème Colloque International d'Études Gauloises, Celtiques et Protoceltiques, Supplément à QGAM-tradition celtique, n°79-81, 1962, p.333,335,pl.98,1.
  65. Ibid., p.364.
  66. Andres Furger-Gunit, Das keltische Basel, Führer durch das historische Museum Basel, Heft 1, Basel, 1981, p.28.
  67. Alain Bressoud, "Metz, un oppidum des Médiomatriques : une connaissance réactualisée", Archaeologia Mosellana, t.5, à paraître.