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Écrire en artistes des Goncourt à Proust 2013 Nancy

De Wicri Lorraine

Le colloque Écrire en artistes des Goncourt à Proust se déroule à Nancy, dans les locaux de l'Analyse et traitement informatique de la langue française (ATILF), dans le cadre du projet Francorpus, les 24 et 25 janvier 2013.

Présentation

La question de l'unité des arts, posée dès les écrits de Diderot et de Madame de Staël, a été au cœur de nombreux débats esthétiques tout au long du XIXe siècle. Cette réflexion s’ancre dans une nouvelle réalité sociologique, celle de l’élite artiste étudiée dans l’ouvrage de Nathalie Heinich (2005). La communauté artiste a ses lieux de sociabilité – cénacles, cafés et salons – son espace médiatique – petite presse, revues. L’artiste sacralise l’art qui devient un véritable sacerdoce. Le colloque s’attachera à étudier le nouvel ethos de l’artiste, son souci d’un décor, son rapport à la société, au public, et surtout à l’écriture.

Écrire en artiste, c’est adopter une posture, choisir une topique, mais c’est également pratiquer une écriture artiste, écriture rare, attentive à restituer les sensations. Les contributions s’appliqueront à étudier les procédés mis en place et tout particulièrement le renouvellement du lexique (régionalisme, sociolectes, jargons, archaïsmes...) à travers des corpus spécifiques. Il faudra aussi s’interroger sur la constitution de genres artistes (contes, théâtre, romances, chansons, etc.). Les effets de concurrence, de rivalité entre les arts, stimulent le renouveau créatif ; la complémentarité semble pourtant plus fructueuse dans l’espace créé par les interférences entre littérature, peinture, calligraphie, ou écriture et musique, dans un rêve d’art total. On interrogera les textes programmatiques (préfaces, correspondances, articles...). On étudiera les débats suscités par la langue artiste et par l’élitisme qu’elle induit. On ne s’interdira pas la démonstration a contrario que constituent les pastiches et les parodies.

Les contributions porteront à la fois sur des questions de langue et de lexique, sur une pratique générique, sur l’imaginaire nouveau de l’écrivain artiste. Elles porteront sur la réception de ces textes et sur leurs enjeux communicationnels. Elles convoqueront aussi bien des textes majeurs que des écrits oubliés, des artistes écrivains (peintres, musiciens, etc.) et amèneront à reconsidérer les contours des mouvements littéraires canoniques comme le naturalisme, le symbolisme ou la décadence, en pratiquant tout naturellement l’ouverture aux influences et aux pratiques étrangères.

Corpus : œuvres d’Alphonse Daudet, des frères Goncourt, de Francis Poictevin, de Proust, de Jean Lorrain, de Huysmans, de Marcel Schwob, d’Adolphe Retté, de Rosny, de Rodenbach, de Jean Jullien, de Descaves, de Montesquiou, etc.

Objectifs du colloque

  • étudier le nouvel ethos de l'artiste dans son rapport notamment à l'écriture
  • mieux cerner le renouvellement du lexique durant la période 1860-1925 à travers des corpus spécifiques
  • interroger les diverses pratiques génériques liées à l’écriture aussi bien les textes programmatiques, la constitution de genres artistes (contes, théâtre, chansons…) que leur réécriture (parodie et pastiche)
  • dégager les enjeux communicationnels de ce nouveau rapport à la langue
  • enrichir la base Frantext d’œuvres fin de siècle
  • valoriser le patrimoine littéraire lorrain avec une manifestation en partie centrée sur les Goncourt

Programme prévisionnel

  • Première demi-journée : L'ethos de l'artiste
  • Deuxième demi-journée : Le lexique fin de siècle
  • Troisième demi-journée : Réécriture et parodie
  • Quatrième demi-journée : Autoreprésentations de l'artiste, de son travail et de son écriture

Comité scientifique

(en cours de constitution)

Comité d'organisation

Voir aussi