Claude Pair (INRP, 2000) Frank

De Wicri Nancy
Titre
Claude PAIR (note biographique)
Auteur 
Marie-Thérèse Frank, Pierre Mignaval
Date d'édition 
1999
En ligne
Sur le site Persée
Note
Fait partie d'un numéro thématique : Témoins et acteurs des politiques de l'éducation depuis la Libération. Tome 2 - Inventaire de soixante-six entretiens

Claude PAIR (note biographique)


 
 

Cette note a été rédigée à l'issue d'un entretien réalisé le 9 octobre 1998, à l'INRP par Marie-Thérèse Frank et Pierre Mignaval (durée : 2 heures ; une cassette Sony).

Note biographique

Né le 21 juin 1934 à Blamont en Meurthe-et-Moselle.

Fils de Paul Pair, négociant en meubles, né en 1900 à Soursac en Corrèze, décédé en 1944 à Lunéville, et de Lucie Jacquot, institutrice, née en 1903 à Reillon en Meurthe-et-Moselle, décédée en 1997 à Lunévillte.

Marié en 1956 à Monique Georgel.

Cinq enfants : Catherine, Dominique, Marie-Hélène, Philippe, Véronique.

Biographie

Claude Pair fait ses études secondaires au collège de Lunéville, et obtient son baccalauréat scientifique en 1951. A Paris, au lycée Louis-le-Grand il prépare le concours de l'École normale supérieure où il entre en 1953. Il est agrégé de mathématiques en 1956, et docteur ès sciences en 1965.

Il commence sa carrière comme professeur de mathématiques spéciales aux lycées de Metz, puis de Nancy de 1956 à 1963. Chercheur et universitaire, il est ensuite attaché de recherche au CNRS, puis chargé de cours et maître de conférences en mathématiques appliquées en 1965-1967, à la faculté des sciences de Nancy. Il participe à la mise en place de l'informatique en France et devient en 1969, professeur d'informatique à l'université de Nancy II, puis en 1973 à l'Institut national polytechnique de Lorraine qu'il préside de 1976 à 1981.

Nommé par le ministre de l'Éducation nationale, Alain Savary, directeur des Lycées en 1981, il occupe cette fonction jusqu'en 1985. Il revient alors comme professeur à l'Institut national polytechnique de Lorraine et préside, jusqu'en 1988, la Société des personnels enseignants et chercheurs en informatique de France.

En 1988, Robert Chapuis, secrétaire d'État chargé de l'Enseignement technique l'appelle au ministère de l'Éducation nationale comme chargé de mission.

Recteur de l'académie de Lille de 1989 à 1993, il préside la conférence des recteurs français en 1992-1993.

Médiateur de l'Éducation nationale dans l'académie de Nancy-Metz.

Décorations

  • Officier de la Légion d'honneur.
  • Officier de l'ordre national du Mérite.
  • Commandeur des Palmes académiques.

Publications

  • Rue du Bac, Syros, 1986.
  • L'école devant la grande pauvreté : changer de regard sur le Quart monde, Hachette, 1998.
  • Faut-il réorganiser l'Éducation nationale ?, Hachette, 1998.

Compte rendu analytique

Une formation scientifique, l'École normale supérieure, l'agrégation de mathématiques, l'informatique.

La carrière professionnelle de l956 à l981: professeur de mathématiques en classes préparatoires, la spécialisation en informatique. La carrière universitaire. Président de l'Institut national polytechnique de Lorraine, membre du Conseil consultatif de la recherche scientifique et technique.

Refus de la proposition de Thérèse Delpech d'entrer au cabinet d'Alain Savary, ministre de l’Éducation nationale mais acceptation de la préparation d'un rapport sur l'informatique à l'école.

La direction des Lycées au ministère de l'Éducation nationale : la présentation à la presse du premier plan sur l'informatique ; le rapport sur l'informatique.

La rencontre avec Alain Savary et la nomination à la tête de la direction des Lycées. Les changements de responsables des grandes directions. La volonté commune du ministre et de la direction des Lycées de travailler à la réussite des plus modestes.

La suppression des mentions au baccalauréat, l'intervention de François Mitterrand. La Commission Antoine Prost sur l'enseignement dans les lycées, le rapport. La création des 3 e et 4e technologiques ; le développement du contrôle continu dans les lycées profes-sionnnels.

Alain Savary et la décision : le souci de convaincre plus que de contraindre et donc de consulter. Les contacts entre le cabinet du ministre et la direction des Lycées : pas d'interventionnisme du cabinet, Thérèse Delpech et Louis Mallet, les interlocuteurs.

Les relations avec Matignon, avec l'Elysée, avec les différents syndicats.

Le travail avec les commissions professionnelles consultatives pour la rénovation des diplômes de l'enseignement professionnel.

L'origine des «bacs pro ».

La décision : le manque de temps ; les mesures prises par arrêtés.

L'ambiance en juin-juillet 1984.

Jean-Pierre Chevènement ministre de l'Éducation nationale : les causes du départ du témoin. L'isolement d'Alain Savary.

Le témoin chargé de mission auprès de Robert Chapuis.