Callot, Jacques (Nouveau Larousse illustré - 1898) : Différence entre versions

De Wicri Histoire de la Lorraine
(Dans le dictionnaire)
(Dans le dictionnaire)
Ligne 75 : Ligne 75 :
 
1625,  est  un  des  trésors  de  X'Albertina  de  Dresde.  
 
1625,  est  un  des  trésors  de  X'Albertina  de  Dresde.  
 
{{Corps article/Fin}}
 
{{Corps article/Fin}}
 +
 +
==Voir aussi==
 +
;Source:https://archive.org/details/nouveaularoussei02laro/page/412/mode/2up

Version du 6 juin 2024 à 20:18

Dans le dictionnaire

GalLOT [ka-lo] (Jacques), peintre et graveur, né à Nancy en 1592, mort en 1635, était le onzicme enfant de Jean Callot, premier héraut de Lorraine. A douze ans, il partit seul pour l'Italie et fut, à Lucerne, recueilli par une troupe de bohémiens. Il se souviendra un jour de ses premiers hôtes et se repré- sentera lui-même dans la Balte de bohémiens. A Flo- rence , il quitta ses bohé- miens. Un gentilhomme pié- montais, le prit en amitié et l'aida à gagner Rome. Mais avant d'arriver à la ville, il rencontra des marchands de Nancy qui le reconnurent et remm"enèrent de force en Lorraine. Il s'échappa et revit encore l'Italie. Ramené une seconde fois sous le toit pa- ternel par son frère aîné, son

obstination vainquit enfin les résistances de sa famille, et Il suivit à Rome l'ambassade qu'envoyait au pape le duc de Lorraine, Henri (1618).

Ce grand peintre de mœurs a laissé une quantité innom- brable de planches (plus de 1.500); impatient génie, il abandonna vite le burin et adopta l'eau-forte, procédé plus pittoresque, et expéditif. Il manifesta son originalité avec ses Caprices (1617). Quoique très honoré à Florence, il abandonna cette ville pour se mettre, en Lorraine, au service de son prince. De Nancy, il entreprit un voyage aux Pays-Bas pour ses fameuses planches du Siège de Bréda. 'Louis XIII l'invita à graver d'autres faits' d'ar- mes, parmi lesquels la Prise de La Rochelle. Quant à la prise de Nancy, on sait que l'artiste refusa d'en consacrer le souvenir. Son mot: «  Je me couperais plutôt le pouce, sire, «  honore grandement Callot, comme la réponse honore le roi Louis XIII  : «  Le duc de Lorraine est bien heureux d'avoir de tels sujets.  »

Les • Sièges  » de Callot, d'une perspective ingénieuse, niais arbitraire, ne sont pas absolument satisfaisants. Plus parfaites sont les Vues de Paris, qu'il grava pour Louis XIII. Callot est un extraordinaire eroqueur; il excelle surtout à peupler un petit espace d'une infinité de figures dont chacune a sa vie propre  : témoin la Foire de l'/m- pruneta. Il est le premier qui ait usé de la répétition des morsures; ses eaux-fortes ont pu acquérir, par l'habileté de cette manœuvre, une grande légèreté d'atmosphère. Il est aussi le premier qui ait compris le vrai caractère de l'eau-forte, qui ne doit pas rivaliser avec l'exact burin, mais qui doit demeurer plutôt évocatrice que picturale. Scènes religieuses, images de saints, événements histori- ques, scènes de genre, paysages, batailles ou fêtes, il triomphe partout. Le fantastique lui sert aussi bien que la légende. La caricature, chez lui, est encore toute de génie. Il l'applique, notamment, à la comédie italienne. Le peintre de mœurs n'est pas moins curieux  ; ses suites des Misères de la guerre sont saisissantes. Enfin, dans ses Diableries, Callot a donné la mesure de son humour.

Callot demeure le représentant le plus original de l'ima- gination artistique et de la verve française du xvii' siècle, au temps de Richelieu. C'est le mousquetaire épique de l'eau-forte. Son œuvre a été étudié, en France, par Meaume (1860), A. Houssaye (1875), M. Vachon (1886), et Bouchot (1888). — Un livre d esquisses de sa main, daté de 1624- 1625, est un des trésors de X'Albertina de Dresde.


Voir aussi

Source
https://archive.org/details/nouveaularoussei02laro/page/412/mode/2up