Revue savoisienne (1869) Ours Masco

De Wicri Histoire de la Lorraine
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Cet article publié dans la Revue savoisienne raconte l'épisode de l'Ours Masco et du petit savoyard.

Avant-propos

Une iconographie a été ajoutée par la rédaction.

L'ours Masco et le petit savoyard

Revue savoisiennes (1869) f27.jpg[26] L'OURS MASCO & LE PETIT SAVOYARD [1]

CHRONIQUE LORRAINE

Le sofa sur lequel Hassan était couché
Etait dans son espèce une admirable chose
II était de peau d'ours, mais d'un ours bien léché.
(Namouna, par Alfred de Musset )

C'était à Nancy, au mois de décembre de l'an de grâce 1709.

Huit heures du soir venaient de sonner au beffroi de cette église Saint-Epvre [2],
Ancienne Église Saint-Epvre
dont les six cloches avaient paru si harmonieuses à Louis XIV qu'il les préférait à la musique de la cour et qu'il les fit carillonner pendant son dîner, tout le temps que dura son séjour dans le palais ducal. Les rues étaient désertes; une neige fine et pénétrante tombait à flocons ; le vent du nord faisait entendre ses longs gémissements, s'engouffrait dans les détours de l'antique cité et envoyait des rafales de givre frapper aux vitres des fenêtres.

Mais qu'importait aux bons bourgeois, qui se chauffaient dans leurs demeures devant la grosse bûche du foyer?. Le vieillard, assis dans son fauteuil de chêne, racontait avec enthousiasme les annales glorieuses du pays; les petits enfants, appuyés sur ses genoux, écoutaient dans un religieux silence ; la mère apprêtait au feu pétillant de l'âtre la kiche [3] traditionnelle; l'on avait chaud l'on était à l'aise; et tous dans la famille opinaient que l'hiver, avec son manteau blanc et ses Revue savoisiennes (1869) f28.jpg[27] longues soirées si bien remplies, est la plus agréable des saisons.

Tel n'était pas pourtant l'avis de huit malheureux enfants qui, blottis dans un angle de la rue Ville-Vieille, attendaient à la belle étoile que la Providence leur don- nât, à eux aussi, une place au foyer et une part dans la galette. C'étaient des petits Savoyards, arrivés le matin même dans la capitale du duché de Lorraine au mois de novembre, comme les hirondelles voyageuses, ils avaient quitté la Savoie et franchi à longues journées par la Bourgogne l'immense distance qui sépare les deux pays. Le reste du jour, quoique encore brisés des fatigues du voyage, ils avaient grimpé, lestes comme des écureuils, au sommet de plus d'une cheminée et annoncé leur arrivée par le refrain du pays natal lancé du haut de ces perchoirs aériens aux échos de Nancy

Ramonez-ci ! Ramonez là ! La cheminée du haut en bas !

Mais ramoner n'était pas alors plus que maintenant un métier lucratif à peine quelques deniers s'étaient-ils, à la hn du jour, amassés dans le sac de cuir du trésorier de la bande et l'on arrivait au soir exténués, couverts de suie, les poches vides et l'estomac bien léger. Impossible d'aller frapper à la porte de la plus misérable auberge. Les finances ne le permettaient pas. S'adresser à la charité, on l'avait déjà fait, mais jusqu'ici cela n"avait pas servi à grand'chose. Nancy (Meurthe-et-Moselle) - Musée lorrain - Eglise des Cordeliers - Chapelle ducale (46460065014).jpg Bref, on prit le parti de se réfugier jusqu'au couvre-feu à la Chapelle-Ronde[4], près des tombeaux des ducs ; on y récita en commun la prière du soir, puis on vint se cogner sous l'avant-toit d'une boutique et on attendit là les événements.

Je meurs de froid, disait l'un. Je meurs de faim, disait l'autre. Ah! que ne sommes-nous restés au pays, répondit un troisième; nous aurions au moins maintenant pour abri la chaumière de notre mère. Pau- vre mère! si elle nous voyait en cet état! Regarde, disait Jacques à son voisin, fa maison d'en face; regarde donc! Comme ils doivent être bien, ceux qui sont dedans Tu vois la flamme de la cheminée qui éclaire les carreaux oh le bon feu qu'il doit y faire! Il me semble que cela me réchauffe. Ah! 1 cela ne me réchauffe pas du tout, moi, répondit François ; si je reste encore une heure ici, je gèlerai et je mourrai à cette place. Allons! dit Jean-Pierre d'une voix décidée, pas de découragement! Rappelez-vous toujours les paroles que le vieux curé du village nous a adressées au moment du départ en nous donnant sa bénédiction

Courage, enfants! partez! Dieu vous protégera,
Gardez l'honneur et l'espérance [5]

Celui qui parlait ainsi était un jeune gars de 12 à à 13 ans, grand pour son âge, bien membré, à la physionomie intelligente, douce et mâle à la fois; ingénieux, agile, entreprenant, il n'était jamais embarrassé; courageux et hardi, il était dans la bande connu par ses petits exploits; au pays natal, plus d'un nid d'aigle avait été déniché par fui en route, il marchait toujours en tête et relevait le moral de ses compagnons. C'était, en un mot, l'âme et le bras droit de la troupe.

Il disait, quand on entendit des pas craquer sur l'épaisse couche de neige qui garnissait la rue. Une vieille femme s'avançait... Dame Jeanne (nous l'appellerons ainsi) avait le meilleur cœur qu'il fût possible d'imaginer compatissante et charitable, elle était la providence du pauvre; elle partageait volontiers avec lui le modeste pain de chaque jour, et ne manquait jamais de lui trouver dans son humble habitation un abri pour reposer sa tête. Or, l’œil doucement investigateur de la bonne vieille eut bien vite deviné et découvert l'essaim des petits ramoneurs. Elle s'approche et de sa voix la plus caressante

- Que faites-vous là, mes enfants? leur dit-elle.
- Nous souffrons, répond François, nous sommes des petits Savoyards et nous n'avons pas trouvé dans la grand'ville un toit pour nous retirer cette nuit.
- Allons! venez. reprend dame Jeanne, on trouvera peut-être à vous caser; mon réduit est, il est vrai,vieux, délabré comme moi et un peu ouvert à tous les vents ; mais n'importe! cela vaudra toujours mieux que la belle étoile.

Et tous, sur l'invitation de la vieille, de se lever consolés et réjouis et Jean-Pierre de dire d'un air content de lui même

– Je vous disais bien, camarades, qu'il fallait garder l'espérance.

On se met en route dame Jeanne marche la première en éclaireur; nos gamins, les mains dans les poches, suivent un à un dans la neige le sillon tracé par ses pas. On traverse la rue Ville-Vieille. Voici, à l'entrée de cette ruelle obscure, la maison bizarrement bâtie, à tourelle proéminente, où est venu mourir un grand artiste, le graveur Callot...[6]. Voici, un peu plus loin, la dalle funèbre où la date de 1477, gravée en lettres noires, indique encore au passant que là fut déposé le cadavre de Charles-le-Téméraire, après la bataille de Nancy. Et voilà qu'en s'avançant toujours, on commence à découvrir, dans le fond estompé de la rue tortueuse, les deux tours élancées de la porte de la Craffe [7], qui se dessinent vaguement sur un ciel sombre; puis on arrive devant le Palais-Ducal [8]. Au milieu du silence, on entend le pas régulier des sentinelles qui, armées de leurs hallebardes, arpentent comme des ombres les galeries et les remparts. Dans le demi-jour de cette nuit neigeuse, on pouvait distinguer sur la façade la belle corniche, qui se déroule en festons ondulés comme les anneaux d'un immense boa; on pouvait voir se découper en saillie les riches balcons armoriés, la grande porterie, de style ogival, surmontée de la statue équestre du duc Antoine et la petite porterie, Revue savoisiennes (1869) f29.jpg[28] que dominent deux génies portant l'écu de Lorraine. [9].

Mais ce qui, plus que ces souvenirs historiques, ces splendeurs princières, cette architecture imposante, attira l'attention et ralentit la marche du gracieux cortège, ce fut, sous une galerie voisine de la petite porterie, la huche, au reste artistement bâtie, où logeait l'ours que, fidèle à la tradition de ses ancêtres [10], le bon duc Léopold glorieusement régnant [11] entretenait avec grand soin à sa cour. Maître Masco était, certes, un superbe animal haut, puissant, à l'aspect redoutable; on t'avait, dit-on, amené de loin en Lorraine (peut-être venait-il des forêts de Doussard); fort bien logé, fort bien nourri, il avait florissante apparence, c'était l'enfant gâté de la cour et du peuple.


En entendant des bruits de pas et le timbre sonore de voix enfantines, Masco, déjà retiré dans ses appartements, se lève et vient majestueusement se promener à l'intérieur de la fosse. De leur côté, quoi de plus naturel? les petits ramoneurs curieux comme on l'est à douze ans, ne peuvent, en dépit du vent et de la neige, résister au désir d'aller un instant contempler l'ours, qui leur rappelle la montagne. L'un d'eux, Jean-Pierre le résolu penché d'un air avide sur le parapet de la terrasse, semblait prendre un plaisir tout particulier à examiner les abords, l'entrée et la construction de la huche.

Mais la voix de la bonne vieille, qui se retourne et s'aperçoit qu'elle n'est plus suivie, vient les tirer de leur muette et naïve contemplation.

- Voyons, mes enfants !... ne tardons pas davantage! vous verrez Masco demain tout à votre aise.

On se remet en marche encore quelques pas on s'engage dans une impasse étroite et complètement obscure; à la fin, on s'arrête. Une porte grince sur ses verrous et se referme. Nous voici chez dame Jeanne. Elle introduit ses hôtes dans une vaste grange, où le vent, comme elle l'avait dit en toute sincérité, entrait en sifflotant par cent ouvertures. Pour couronner sa bonne action, elle apporte à la bande un quartier de pain bis, leur indique dans un coin une botte de paille et leur remet pour s'envelopper une grosse couverture. Là-dessus, un chaleureux bonsoir de part et d'autre, dame Jeanne se retire et nos enfants restent seuls. Le quartier de pain bis, comme bien vous pensez, ne resta pas longtemps intact. Le frugal repas achevé, chacun prend place sur la paille, on se serre les uns contre les autres et on essaie de dormir; mais le sommeil ne venait pas si vite. Il fait froid dans une grange aux murs humides et lézardés, en plein décembre Ils avaient beau les pauvres petits, se pelotonner sur la paille qui leur servait de couche et sous l'unique couverture qui protégeait leurs membres glacés rien n'y faisait, on grelottait toujours. A la fin, cependant, l'engourdissement et la fatigue se mettant de la partie, ils succombèrent au sommeil et on n'entendit bientôt plus que le bruit étouffé de respirations haletantes se mêlant aux longs soupirs du vent.

Tout le monde n'était pas pourtant endormi Jean-Pierre veillait. Quand il se fut assuré que tout était bien calme et immobile autour de lui, il se laisse rouler doucement hors de la couche commune, il se lève avec précaution, se glisse sur la pointe des pieds le long de la muraille et, comme emporté par une résolution subite, il l'escalade avec son agilité habituelle, se faufile dans une lucarne et saute. Il tombe de quelques mètres de hauteur dans la ruelle qui l'avait conduit avec ses compagnons chez dame Jeanne. Qu'allait-il faire?. Il se dirige vers le Palais-Ducal. Arrivé devant la huche de l'ours Masco, sans hésiter un seul instant, sans songer au danger qu'il courait, sans craindre les pattes de l'hôte formidable qu'il allait visiter, il enjambe la terrasse et descend en tapinois dans la fosse. Réveiller pareil seigneur à pareille heure! Un coup de dent et l'indiscret eût payé cher son imprudence. Mais, ô surprise, il n'en est rien! Masco se lève sans aucune brusquerie, vient en se dandinant au-devant du confiant visiteur et, loin de le maltraiter, il s'étend à ses pieds, comme devant un dompteur, l'attire à lui, le prend entre ses pattes et lui fait de sa poitrine velue un lit moelleux et chaud où Jean-Pierre ne tarde pas à s'endormir en toute sécurité. Devant pareil spectacle, on eût pu dire, en changeant un mot aux vers de Musset

Le sofa sur lequel Jean-Pierre était couché
Etait dans son espèce une admirable chose.
Il était de peau d'ours, mais d'un ours bien léché [12].

Bien léché, en effet, était l'ours Masco. Au matin, l'enfant se réveille tout abasourdi il sort sans façon de son lit animé, Masco ne s'y oppose nullement et le laisse remonter hors de la fosse. Le petit ramoneur court rejoindre ses camarades, qui, connaissant son caractère aventureux, ne se sont point étonnés de ne pas le retrouver sur la couche commune, au réveil. Jean-Pierre a garde de leur raconter l'ingénieux expédient qui lui a fait passer une si bonne nuit et, le reste du jour, il va en leur compagnie nettoyer du haut en bas les cheminées. Le soir arrive; la bande retourne chez dame Jeanne. Quant au petit égoïste, rassuré par l'expérience, il n'est point embarrassé il redescend dans la fosse hospitalière. Masco l'attendait tout joyeux de le revoir, il se dresse sur ses deux pattes de derrière et se livre à un exercice chorégraphique de son invention; puis il montre à son petit protégé, comme pour l'inviter à la prendre, une grosse portion de son repas. Il était bien nourri, l'ours du duc de Lorraine, le représentant du canton de Berne! Aussi Jean-Pierre, habitué à assez maigre pitance, dévora-t-il à belles dents le festin de Sardanapale qu'il lui offrait, puis il reprit sa place dans sa moelleuse couchette et se rendormit, comme un prince sur le plus voluptueux édredon.

Le lendemain, les jours suivants, même vie, même accueil, même tendresse. Bref, ce curieux commerce durait depuis quelques semaines quand un soir Nicolas, le gardien de Masco, vint plus tard que de coutume lui apporter son repas Jean-Pierre venait de s'endormir Revue savoisiennes (1869) f30.jpg[28] entre les pattes, j'allais dire les bras de son bienfaiteur. Celui-ci, un instant redevenu ours, roule des yeux furibonds il a l'air d'ordonner au gardien de faire moins de bruit, de peur d'éveiller son protégé. Jugez de l'étonnement de Nicolas; il ne pouvait en revenir: ce joli enfant reposant calme, souriant sur la poitrine de ce gros ours ce gros ours, si glouton d'ordinaire, transformé en berceau immobile et dédaignant les mets succulents qu'on étalait à sa gueule quel étrange et gracieux tableau !

Remonté quatre à quatre au palais, Nicolas raconte aux autres varlets la vision dont il vient d'être le témoin des varlets, la nouvelle monte aux majordomes, des majordomes aux courtisans, des courtisans à Léopold lui-même. Il y avait grande fête ce soir là au Palais-Ducal séance tenante, bien que le divertissement ne fût pas dans le programme, Léopold et sa suite descendent dans les jardins pour admirer de leurs propres yeux l'acte de générosité de Masco.

Plusieurs gentilshommes passèrent la nuit entière autour de la fosse et s'assurèrent que l'ours ne bougea pas tant que l'enfant put dormir. A la pointe du jour, celui-ci s'éveilla, bâilla, se frotta les yeux. mais il aperçoit le cercle de spectateurs qui garnit la terrasse et, tout honteux d'être découvert, il se prend à pleurer et' à demander pardon de sa témérité. On le rassure Masco le caresse et l'engage à manger ce qu'on lui a apporté la veille. Jean-Pierre, avec la meilleure grâce du monde, s'exécute au grand ébahissement des assistants, puis il grimpe hors de la fosse. On veut le conduire au prince après quelque hésitation, il se laisse entraîner: sous les auspices des courtisans, il entre dans le Palais-Ducal il traverse, les yeux éblouis, les corridors garnis de trophées, les salles antiques et somptueuses la magnifique Galerie des cerfs [13] et arrive jusque dans la chambre du duc, au moment de son petit lever.

Léopold le reçoit avec bonté, lui demande son histoire, lui parle de son pays, et, charmé de l'aplomb et de l'intelligence du petit Savoyard il lui annonce que désormais le duc de Lorraine lui-même, et non pas seulement son ours, prendra soin de lui. Jean-Pierre s'incline, remercie et demande au duc de ne pas oublier ses compagnons de voyage et d'exil. Sur l'ordre de Léopold, on va quérir ceux-ci et on leur assure pour tout l'hiver des repas et un abri peut-être plus confortables, mais non plus cordialement offerts que ceux de dame Jeanne.

Quant à Jean-Pierre, il devint un véritable hôte du palais et un favori du duc; chaque jour, il allait rendre visite à Masco, son premier protecteur. Son courage éprouvé et ses belles qualités d'esprit, nous dit le chroniqueur [14], semblaient lui prédire une brillante fortune. Malheureusement, la mort, impitoyable pour tous les âges, vint briser ces projets d'avenir.

Masco, ne recevant plus les visites de son protégé, dépérit à vue d'oeil on le voyait inquiet, abattu, tournant continuellement dans sa huche, furetant à droite et à gauche, refusant les aliments, et cherchant sans relâche l'enfant d'adoption qu'il s'était choisi. Hélas! il ne devait plus le revoir 1 A la longue, Masco tomba lui aussi, dans une maladie de langueur et, un matin, Nicolas le gardien trouva son cadavre étendu dans la fosse.

Les compagnons de Jean-Pierre, revenus sans lui au pays natal, ont dû raconter son histoire et aller consoler sa vieille mère; peut-être, qui sait? retrouverait-on ce récit plus ou moins altéré dans les traditions ou les légendes de quelque village de la Maurienne. Quoi qu'il en soit, le souvenir ne s'en est point perdu en Lorraine. Masco et le petit Savoyard furent, en 1709, les héros du moment; ils étaient à la mode et, quand ils eurent à quelques jours d'intervalle disparu de la scène du monde, le peuple, pour garder leur mémoire, donna à la petite porterie du Palais-Ducal, près de laquelle se trouvait la huche, le nom de porte Masco, qu'elle conserve encore aujourd'hui.

Nancy, 24 février 1867. FRANÇOIS DESCOSTES.

Notes de l'article

  1. La chronique que l'on va lire n'est point faite à plaisir Tous les détails en sont scrupuleusement vrais je les ai puisés moi-même à la riche Bibliothèque de Nancy dans l'Histoire de Lionnois, historien lorrain justement estimé et digne d'inspirer la plus grande confiance. Si ancienne qu'elle soit et si futile qu'elle paraisse, cette chronique a son intérêt; elle pourrait servir de. thème à une gracieuse pièce de vers et elle me semble de nature à plaire au lecteur elle est, en effet, touchante dans son originalité ensuite et surtout, l'un de ses acteurs est un petit Savoyard, ce qui suffira, j'en suis persuadé, pour lui assurer en Savoie un accueil indulgent et sympathique. F. D.
  2. Saint-Epvre était une église du xv° siècle, dont Jean de La Vallée, chanoine, jeta les fondements en 1436. Elle est maintenant démolie; sur ses ruines on bâtit actuellement une magnifique église gothique.
  3. Espèce de galette particulière à la Lorraine.
  4. Ce monument tut commencé sous Charles III, terminé sous le duc Henri, restauré par 1'empereur François I" dégradé pendant la Révolution et enfin restauré une deuxième fois, en 1822, aux frais de la France et de l'Autriche. Il est contigu à l'église des Cordeliers, bâtie par Réné, en 1477, en commémoration de sa victoire.
  5. Un petit Savoyard, de Jacques Replat. (Les poètes de la Savoie, par Jules Philippe )
  6. Callot n'était pas seulement un grand artiste, il était encore bon patriote Louis XIII, après s'être emparé de Nancy, en 1633, le pria de graver le siège de cette ville « Je me couperais le pouce, répondit-il plutôt que de rien faire contre l'honneur de mon pays. »
  7. C'était par cette porte, maintenant appelée porte Notre-Dame que les ducs avaient coutume de faire leur entrée dans la capitale.
  8. Le Palais-Ducal, commencé par le duc Raoul, qui régnait en 1329, fut achevé par Réné II, qui, le soir de la bataille de Nancy, y fit son en- trée sous un arc de triomphe formé par les ossements des animaux que les habitants avaient mangés pendant le siége Antoine et Charles III accrurent cet édifice, qui reçut en 1673 Louis XIV et sa suite Le roi Stanislas le fit démolir; il n'en reste actuellement que la façade occidentale, telle que je la décris.
  9. L'écu de Lorraine aux armes pleines, c'est-à-dire avec les quatre royaumes en bas et les seuls duchés d'Anjou et de Bar, en bas, avec le casque et ses lambrequins, la couronne ducale et pour cimier un aigle couronné.
  10. Ce fut pour perpétuer le souvenir des services rendus à Réné II par le canton de Berne, qui a, comme on le sait, un ours dans ses armoiries, que cette singulière tradition s'établit à la cour de Lorraine; aussi Masco était-il traité comme un vrai représentant de la République.
  11. Le duc Léopold régna de 1698 à 1729 l'histoire reconnaissante a appelé son règne l'âge .d'or de trente années.
  12. Namouna. Conte oriental.
  13. La Galerie des cerfs qui subsiste encore, est ainsi appelée parce que les ducs y faisant déposer les cerfs qu'ils tuaient à la chasse Ils y recevaient aussi les ambassadeurs. C'est dans cette ville que, au mois de juillet 1866, à 1 époque des fêtes pour le 100* anniversaire de l'annexion de la Lorraine à la France, la ville de Nancy a offert un banquet à S. M. l'Impératrice et à S. A. le Prince impérial.
  14. Histoire de la Vielle-Ville de Nancy, tome III.

Voir aussi

Source
Gallica https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k487257n/f27.item