Berthe aux grands pieds (poème)/Laisse I

De Wicri Chanson de Roland
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BnF Manuscrit Arsenal 3142 F252.jpg

Version de Paulin Paris

A l'issue d'avril, un temps dous et joli,
Que erbelete poignent [1]et pré sont raverdi
Et arbrissel désirent qu'il fussent parfleuri[2] ,
Tout droit en ce termine que je ici vous di ,
A Paris la cité estoie un venredi.
Pour ce qu'il ert divenres [3] en mon cuer m'assenti[4]
Qu'à Saint Denis iroie pour prier Dieu merci.
A un moine courtois qu'on nommoit Savari
M'acointai telement ^ Dame^dieu '■ en graci ,
Que le livre as ystoires me montra , où je vi
L'ystoire de Bertain et de Pépin aussi ;
Gomment , n'en quel manière le lyon assailli.
Aprentif juglébr et escrivain mari *
Qui l'ont de lieus en lieus çà et là conqueilli ' ,
Ont l'ystoire faussée, onquesmès ne vi si.
Ilueques demorai delors jusque mardi ^ ;
Tant que la vraie ystoire emportai avœc mi ,
Si corne Berte fu en la forest par li * ,
Où mainte grosse paine endura et soufri.
L'ystoire est si rimée, parfoy le vous plévi ®,
Que li mésentendant en seront esbaubi,
Et li bien entendant en seront esjoï.

Li Romans de Berte 1832 Paulin Paris F 76.jpg Li Romans de Berte 1832 Paulin Paris F 77.jpg

Notes

'

^ Divenres on venredis ( dies veneris ). On em- ployait les deux mots.

^ Je résolus.

I ' DamC'dieu ( Dominus Deus) , comme -vidame ( vice«  dominu^.

^ Lourds , fatigans. {^mari,)

^ Ce vers n'est pas dans le manuscrit 4*^8 supl.

^ Ce vers n'est pas dans le manuscrit. 7188.

^ Par lif à part elle; seule.

f" Plevisj garantis. Pléuir.-r^Pleiger.

  1. Troisième personne du verbe poindre.
  2. On dirait aujourd'hui :
    Et les arbres n'attendent plus que l'instant de flerir
  3. Divenres ou venredis ( dies veneris ). On employait les deux mots.
  4. Je résolus.