La légende des paladins (1877) Autran/I - Le Chemin de Saint-Jacques : Différence entre versions

De Wicri Chanson de Roland
 
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AVEC ses paladins, dignes d’une épopée,
 
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Il vit se dessiner un long chemin d’étoiles,
 
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Et j’admire comment, toi, vainqueur de la terre,
 
Et j’admire comment, toi, vainqueur de la terre,
 
Tu ne viens pas encor leur déclarer la guerre,
 
Tu ne viens pas encor leur déclarer la guerre,
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==Notes et compléments==
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===Sur les conquêtes de Charlemagne===
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Avec l’Écosse, le poème reprend reprend une énumération qui figure principalement dans le manuscrit d'Oxford ({{CdR MO lien vers|2331|vers 2331}}).
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La carte ci-jointe montre l'étendue des conquêtes de Charlemagne au moment de la bataille de Ronvevaux.
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==Voir aussi==
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;Sources:[[A pour source d'information::WikiSource]] : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Autran_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes,_t5,_1877.djvu/177
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: [[A pour source d'information::Gallica]] : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k102927v/f168.item
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[[Catégorie:Chapitres de poème]]
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I - Le chemin de Saint-Jacques

 
La lyre à sept cordes (1877) Autran, Gallica page f168.jpg[166]
AVEC ses paladins, dignes d’une épopée,
Quand le roi Charlemagne eut soumis par l’épée
La Gaule, la Lorraine et le pays Germain,
L’Écosse et le vieux sol de l’Empire romain,
Et qu’il eut, dans le monde, en cette course agile,
Fait triompher partout la foi de l’Évangile,
On raconte qu’un soir, ayant fermé les yeux,
Il eut, comme Jacob, un songe radieux.

Dans un ciel où la nuit avait tendu ses voiles,
Il vit se dessiner un long chemin d’étoiles,
Qui, de la mer de Frise, en sillage d’argent,
Du côté de l’Espagne allait se dirigeant.La lyre à sept cordes (1877) Autran, Gallica page f169.jpg[167]
Il passait à travers la Gaule et l’Aquitaine,
Et touchait à la fin la Galice lointaine.
Tandis que l’empereur était là, contemplant,
Un héraut se montra, vêtu d’un manteau blanc.
Son visage était doux, son air auguste et calme,
Et, dans sa main brillante, il portait une palme.
« Que fais-tu ? » dit au roi cet hôte sans pareil.
L’empereur répondit : « Je dors, j’avais sommeil.
Quand on a plus marché que les Césars de Rome,
On a, le soir venu, besoin de faire un somme.
J’avais droit au repos, car j’ai bien combattu.
Mais, toi qui m’apparais, parle-moi, quel es-tu ?
— Je suis Jacques, dit-il, le fils de Zébédée,
Un de ceux que Jésus choisit dans la Judée
Pour annoncer son Verbe aux nations. C’est moi,
Moi, frère de saint Jean, qui vins porter la loi
Aux peuples de Galice, et qui, dans la contrée,
N’ai plus, depuis longtemps, qu’une tombe ignorée.
Les païens, ennemis du Christ, notre Seigneur,
Ayant proscrit sa loi, me laissent sans honneur ;
Et j’admire comment, toi, vainqueur de la terre,
Tu ne viens pas encor leur déclarer la guerre,
Conquérir la Galice, un royaume si beau,
Et dresser à ma cendre un plus digne tombeau.
Le chemin n’est pas long de ta ville à Tolède.La lyre à sept cordes (1877) Autran, Gallica page f170.jpg[168]
Si tu pars, je m’engage à te venir en aide,
A marcher devant toi, cette palme à la main. »

L’apôtre ainsi parlait, et, dès le lendemain,
De son camp sur le Rhin ayant plié les toiles,
L’empereur prit sa route en suivant les étoiles.


Notes et compléments

Empire carolingien 768-811.jpg

Sur les conquêtes de Charlemagne

Avec l’Écosse, le poème reprend reprend une énumération qui figure principalement dans le manuscrit d'Oxford (vers 2331).

La carte ci-jointe montre l'étendue des conquêtes de Charlemagne au moment de la bataille de Ronvevaux.

Voir aussi

Sources
WikiSource : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Autran_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes,_t5,_1877.djvu/177
Gallica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k102927v/f168.item