Fier-à-bras (chanson de geste) (Larousse - G.D.U. XIXe siècle)
Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle
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Cet article est extrait du Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle.
L'article
Fier-à-bras, chanson de geste, composée vers le XIIe siècle. L'auteur en est inconnu. Elle a dû être écrite en langue d'oil et traduite presque immédiatement en langue provençale. Elle raconte une fabuleuse croisade de Charlemagne en Orient, à la recherche du précieux baume, celui qui avait servi à la sépulture de Jésus-Christ et que détenait l'émir d'Egypte. Il y a de grands combats; le plus fameux est celui qui ouvre le poëme et qui se livre entre Olivier, l'un des douze pairs, et Fier-à-Bras, fils de l'émir. Olivier est vainqueur mais, à la suite d'autres aventures, les douze pairs sont faits prisonniers, puis délivrés, avec l'aide de la belle Floripas, qui aime l'un d'eux, par Charlemagne en personne. Ce poëme a de l’intérêt; il est écrit en vers alexandrines.
En 1829, Becker publia la version provençale dans les Mémoires de l'Académie de Berlin le texte en langue d'oil, qui est probablement l'oeuvre originale, a été édité, d'après les manuscrits de Paris et du Vatican, par MM. Krceber et Servois (Paris, 1860, 1 vol. in-12). Le nom de Fier-à-Bras, vulgarisé dès le XIIe siècle, atteste la popularité de cette composition. Rabelais n'a pas oublié ce géant dans sa généalogie de Pantagruel
- « Qui engendra Fierabras, lequel fut vaincu par Olivier, pair de France, compagnon de Roland; »
- « Qui engendra Morgan, lequel, premier de ce monde, joua aux des avec des besicles. »