Discussion:Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée (1978) Duval

De Wicri Chanson de Roland

Traitement des notes

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(4) Mortier, (R.), éd. citée, avant-propos. (5) Paris (G.), compte-rendu de Recherches sur l'histoire et la littérature de l'Espagne pendant le moyen-âge (3ème édition 1881), in Romania, 1882, p. 443-445. (6) Id. p. 424. (7) Id. p. 425. (8) De Lettenhove, (K.), Histoire des comtes de Flandres, Bruxelles, André Vandale, 1847- 1850, 6 volumes, T. H, p. 40. Jules Horrent écrit : "La Chronique du Pseudo-Turpin serait donc antérieure de quelques années à 1165, et de peu postérieure à 1145. {La Chanson de Roland p. 93. Voir infra note 28). M. de Riquer pense que la Historia Karoli et Rotholandi, attribuida a Turpi, fou redactada per un clergue francès a mitjans del segle XII, entre 1 130 et 1 165". (op. cit. , p. 18).

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(9) Von Richthofen, (E.), op. cit., p. 153. L'édition du Veterum comporte cette interpolation qui ne figure pas dans le texte édité par Raoul Mortier. (10) De Blancas, (J.) Comentarios de las cosas de Aragon, Saragosse, imprenta del Hospicio, 1878, X 11-53 9 p. , (Biblioteca de escritores aragoneses publicada por la Exca Diputacion provincial de Zaragoza) (p. 123), fait état d'une lettre de don a Urraca datée de l'ère 1148 : "en el ano en que muriô Almuztaén sobre Valtierra, al cual mataron los soldados de Aragon y Pamplona, en el di'a sabado nueve antes de las calendas de abril. Reinando Nuestro Senor Jesucristo y por su favor don Alonso, por la gracia de Dios, Emperador de Leôn y Rey de toda Espana, mi marido". (11) D'Alverny, (M.-T.), Deux traductions latines du Coran au Moyen-Age, Archives d'Histoire littéraire et doctrinale, 1947, p. 103 et ss. D'après le m s. 1 162 de la Bibliothèque de l'Arsenal. (12) Davenson, (H.) [pseudonyme de Marrou, (H.)]. Les Troubadours, Paris, éd. du Seuil, 1961, 189 p., p. 115. (13) Chronique du Pseudo-Turpin, op. cit. , ch. XXXIX. (14) Asin Palacios, (M.) Obras Escogidas, Madrid, éd. Maestre, 1948, T. II et III, p. 399 et note. Yakut était grec, et fut vendu très jeune à marchand de Bagdad qui le traita avec bonté et finit par l'affranchir. Il s'installa à Mossoul après avoir longuement voyagé (1179-1229). (15) Poncet, (J.), La Chanson de Roland à la lumière de l'histoire : vérité de Baligant, Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, N° 9, 1970, p. 125-139. (16) Von Richthofen (E.), op. cit. , p. 70, et note 16. Espana Sagrada, vol. XLV, p. 448. , éd. Morez, Madrid, 1747-1918, 52 vol. (16a) Meredith-Jones, (C), op. cit. , p. 294 et Pirot,

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(18) Encyclopédie de l'Islam, Leyden, IU. Brill ; Paris, A. Picard et fils, 1913-1924, 4 volumes. Article : Dhu 1 Nunides. (19) Le Coran, traduction D. Masson, Paris, Gallimard, 1967, CXV-1087 pp., IV, 171. (20) Clément, (O.), L 'essor du christianisme oriental, Paris, Presses Universitaires de France, 1964, 123 p. p. 12-14. (20a) Le texte du Veterum. . . donne : "ars scilicet, chordae et manus" (ch. XVII). Traduction, op. cit. , p. 269. (21) Asin Palacios, (M.), op. cit. , p. 300, et note 2, p. 309. (22) Id., p. 3 16, note. (23) Id. , ' La polémica anticristiana de Muhammad-al-Qay si', p. 297 ss. (24) von Richthofen, (E.), op. cit. , p. 162, note 73, et de Mandach (A.), Naissance et développement de la chanson de geste en Europe, T.I. : Le Geste de Charlemagne et de Roland, Paris, Minard, 1961, 463 p., p. 67. (25) Guide des Pèlerins de Compostelle, traduit par Jeanne Vielliard, Maçon (sans nom d'éditeur) 1928. (26) Id. , p. 29. (27) Que des pillards, venus de Comouailles, remontent les fleuves de Barcelone à Saragosse est géographiquement curieux. Quant à l'incursion depuis Bayonne aux Monts Oca, elle est plus vraisemblable ; une chronique, en vieil irlandais, raconte l'épopée des fils du grand Viking Ragnar, lesquels, en route vers les côtes de la Mauritanie, firent escale dans la Mer can fabrique et ravagèrent tout l'arrière pays. Nous reviendrons sur cette chronique. Steenstrup, (J.), Les invasions normandes en France, Paris, Albin Michel, 1969, 340 p., p. 70. Dans ce souvenir tragique, les Castillans, ennemis des Navarrais, auraient alors donné l'interprétation malveillante qu'on a lue. (27) Fray José Vicente Diaz Bravo, Memorias Histôricas de Tudela, Pampelune, imprenta de la Excma Diputacion l'oral de Navarra. 1956, 422 p. , p. 81. (28) Horrent, (J-)> La Chanson de Roland dans les littératures française et espagnole au Moyen- Age, Liège-Paris, éd. les Belles Lettres, 1958, 541 pp.


Origene, Contre Celse, Paris, éd. du Cerf, 1967-1977, 5 vol. V. II, p. 64), raconte comment le Christ, devant se transfigurer sur la montagne, ne prit avec lui que trois Apôtres : Pierre, Jacques et Jean, "comme les seuls capables de contempler la gloire qu'il aurait alors". Menendez Pelayo, (M.), dans son Historia de los Heterodoxos espanoles, Madrid, V. Suarez, 1911-1930, 5 vol., T. II, 1917, signale dans les mêmes régions, des hérésies "origéniennes". (30) Menendez y Pelayo, (M.), op. cit. p. 118. (31) Paris, (G.), De Pseudo-Turpino, Paris, H. Champion, 186S, 68 pages, p. 40 ss. (31a) "Ego, Inico Dei gratia Domini régis Aldefonsi capellanus, et ejus autoritate abbas, et rector ecclesiae regiae Beatae Mariae matris Domini quae est apud Tutelam, libenti animo nostrorum communi consilio clericorum, dono et confirmo illam mesquitam versus portam Caesaraugustanam vobis Roger de Seis et Willelmo Turoldo consodali vestro, ut possideatis illam jure haereditario et quiète, reddendo praefate ecclesiae Vil denarios annis singulis, die sancti Michaelis monetae jaccen- sis",Memorias Histôricas de Tudela, op. cit. p. 102. (32) Aesbischer, (P.), Préhistoire et proto-histoire du Roland d'Oxford, Beme, A. Francke, 1972, 289 pages (Bibliotheca romanica). Comte-rendu de Pierre Le Gentil dans Cahiers de civilisation médiévale, 1973, n° 3, p. 227 ss. (33) Nous citons selon le manuscrit d'Oxford, traduction de Bédier, Paris, edition d'art H. Piazza, 1944, XV-356 pp. (34) O'Donovan, Three Fragments copied from Ancient Sources, p. 159-163, cité par Steens- trup (J.), op. cit. p. 69 et 70. "Il s'élança brusquement dans la mêlée et parvint jusqu'au roi de Mauritanie. En lui portant des coups avec sa longue épée il lui coupa une main. Le combat fut poursuivi jusqu'à sa fin avec une grande bravoure de part et d'autre, mais aucun d'eux ne remporta la victoire (. . .]. Ils se provoquèrent à un nouveau combat pour le lendemain, mais le roi de Mauritanie s'enfuit de son camp pendant la nuit, ayant perdu sa main (. . .). Quand les Maures s'aperçurent que leur roi les avait abandonnés, ils prirent eux-mêmes la fuite. La plupart tombèrent au pouvoir de l'ennemi et furent massacrés". (35)Delbouille, (M.), La Chanson de Geste et le Livre, in La technique littéraire des Chansons de Geste, Liège, Paris, Les Belles Lettres, 1959, p. 310, note 11, cité par von Richthofen, (E.), op. cit. p. 131, note 5. (36) Encyclopédie de l'Islam, op. cit., Article Babylone. Le nom de Babylone "tombe en désuétude chez les Arabes, et ne se perpétue que dans la tradition copte", qui désigne "sous ce nom la grande agglomération urbaine qui s'étend de Kasr al-Shamca à Matariye-Héliopolis, en englobant l'ostat et le Caire. Cet usage pénétra plus tard dans les documents occidentaux. C'est ainsi que dans les nombreux traités de commerce de l'Egypte avec les Etats d'Occident rédigés en latin et publiés par Aman, le nom de Babylona apparaît, sous des orthographes diverses, pour désigner le Caire". (37)&m est la contraction de Khagan ; le mot est déjà employé par Al-Khwarizmi, auteur de la célèbre encyclopédie musulmane, 1m Clé des sciences, au Xe siècle, qui distingue entre Kan et Kagan, ce dernier signifiant khan des khans. Encyclopédie de l'Islam, op. cit. Article : Khan. (38)Musset,(L.). Les Invasions. Le second assaut contre l'Europe chrétienne. Vll-Vl* siècle, Paris, Presses Universitaires de France, 1971, 304 p., p. 263. (39) Corominas, (J.). Diccionario Critica Etimolôgico de la Lengua Castellana, Berne, A. Francke, 4 vol. s.d., Article : Joya. (40)Lapesa (R.). Historia de la Lengua Espanola, Madrid, Escelicer, 1955, 390 p. p. 86 et note 2 de la p. 32, qui donne une bibliographie. (41)Macrobe, Saturnales, trad. H. Bornecque, Paris, Garnier, 1937-1938, 2 vol. T.I, p. 223 et 225. (42) Borges, (J.). Historia de la Eternidad, Buenos-Aires-Barcelone, Emecé editores, 1968, 184 pages, p. 170-173. Pour le shî'isme, cf. Corbin, (H.). En Islam iranien. Aspects spirituels et philosophiques, Paris, Gallimard, 1972, 4 volumes. T.I. p. 229-230. Nous avons exposé le shî'isme duodécimain, mais, à l'époque qui nous occupe, la branche sep- timanienne du shî'isme, avec les Fatimides du Caire, ejt l'Ismaélisme réformé d'Alamût, était domi- ante. Les Ismaéliens, du nom dismael, petit-fils du VIe Imâm, Ja'far, n'avait pas reconnu la légitimité de l'Imâm investi par le VIe Imâm, son fils cadet, Mûsâ Kâzem ;la différence doctrinale est essentiellement que si les Duodécimains tentent de sauver l'équilibre entre l'exotérique de la Révélation,


le rôle du Prophète comme Révélateur d'une Loi, et l'ésotérique, pour les Ismaéliens (Septimains) la réalité ésotérique est la seule, et la "lettre" de la Révélation est une "coquille qu'il faut briser une fois pour toutes". Voir Corbin, (H.)- Histoire de la philosophie islamique, Paris, Gallimard, 1964, 383 p., p. 141 et p. 110-151. (43) Saint Michel, qui apparaît à la bataille de Saragosse, saint Jacques, qui apparut à celle de Covadonga, et qui est le patron de l'Espagne, auraient donc été plus à même d'apparaître de nouveau pour soutenir Charles. C'est saint Jacques qui guide, dans le Pseudo-Turpin, les pas de Charles dans sa reconquête de l'Espagne. Le choix de Gabriel, plus qu'une évocation biblique, nous paraît relever de toute une mystique, que les sculptures de Tudèle attestent, qui est mozarabe, et assez proche de la pneumatologie d'un Joachim de Fiore. Gabriel, en définitive, c'est l'Esprit-Saint. (44)von Richthofen, (E.),op. cit. p. 163. (45)/cf, note 75, p. 163. (46)M p. 163. (47) Monod Herzen, (G.E.) L 'Alchimie méditerranéenne. Ses origines et son but. La Table d'émeraude, Paris, Adyar, 1963, 214 pp., p. 67 et ss. La traduction de la Table d'émeraude est donnée p. 74 selon le ms. arabe de la B.N. 2300, fol. 149, et est due à MM. Osman Yehia et Muniz Hafez. Voir aussi Kahane, (H. et R.). The Krater and the Grail, Hermetic Sources of the Parzival, University of Illinois Press, Urbana, 1965. p. 127 et ss. et Ruska, (S.).Tabula Smaragdina. Ein Bei- trag zur Geschichte der hermetischen Literatur, Heidelberg, C. Winter 1926, VIH-248 p, p. 178 ss. Haskins, (C. et H.). Studies in the History of Medieval Science, Cambridge, Harvard University Press, 1924 XIV-411 pp. Turold ferait donc des Musulmans, et ce, dès le début du XII® siècle, les héritiers spirituels d'Apollonius de Tyane et de la philosophie hermétique. Menendez Pelayo (op. cit., p. 253) signale la présence de Apollonius en Bétique, mais le plus important est de rappeler les relations entre Apollonius et Pythagore. Philostrate, dans sa Vie d'Apollonius, VIII, 19, raconte comment, étant descendu dans la grotte de Trophonios, il demande à l'oracle de lui indiquer la philosophie la plus parfaite ; et l'oracle lui présente une doctrine très semblable à celle de Pythagore. Or un texte alchimique, qui a toutes les chances, selon nous, d'avoir vu le jour à Tulèle, au milieu du XIIe siècle, fait de Pythagore le personnage principal, (cf. notre thèse : Recherches sur les structures (Ges- talten) de la pensée alchimique et leurs correspondances dans le 'Conte du du Graal'de Chrétien de Troyes, et l'influence de l'Espagne mozarabe de l'Ebre sur la pensée symbolique de l'oeuvre, Paris-Lille, Atelier de Reproduction des thèses, Université de Lille III, Diffusion H. Champion (Paris) 1975. V-656 pp., au chapitre IV). Quant à l'hermétisme, il dut pénétrer de bonne heure en Espagne par le sabéen de Bagdad, Thabit ibn Qorra, qui se considérait comme espagnol, (bien qu'il naquit en Mésopotamie), et fut très connu en Espagne. Cf. Boncompagni-Steinschneider, Vite di Matematici Arabi in Bullettino di Bibliografîa e di Storia délie Scienze matematiche e fi- siche, vol. V, Roma, 1872, p. 443. (48) Berthelot, (M.). Collection des Anciens Alchimistes Grecs, Londres, The Holland Press LTD, 1963, Introduction, p. 79. Id, V, VII, 6 (texte grec) p. 351, ligne 19. (49) Id, V-VII, 6 (texte grec) p. 351, ligne 19. (5 1) Fray José Diaz Bravo, op. cit. , p. 274. (52) H pourrait rester un doute : Santa-Cruz aurait existé avant la Reconquête du Batailleur, et ce serait lui qui en aurait fait don à Saint-Martin de Séez. Diaz Bravo semble sur ce point un peu distrait, car lui-même apporte une lettre où il est dit (p. 273) que le document "qui se prétend du Batailleur est de Févêque Miguel". (53) Nous n'évoquons pas ce problème, hors de notre compétence. Voit : de Riquer, (M.), la Leyenda del Graal y tentas épicos médiévales, Madrid, éd. Prensa espanbla, 1968, 254 pp, p. 189.

LA CHRONIQUE DU PSEUDO-TURPIN ET LA CHANSON DE ROLAND 47

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