Le Buffon choisi de Benjamin Rabier/Domestiques/Chien

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Le chien



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Cette page introduit le chapitre dédiée au chien dans la partie dédiée aux animaux domestiques du Buffon choisi de Benjamin Rabier.

 

 

Le chien

Le Buffon choisi de Benjamin Rabier, page f33.jpg[27] Le chien, indépendamment de la beauté de [sa forme, de la vivacité, de la force, de la légèreté, a par excellence toutes les qualités intérieures qui peuvent lui attirer les regards de l'homme. Un naturel ardent, colère, même,féroce et sanguinaire, rend

le chien sauvage redoutable à tous les animaux, et cède dans le chien domestique aux

sentiments les plus doux, au plaisir de s'attacher et au désir de plaire. Il vient en rempant mettre

aux pieds de son maître son courage, sa force, ses talents ; il attend ses ordres pour en faire usage, il le consulte, il 1 inter- roge, il le supplie: un coup d œil suffit, il entend les signes de sa volonté. Sans avoir, comme l'homme, la lumière de la pensée, il a toute la chaleur du sentiment : il a de plus que lui la fidélité, la cons- tance dans ses affections : nulle ambition, nul intérêt, nul désir de vengeance, nulle crainte que celle de déplaire, il est tout zèle, tout ardeur et tout obéis-

sance. Plus sensible au souvenir des bienfaits qu'à celui des outrages, il ne se rebute pas par les [mauvais traitements, il les subit, les oublie, ou ne s'en souvient que pour s'attacher davan-

tage; loin de s'irriter ou de fuir, il s'expose lui-même à de nou- velles épreuves, il lèche cette main instrument de douleur qui vient de le frapper, il ne lui oppose que la plainte, et la désarme enfin par la patience et la soumission.

Plus docile que l'homme, plus souple qu'aucun des animaux, non seulement le chien s'instruit en peu de temps, mais même il se conforme aux mouvements, aux manières, à toutes les habitudes de ceux qui lui commandent; il prend le ton de la maison qu'il habite ; comme les autres domestiques, il est dédaigneux chez les grands et rustre à la campagne : toujours empressé pour son maître et prévenant pour ses seuls amis, il ne fait aucune attention aux

gens indifférents et se déclare contre ceux qui par état ne sont faits que pour importuner ; il les connaît aux vêtements, à la voix, à leurs gestes et les empêche d'approcher. Lorsqu'on lui a confié pendant la nuit la garde de la maison,il devient plus ifer, et quelquefois féroce ; il veille, il fait la

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Planche hors-texte

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Facsimilé

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