Le Buffon choisi de Benjamin Rabier/Domestiques/Bœuf

De Wicri Animaux

Le bœuf



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Cette page introduit le chapitre dédiée à au bœuf dans la partie dédiée aux animaux domestiques du Buffon choisi de Benjamin Rabier.  

 

Avant-propos de la rédaction

Le texte de cet article est essentiellement composé d'extraits de celui de Buffon dans le tome IV de l'Histoire naturelle.

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Le bœuf

Le Buffon choisi de Benjamin Rabier, page f21.jpg[13] Le bœuf ne convient pas autant que le cheval, l'âne, le chameau, etc., pour porter des fardeaux, la forme de son dos et de ses reins le démontre ; mais la grosseur de son cou et la largeur de ses épaules indiquent assez qu'il est propre à tirer et à porter le joug: c'est aussi de cette manière qu'il tire le plus avantageusement. Il semble

avoir été fait exprès pour la charrue : la masse de son corps, la lenteur de ses mouvements, le peu de hauteur de ses jambes, tout, jusqu'à sa tranquillité et sa patience dans le travail, semble concourir à le rendre propre à la culture des champs, et plus capable qu'aucun autre de vaincre la résistance constante et toujours nouvelle que la terre oppose à ses efforts.

La vache est plus nécessaire, plus utile que le bœuf; le produit de la vache est un bien qui croît et qui se renouvelle à chaque instant ; la chair du veau est une nourriture aussi abondante que saine et déli- cate, le lait est l'aliment des enfants, le beurre l'assaisonnement de la plupart de nos mets, le fromage la nourriture la plus ordinaire des habitants de la campagne.

Le bœuf mange vite et prend en assez peu de temps toute la nourriture qu'il lui faut, après quoi il cesse de manger et se couche pour ruminer.

Le bœuf, dont les deux premiers estomacs ne forment qu'un même sac d'une très grande capacité, peut sans inconvénient prendre à la fois beaucoup d'herbe et le remplir en peu de temps pour ruminer ensuite et digérer à loisir.

On prétend que les bœufs qui mangent lentement résistent plus longtemps au travail que ceux qui mangent vite; que les bœufs des pays élevés et secs sont plus vifs, plus vigoureux et plus sains que ceux des pays bas et humides ; que tous de-

viennent plus forts lors qu'on les nourrit de foin sec que quand on ne leur donne que de l'herbe molle.

La grande cha- leur incommode ces ani- maux peut-être plus

encore que le grand froid; il faut pendant l'été les mener au travail dès la pointe du jour, les ramener à l'étable ou les laisser dans les bois pâturer à l'ombre pendant la grande chaleur, et ne les remettre à l'ouvrage qu'à trois ou quatre heures du soir; au printemps, en hiver et en automne, on pourra les faire travailler sans interruption depuis huit ou neur heures du matin jusqu'à six heures du soir. Ils ne demandent pas autant de soin que les chevaux; cependant, si l'on veut les entretenir sains et vigoureux, on ne peut guère se dispenser de les étriller tous les jours, de les


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