Utilisateur:Jacques Ducloy/TestAls
Bulletin des Académies et Sociétés Lorraines des Sciences 1999, 38, n° 1, 2, 3 , 4. CONFIRMATION DE LA PRESENCE EN FRANCE CONTINENTALE DE STÌGMELLA POTERII STAINTON, 1875 (Lep. Nepticulidae)* par Jean-Marie COURTOIS 6, Chemin des Lavandières. F-57050 Lorry-lès-Metz
- Résumé
- L'auteur confirme, la présence de Stigmella poterii Stt, 1875 , espèce très peu connue, en France continentale. Il apporte également quelques informations concernant son écologie.
- Mots-clés
- Lepidoptera - Nepticulidae - StigmeUa poterii Stt- Ecologie - France
- Abstract
- The author confirms the presence in mainland France of the very little known species StigmeUa poterii Stt, 1875. Some ecological informations are also given.
- Key-words
- Lepidoptera- Nepticulidae - StigmeUa poterii - Ecology France.-
Stigmella poterli Stt.( = poteriella Doubleday, 1859; = comari Wocke, 1862; = geminella Frey, 1870; = palustrella Frey, 1870; = tengstroemi Nolcken, 1 8 7 1 ; = occultella Heinemann, 1 8 7 1 ; = potentillella Glitz, 1872; = diffinis Wocke, 1874; = serella Stainton,1888; = elisabethella Szôcs, 1957 ), n'est cité de France, pour la Corse que depuis 1980 par L E R A U T sous le taxon Stigmella geminella Frey. Dans la seconde édition de la même liste, en 1997, l'espèce est signalée, pour la France, sous le taxon Stigmella poterli Stt. avec son cortège de synonymes, sans autre précision ( il ne s'agit pas d'une liste commentée ).
Son aire de répartition, dont on peut penser qu'elle est incomplètement connue, s'étendrait à l'Allemagne, la Grande Bretagne, La Norvège, la Russie, la Scandinavie, la Silésie, la Suisse, soit, en partie, l'Europe du Nord et l'Europe Centrale. La citation de Corse, reprise par R U N G S en 1988, apparaît être la seule référence pour le sud de l'Europe et la zone méditerranéenne.
L'insecte a été trouvé sur les calcaires du Baj ocien, près de Metz, sur des éboulis instables couverts d'une pelouse thermophile exposée au sud, où l'on reconnaît aisément des formations végétales appartenant au mesobromion et au xérobromion. Parmi les plantes répertoriées, on note Poterium sanguisorba ( = Sanguisorba minor ) .
Le 17 juin 1998, dans une assez forte pente bien drainée, un pied de la plante nourricière attira l'attention. Deux folioles du même plant étaient minées. Chacune d'elles portait les restes d'un chorion sur la face supérieure. Chaque mine commençait par une galerie étroite, entièrement remplie d'excréments et se dirigeant vers le bord, suivant ensuite méticuleusement chaque dent puis revenait sur elle-même en suivant la nervure centrale sans la traverser.
Chaque foliole portait un cocon brun ocre de deux millimètres de diamètre sur la face supérieure; l'un se trouvait à la base, l'autre à l'apex. Un seul adulte émergea le 21 juin 1998. L'espèce serait bivoltine ( avril-mai et juillet, pour les adultes ). En septembre , la recherche d'autres mines ne donna aucun résultat. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES H E A T H J . , 1976 - The moths and butterflies of Great Britain and Ireland. John Heath Ed. Volume 1, 222-223. H E R I N G E., 1957 - Bestimmungstabellen der Blattminen von Europa; Band I-II. Ed. W. Junk, 's Gravenhage, 315, 822, 9 3 8 . 4 L E R A U T P., 1980 - Liste systématique et synonymique des Lépidoptères de France, Belgique et Corse. Supplément à Alexanor et au Bull. Soc. Enlomol France, 49 . L E R A U T P., 1997 - Liste systématique et synonymique des Lépidoptères de France, Belgique et Corse ( deuxième édition ).Supplément à Alexanor, 8 1 . R U N G S E. E., 1988 - Liste inventaire systématique et synonymique des Lépidoptères de Corse. Supplément à Alexanor, 15, 11 . SPULER A., 1910 - Die Schmetterlinge Europas. Ed. Schweizerbart. Stuttgart, 475-478. 5 Bulletin des Académies et Sociétés Lorraines des Sciences 1999, 38, n° 1, 2, 3 , 4. COMPORTEMENT SEXUEL ET REPARTITION DES SENSILLES CHEZ LES MALES ET FEMELLES DE TEGENARIA ATRICA CL. KOCH (AGELENIDAE). Olivier PROUVOST*, Jean-Marie KELLER**, Marie TRABALON*
- Laboratoire de Biologie et Physiologie du Comportement, CNRS-URA 1293,
B.P. 239, Université Nancy I, 54506 Vandœuvre-Les-Nancy Cédex.
- Laboratoire de Biologie Cellulaire du Développement,
Université Nancy I, 54506 Vandoeuvre-Les-Nancy Cédex. accepté le 14 février 1999. Résumé : La communication entre les partenaires sexuels chez les araignées s'effectue à l'aide de sensilles situées principalement au niveau de l'extrémité distale des pattes et des pédipalpes. Dans le cadre de notre étude, nous avons observé d'une part le comportement du mâle sur des toiles de femelles avant et après contact avec celles-ci; nous avons analysé, d'autre part, les sensilles présentes sur les tarses des pédipalpes et des premières paires de pattes chez les deux partenaires sexuels. Abstract: In spiders, the communication between sexual partners is executed with sensilla principally located on distal extremities of legs and pedipalps. In this study, on one hand, the male's behaviour was observed on females webs before and after contact with the females. On the other hand, we have analysed the hairs located on tarsus of both pedipalps and first pair of legs of females and males. 6 Mots clés : comportement sexuel, communication tactochimique, araignée solitaire, Tegenaria africa. Key words: sexual behaviour, tactochemical communication, solitary spider, Tegenaria africa. I N T R O D U C T I O N La bibliographie montre que l'araignée femelle tisseuse de toile est la principale initiatrice du rapprochement sexuel. Elle peut utiliser trois systèmes de communication pour attirer le mâle : - la communication chimique à l'aide de phéromones volatiles ; - la communication tactile à l'aide de fils de soie ; - la communication tactochimique à l'aide de phéromones de contact liées à la soie ou à la cuticule. Ces différents signaux permettent la localisation et la reconnaissance du partenaire sexuel, mais ils peuvent aussi préciser l'état physiologique de la femelle. Le mâle, après perception de c e s signaux, répond : - soit par un comportement d'orientation, chez les Agélénides la vision étant peu développée pour se déplacer et pour s'orienter, elles utilisent surtout les récepteurs sensoriels situés en particulier sur les pattes et les pédipalpes. Ainsi, Roland ( 1 9 8 4 ) a montré, que chez différentes espèces, les mâles s'orientent vers la femelle à l'aide de fils de soie déposés par celle-ci autour de sa retraite. L e facteur lié à la soie et permettant l'orientation des mâles serait une phéromone sexuelle émise spécifiquement par les femelles. - soit par un comportement de cour chez Cyrfophora cicatrosa (Stoliczka) (Blanke, 1975), Pardosa lapidicina Emerton (Dondale & Hegdekar, 1 9 7 3 ) et Lycosa rabida Walckenaer (Tietjen, 1979). Chez Linyphia triangularis (Clerk), on observe un comportement de réduction de la toile qui selon Schulz et Toft ( 1 9 9 3 ) permettrait une réduction de l'émission de la phéromone sexuelle déposée sur la toile. Il apparaît ainsi q u e les modalités sensorielles intervenant dans le comportement sexuel chez les araignées sont riches et complexes. C'est pourquoi, nous avons organisé notre travail autour de deux axes : - l'étude des modalités sensorielles impliquées dans le dialogue mâle- femelle en privilégiant les incidences des informations tactochimiques ; - l'étude de la répartition et la morphologie des sensilles présentes au niveau des pattes et des pédipalpes chez les femelles «et les mâles de Tegenaria africa C L . Koch. 7 MATERIEL ET METHODES L'élevage de Tegenaria atrica s'effectue dans une pièce climatisée à une température de 2 0 ± 1°C et avec une photophase de 8 h à 2 0 h. L e s araignées sont nourries tous les cinq jours avec des grillons o u des mouches. Etude comportementale L'observation du comportement sexuel est effectuée dans des cylindres de 15 c m de diamètre et 5 cm de haut. L e s femelles testées y sont introduites 15 jours avant les tests afin qu'elles construisent une toile en nappe homogène. Elles sont nourries 2 4 h avant l'expérience. A u moment du test, la femelle est retirée et le mâle est introduit à l'aide d'un pinceau sur la toile de capture de la femelle. L'observation commence dès que le mâle touche la toile et dure 3 0 min. Puis la femelle est replacée sur sa toile. Et l'observation reprend durant 30 min. Elle consiste à relever les différents actes comportementaux de la cour du mâle et à évaluer le degré de réceptivité sexuelle des femelles. Microscopie optique Les premiers articles des pédipalpes et des premières paires de pattes ( P I ) de la mue imaginale des mâles et des femelles ont été collés entre lame et lamelle et observés au microscope optique à un grossissement de 100. La position et le nombre des différentes sensilles ont été notés par tranches de 0.3 mm à partir de l'extrémité du tarse. Microscopie électronique à balayage Les PI et les pédipalpes des femelles et des mâles ont été prélevées et fixées selon la méthode développée par Vallet et al. (1994) RESULTATS Observation du comportement sexuel Seul sur la toile de la femelle (Figure Ib) le mâle après un temps d'immobilité tambourine avec ses pédipalpes (mouvements lents des pédipalpes du haut vers le bas, et inversement). Il émet aussi des vibrations avec son abdomen, soit en le faisant osciller verticalement (tambourinages et vibrations abdominales), soit en frappant brusquement la soie (mouvements brusques de l'abdomen). Il peut aussi exercer des tractions sur la toile à l'aide de ses 8 pattes en les rapprochant du corps (saccades). Tous ces actes comportementaux sont entrecoupés de périodes