Histoire naturelle (Buffon)/Tome 4/Le cheval/Dans le cabinet du Roi

De Wicri Animaux
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Georges-Louis Leclerc de Buffon
Histoire Naturelle (1749)
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Cette page reprend l'article relatif à le cheval et rédigé par Daubenton dans le tome VI de l'Histoire Universelle.

Le début en facsimilé

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Description de la partie du Cabinet qui a rapport à l’Histoire Naturelle du Cheval.

Buffon Hist Nat E.O. Tome 4 f412.jpg[258] N° CDXIV.

Hippomanes

Il y en a plusieurs de différentes grandeurs, qui sont conservés dans l’esprit de vin[1] ; les uns flottoient dans l’allantoïde sans y avoir aucune adhérence, les autres tiennent encore à une

Notes de la description


Voir aussi

  1. A propos de ces morceaux d’Histoire Naturelle conservés dans l’esprit de vin, je dois rendre compte de la façon dont l’amalgame de mercure et de plomb ou d’étain s’est maintenu pour empêcher l’évaporation de l’esprit de vin, depuis le temps où j’ai parlé de ce procédé pour fermer les bocaux des cabinets d’Histoire Naturelle dans le troisième volume de cet ouvrage, page 193 : je pourrois aussi faire quelques réflexions sur une sorte de critique à ce sujet, que l’on a fait imprimer dans les Mémoires de l’Académie des Sciences, année 1746, quoiqu’elle n’ait été donnée qu’en 1751 ; j’y répondis par écrit dans le même temps, mais je me garderai bien de rapporter le détail de cette discussion, qui seroit trop indifférent pour le public, et qui m’importe fort peu à moi-même : je ne fais mention de cet écrit que parce qu’il se trouve dans le recueil de l’Académie des Sciences, et qu’il a pour auteur un de mes confrères dans cette Compagnie ; car pour le fond de la chose, son écrit n’influera pas au physique sur la propriété de mon amalgame, et pour le moral, c’est-à-dire, le mérite de cette invention, elle ne me flatte pas assez pour me faire desirer d’en introduire l’usage. Chacun bouchera ses bocaux ou ses bouteilles comme il lui plaira, je ne demande aucune préférence pour le procédé que j’ai indiqué ; je ne me serois pas même avisé de faire des recherches de cette espèce, s’il n’étoit de mon devoir de tenir dans le meilleur état qu’il est possible, les bocaux du cabinet du Roi, ainsi que tout le reste de cette grande collection d’Histoire Naturelle. J’ai réussi à empêcher l’évaporation de l’esprit de vin en fermant les bocaux avec une amalgame de mercure et de plomb ou d’étain, et j’en ai une preuve réelle : l’on peut voir au cabinet d’Histoire Naturelle plusieurs bocaux qui sont bouchés de cette façon, sur-tout un très-grand qui renferme une roussette : c’est le premier sur lequel j’ai éprouvé l’amalgame, il est cylindrique, sa hauteur est de dix-sept pouces, et son orifice a trois pouces et demi de diamètre ; il y a quatre ans qu’il est fermé, et cependant il ne paroît aucune diminution sensible dans l’esprit de vin dont il est rempli : voilà ce qui me fait croire que les épreuves de mon procédé que l’auteur de l’écrit que j’ai cité plus haut, a répétées sur deux fioles, auroient pû mieux réussir si elles avoient été mieux faites, et que malgré le mauvais succès de ses expériences à ce sujet, et les raisonnemens qu’il fait contre l’amalgame, il ne laissoit pas d’être bien fondé à conclurre en ces termes : Il est au moins déjà très-certain que ce lut est préférable à tous les luts qui ont été employés jusqu’ici pour empêcher l’évaporation. (Mém. de l’Académie Royale des Sciences, année 1746, page 535) : il se peut bien aussi qu’il soit meilleur que les luts que l’on a faits avec de l’huile, parce que l’huile est dissoluble par l’esprit de vin lorsqu’elle est rancie, et qu’en quelque état qu’elle soit, il n’est pas possible qu’elle résiste autant que le mercure à l’impression des esprits ardens. Mais, quoi qu’il en soit de l’huile épaissie et de tous les luts imaginables, il me suffit d’avoir des bocaux pleins d’esprit de vin, et fermés par le moyen de mon amalgame, qui ne se sont pas évaporés depuis quatre ans, pour que je fois en droit de prétendre que cet amalgame empêche l’évaporation de l’esprit de vin : les expériences faites sur ces bocaux sont plus que suffisantes pour servir de réponse à ce qu’on m’a objecté à ce sujet. Au reste, si on veut employer l’huile pour empêcher l’évaporation de l’esprit de vin, on peut l’appliquer de plusieurs manières ; outre celles qui sont déjà connues, en voici une nouvelle. Le sieur Lucas, qui bouche depuis plusieurs années des bocaux au cabinet du Roi, ne s’en est pas tenu à la simple manipulation, il a aussi trouvé une façon de les fermer par le moyen de l’huile : il y applique d’abord des bouchons de liège ou de verre, ces derniers sont les meilleurs, parce qu’ils ne se déjettent pas comme le liège ; ensuite il recouvre les bouchons avec une pâte composée d’huile dessicative et d’ardoise pulvérisée et tamisée : cette pâte se durcit en peu de temps, et adhère au verre de façon à empêcher, au moins pour un temps assez long, l’évaporation de l’esprit de vin. Il y a beaucoup de bocaux au cabinet du Roi qui sont fermés de cette manière, parce qu’elle est peu coûteuse et très-commode, et par conséquent la meilleure pour les bocaux qu’on est obligé d’ouvrir de temps en temps afin de blanchir l’esprit de vin. Comme il est important d’empêcher son évaporation dans les cabinets d’Histoire Naturelle, nous reviendrons à ce sujet dans la suite de cet ouvrage, et nous rendrons compte de tout ce qu’on a trouvé sur cette matière depuis la publication de notre troisième volume, où nous avons rapporté ce qui étoit connu alors, ou au moins ce qui étoit venu à notre connoissance.