Guenon (Trésor de la langue française)
De Wicri Animaux
Trésor de la langue française
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Sommaire
Lexicographie
En zoologie, sens vieilli
- Définition
- Nom vulgaire des Cercopithèques, singes d'Afrique à longue queue (mâle ou femelle).
- L'os hyoïde des baboins a la forme de celui des guenons et des macaques (Cuvier, Anat. comp., t. 3, 1805, p. 230).
- Mais c'est un singe, un macaque, un sapajou, une guenon, un orang, un babouin, un gorille, un sagouin! Notre demeure a été envahie par des singes (Verne, Île myst.,1874, p. 263).
Sens usuel
- Définition
- Femelle du singe Guenon savante; agilité de guenon.
- Au Chili, il avait vu une guenon attendrir les chasseurs en leur montrant son petit (Hugo, Travaill. mer). 1866, p. 113).
- Le geste primitif du seigneur, celui que fait le singe sur la guenon : le génie du couple (Montherl., Pitié femmes,1936, p. 1104) :
- Yerkes attribue en effet à la guenon un comportement spécifique caractéristique de l'instinct maternel; de là à imaginer un amour de la femelle et, dans le cas qui nous occupe, un désespoir violent devant le cadavre du petit, si violent que l'instinct maternel continue de se manifester en pure perte et avec une inutilité tragique, il n'y a qu'un pas. J. Vuillemin, Essai signif. mort,1949, p. 6.
Au figuré (familier)
- Définition
- Femelle du singe
- J'ai vu l'autre jour ta maîtresse, elle est hideuse. Duchesse, mais guenon (Hugo, Homme qui rit, t. 3, 1869, p. 169).
- Une femme, sauf une tout à fait guenon, est toujours bonne à prendre (Romains, Hommes bonne vol.,1939, p. 192).
- Remarque
- Rare, en parlant d'un homme :
- Cet homme infâme est le meilleur des maris. En me préférant les sales guenons du coin de la rue, il me laisse libre (Balzac, Cous. Bette,1846, p. 99).
− Vx. Prostituée. Vieille guenon.
- M. de Rollebon était fort laid. La reine Marie-Antoinette l'appelait volontiers sa « chère guenon » (Sartre, Nausée, 1938, p. 27).
− [Terme d'injure lancé à une femme] Péj. Espèce de sale guenon, tas de guenons!
Etymologie
- 1505 « singe à longue queue » (Genneville ds Annales de voyages, 1869, juill., p. 53);
- 2. 1678 « femelle du singe » (La Fontaine, Fables, éd. A. D. Régnier, VIII, XV, 17); 3. a)
- 1640 « femme laide » (Oudin); b)
- 1686 « femme de mauvaise vie » (Baron, L'homme à bonnes fortunes, II, 17). Du rad. de guenipe*, p. allus. à la longue queue qui traîne; suff. -on*.
Fin d'article
Voir aussi
- Notes
- ↑ Définitions lexicographiques et étymologiques de Guenon du CNRTL.
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