Bull. mens. Soc. linn. Lyon (2018) d’Hondt

De Wicri Animaux

Embranchement versus Phylum

comment la conjoncture internationale peut influencer la nomenclature scientifique et la classification animale


 

Titre
Embranchement versus Phylum : comment la conjoncture internationale peut influencer la nomenclature scientifique et la classification animale
Auteur
Jean-Loup d’Hondt
Affiliation
Muséum National d’Histoire Naturelle, Département «Adaptations du Vivant » , BOREA, 55, rue Buffon, F -75005 Paris (France)
In
Bulletin de la Société Linnéenne de Lyon, n°253, 2018. pp. 111-120.
Source
Persée,
https:https://www.persee.fr/doc/linly_2554-5280_2018_num_87_3_17870
Résumé
Sous l’effet de la situation politique européenne du début du vingtième siècle, au terme d’Embranchement (unité systématique) a été substitué le mot fautif de Phylum (unité phylogénétique) qui a une signification toute différente, mais qui tend de plus en plus à s’imposer à la communauté scientifique par ignorance historique et inculture de certains naturalistes.
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L'article

Introduction

Depuis déjà plusieurs dizaines d’années, une erreur nomenclaturale a été introduite dans la littérature scientifique comme dans la classification animale au niveau le plus élevé de celle-ci (d’Hondt, 1989a). L’emploi de ce terme fautif s’est propagé depuis lors, probablement souvent par ignorance : la substitution au terme «Embranchement » de celui «Phylum » (Haeckel, 1874, 1894). L’Embranchement est une catégorie hiérarchique créée par Cuvier (1812) pour désigner les plans d’organisation fondamentaux du Règne animal (il en reconnaissait 4 à son époque) et par suite les subdivisions majeures de celui-ci qui auront été créées ultérieurement. Le terme de Phylum établi par Haeckel, créateur par ailleurs du terme d’ «Ecologie » , permettait de distinguer dans le Règne animal une trentaine de subdivisions principales, certaines par démembrement de celles de Cuvier ; son évaluation était plus proche de la réalité que celle de Cuvier, puisque nous en dénombrons à présent 37, Protozoaires – que les auteurs récents excluent du Règne animal et transfèrent dans celui des Protistes – non compris. Pour lui, un Phylum correspond à un vaste ensemble d’organismes descendant en ligne directe d’un ancêtre commun. Cette catégorie repose sur un principe qu’il avait lui-même formulé, et selon lequel différents groupes zoologiques (indépendamment de leur rang hiérarchique dans la classification) descendraient les uns des autres par monophylie bien qu’ils correspondent chacun aux groupes d’animaux traités séparément par les auteurs des manuels de zoologie et


Références bibliographiques

[Cuvier 1812] Cuvier G,  Annales du Muséum national d’Histoire naturelle, Paris, XIX : 73-84. Cuvier, G., 1829. Le Règne Animal distribué selon son organisation. Ed. Déterville, 2e éd., I, 584 p.