Buffon illustré de la jeunesse - 1893/Oiseaux/Brachyptères/Autruche
L'autruche
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Cet article introduit l'article sur « L'autruche » dans l'ensemble des oiseaux brachyptères.
L'autruche
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La race de l'autruche est très ancienne, elle a su se conserver pendant une longue suite de siècles, et toujours dans la même terre, sans altération.
L'autruche passe pour être le plus grand des oiseaux,-
mais elle est privée, par sa grandeur même, de la prin-
cipale prérogative des oiseaux, ta puissance de voler. Le
poids moyen d'une autruche vivante et médiocrement
grasse est de trente-sept à quarante kilogrammes. Cet
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oiseau, à vrai dire, n'a point d'ailes, puisque les plumes
qui sortent de ses ailerons ne peuvent faire corps ensemble
pour frapper l'air avec avantage. L'autruche est attachée
à la terre comme par une double chaîne, son excessive
pesanteur et la conformation de ses ailes. Comme les
quadrupèdes, elle a sur la plus grande partie du corps
du poil plutôt que des plumes sa tète et ses flancs n'ont
même que fort peu de poils, ainsi que ses cuisses, qui
sont très grosses, très musculeuses et où réside sa princi-
pale force; ses grands pieds nerveux et charnus, qui
n'ont que deux doigts, ont beaucoup de rapport avec les
pieds du chameau; ses ailes, armées de deux piquants
semblables à ceux du pore-épic, sont moins des ailes
que des espèces de bras, qui lui ont été donnés pour se
défendre. Sa paupière supérieure est mobile et bordée de
longs cils la forme totale de ses yeux a plus de rapport
avec les yeux humains qu'avec ceux de l'oiseau.
Les autruches ne sont pas aussi sauvages qu'on se l'imaginerait elles s'apprivoisent facilement, surtout lorsqu'elles sont jeunes. On fait plus que de les apprivoiser, on en a dompté quelques-unes au point de les monter comme on monte un cheval.
Leurs sont très gros, très durs est très pesants.
Voir aussi
- Source
- Galica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1464595/f207
