Andouiller (Trésor de la langue française)
De Wicri Animaux
Trésor de la langue française
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Lexicographie
- Définition (en vénerie)
- Ramification en forme de corne qui pousse sur le bois du cerf, du chevreuil et du daim et dont le nombre, s'accroissant généralement d'une unité chaque été à la repousse des bois, permet d'établir l'âge de l'animal. Premier, second andouiller; coup d'andouiller.
- Exemples
- Hommes, chevaux et chiens (...) formaient un grand cercle autour du cerf, mais sans oser en venir à portée de ses andouillers menaçants. P. Mérimée, Chronique du règne de Charles IX,1829, p. 109.
- Le cerf, qui était noir et monstrueux de taille, portait seize andouillers avec une barbe blanche.G. Flaubert, Trois contes,La Légende de saint Julien l'Hospitalier, 1877, p. 97.
- Andouiller d'œil (ou de l'œil), maître andouiller. Première ramification placée sur le bois, dirigée vers l'avant et servant au combat
- ... et de l'extrémité de son andouiller d'œil lui fait une blessure ...H. Coupin, Animaux de nos pays,dict. pratique, 1909, p. 53[2].
- Andouiller de fer ou sur-andouiller. Second andouiller (cf. chevillure*, trochure*).
- Par métonymie
- Le bois et ses ramifications :
- La salle à manger avec ses gravures anciennes et ses andouillers, ses autographes et ses lourdes argenteries, ... P. Morand, Londres,1933, p. 200.
Étymologie et histoire
- 1.
- 1354-1376
- cynégétique « branche qui sort des perches du cerf [sans préciser de quelle branche il s'agit] »
- synon. de cor (Les livres du roy Modus et de la rayne Ratio, éd. G. Tilander, 4, 57 : Les branches qui sont es cornes du cerf sont apelées andoulliers singulièrement, et en general sont apelées cors);
- attesté en ce sens dans de nombreux traités de cynégétique, voir Tilander, Nouv. essais de cynégétique, Lund, 1957, p. 210;
- sens attesté en lexicogr. dep. Ac. 1718;
- 2.
- 1387-1391 antoillier « premier cor près de la meule du cerf » (G. Phoebus, La Chasse, éd. J. Lavallée ds Tilander, op. cit., p. 209 : Et le premier cor qui est enprès les meules s'apelle antoillier, et le segont sur-antoillier et les autres chevilleures ou cors); sens attesté en lexicogr. dep. Cotgr. 1611;
- 3.
- 1561 « cor du sommet du bois du cerf » synon. de époi (Du Fouilloux, La Vénerie, 1884, fo26 vods Tilander, op. cit., p. 211 : Si le Veneur voit que trois andoilliers ayent touché à trois branches d'une hauteur, et qu'il y en ayt deux qui ayent touché plus bas, c'est signe qu'il porte paumure); en ce sens dans les traités de cynégétique jusqu'en 1900, La Chasse mod., Larousse, p. 655 ds Tilander, op. cit., p. 212. Du lat. *ant(e)oculare (sous-entendu cornu), « (cor) devant les yeux », étymon justifié par le fait qu'il s'agit bien à l'orig. du cor poussant juste au dessus des yeux du cerf (Bugge ds Romania t. 4, p. 349; Tilander, op. cit., p. 209); cf. du point de vue morphol. l'adj. lat. sub-ocularis, anat. « qui est situé sous l'œil », Végèce; à rapprocher aussi de l'all. Augensprosse « id. ». Antoillier > andouiller prob. par attraction de andouille.
Voir aussi
- Notes
- ↑ Définitions lexicographiques et étymologiques de Andouiller du CNRTL.
- ↑ En fait il s'agit de la page 57