Anatomie comparée (1805) Cuvier/Tome 4/Leçon 22/Section 1/Art IV. pancréas

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Article IV

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Du pancréas

Dans l' homme on a donné le nom de pancréas à une glande conglomérée, de la nature des salivaires, située dans la cavité abdominale, et dont l'humeur est versée , par un conduit excré- teur particulier, dans le commencement de l'intestin. Elle s'étend de la rate au duodénum, derrière l'estomac, et entre les lames du mésoco- Ion. D'abord étroite et mince, elle devient peu- à-peu plus épaisse, jusque vers l'arc qui forme cet intestin du côté gauche , endroit où elle s'é- largit aussi beaucoup. Les lames du mésocolon la recouvrent en grande partie, et ne laissent à nu que la face postérieure. On n'y trouve point d'autre enveloppe. Sa couleur est d'un rouge clair, tirant sur le jaune, et sa structure semblable à celle des salivaires, c'est-à-dire composée de grains extrêmement fins , réunis par un tissu cellulaire , d'abord en grains plus forts, puis en lobules et en lobes. Chaque grain paraît former, après une injection heureuse, une petite cellule, dont les parois semblent toutes composées de vaisseaux sanguins, et dans laquelle prend naissance une des radicules du canal excréteur.

Dans les autres mammifères, les oiseaux et 50px[48]

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B. Des conduits pancréatiques

Dans l'homme , il n'y en a ordinairement qu'un.

Ce canal naît, à la manière des veines, par une foule de petites racines qui se. réunissent au tronc Anatomie Comparée (1805) Cuvier T4 page 80.jpg[52] principal. Celui-ci s'avance en serpentant, au mi- lieu du pancréas, de gauche à droite, augmente à mesure de diamètre, acquiert à la fin celui d'un petit tuyau de pkinle , rencontre le canal cholé- doque ; s'introduit avec lui entre les membranes de l'intestin, et s'ouvre dans la cavité de ce der- nier par un orifice commun au canal cholédoque.

Ses parois sont minces et lubréfiées intérieurement par des mucosités, comme celles des canaux excré- teurs des glandes salivaires. Telle est la disposition la plus générale du conduit pancréatique dans l'homme. Rarement s'insère-t-il dans l'intestin séparément du cholédoque ; quelquefois il existe un tronc accessoire plus petit , que perce le canal intes- tinal beaucoup plus près du pylore.

Dans les autres mammifères, il est assez fré- quent de rencontrer le canal pancréatique, formé de plusieurs branches principales, qui répondent à celles du pancréas ; comme dans l'homme, il n'a ordinairement qu'un seul tronc , et, très-rarement, une des branches reste-t elle séparée jusqu'à l'in- testin. Nous avons vu, dans ce que nous avons déja dit de son insertion (art. II), qu'elle se fait assez fréquemment à quelque distance de celle du canal cholédoq ue. Mais on trouve, à cet égard, des variations entre les individus d'une même espèce.

Dans les singes, les orangs exceptés, l'insertion du canal pancréatique est rarement commune aù cholédoque. Cependant. les canaux pancréatique Anatomie Comparée (1805) Cuvier T4 page 81.jpg[53] et cholédoque sont réunis dans certains individus d'une même espèce , et séparés dans d'autres.

Dans le chien, ces canaux ont quelquefois leur insertion séparée; celle du premier est la plus éloignée du pylore : mais le plus souvent il y a deux canaux pancréatiques , dont un se réunit au cholédoque , et l'autre s'insère dans l'intestin quel- ques centimètres plus loin. Dans les chats, les canaux cholédoque et pancréatique sont ordinai- rement réunis. Les deux branches principales de ce dernier, dans le lion, se joignent quelquefois l'une après l'autre au cholédoque. Dans le tigre, on a vu les canaux (les pancréatique et cholé- doque), avoir un orifice commun, ou le premier s'insérer avant le dernier. Le contraire avoit lieu dans la paTltllère J lorsqu'on les a trouvés séparés, c'est-à-dire , que le cholédoque s'insérot avant le pancréatique. Ils sont généralement réunis dans les autres carnassiers.

Nous avons déja vu qu'ils sont séparés dans le porc-épic, où ils ont leur insertion très-éloignée l'une de l'autre, et dans la marmotte où ces in- sertions sont plus rapprochées ; elles sont aussi très- éloignées dans le lièvre. Il n'y a qu'une in- sertion pour les deux canaux dans le polatouche; il n'y en qu'une dans le hanguroo, etc. Dans l'éléphant, le canal pancréatique a deux branches principales , dont l'une s'ouvre dans le commencement de la dilatation du canal hépatique, Anatomie Comparée (1805) Cuvier T4 page 82.jpg[54] et l'autre aboutit au duodénum quatre à cinq centimètres plus loin.

Dans les ruminants , les canaux biliaires se joi- gnent ordinairement au pancréatique. Ils restent séparés l'un de l'autre, quoique très - rapprochés dans le cheval. Ils se réunissent, comme nous l'avons dit, dans le lamantin du nord.

Les oiseaux ont très souvent plusieurs canaux pancréatiques, qui s'insèrent chacun séparément dans l'intestin , sans se réunir aux canaux biliaires.

Cette règle a peu d'exceptions connues. On a vu cependant le canal pancréatique se joindre, dans la cigogne, au canal hépatique, pour ne former ensuite qu'un seul canal.

Dans l'aigle royal , le vautour urubu, la corneille , l'engoulevent, la caille, l'autruche, le casoar, la c igo g iie, nous n'avons trouv é qu'un seul canal pancréatique. Il y en a trois dans d'au- tres espèces d'aigles, dans la chouette, dans le coucou, le flamand, le héron, le pic-vert, la mouette, etc. On n'en trouve que deux dans le perroquet, l'outarde, le hocco, le jacana, le tantalus ibis, l'oiseau royal, le canard, etc.

Voici l'ordre de leur insertion dans quelques-uns de ces animaux. Nous le présentons en une petite table, afin que l'on puisse le saisir d'un coup-d'œil, en avertissant que le canal indiqué le premier, est celui qui a son insertion la plus rap- prochée du pylore.

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