Nuvola apps important.png Attention, suite à une faille de sécurité, les liens vers les serveurs d'exploration sont désactivés.

Solaris (1995) Polanco 0

De Wicri SIC
Révision datée du 16 juin 2020 à 12:24 par imported>Jacques Ducloy

Aux sources de la scientométrie


 
 

logo lien interne Cette page est en phase de création pour des raisons de cohérence des liens dans ce wiki (ou au sein du réseau Wicri).
Pour en savoir plus, consulter l'onglet pages liées de la boîte à outils de navigation ou la rubrique « Voir aussi ».

Cette page contient une réédition hypertexte d'un article de Xavier Polanco, « Aux sources de la scientométrie », publié dans la revue Solaris[1], en 1995.

Le contenu et le style initial ont été respectés. La seule adaptation dans le corps de l'article concerne l'insertion de liens hypertextes.

Solaris Btnacc.gif Solaris Btncom.gif Solaris Btnsom.gif Solaris Btn.gif

Aux sources de la scientométrie

Xavier POLANCO

Ingénieur de recherche


Direction Groupe Infométrique de l'INIST-CNRS, Nancy


Solaris Sol2.gif

Cet essai se propose à travers l'analyse du travail fondateur de Derek John de Solla Price (1922-1983), de montrer la constitution de ce champ intitulé postérieurement scientométrie.

Dans l'introduction, on tâche de cerner le domaine de la scientométrie dans ses relations avec la bibliométrie et l'infométrie.

Dans la première partie, on présente d'abord le contexte dans lequel la scientométrie de Price s'est constituée : un réductionnisme bibliométrique ; une vision cumulative de la science ; l'idée d'une science de la science. Ensuite, on analyse les hypothèses de base et les règles méthodologiques de son dispositif scientométrique, ainsi que les cinq hypothèses fondamentales définissant la théorie scientométrique de Price :

  • la loi de croissance exponentielle (qui serait à son avis la loi fondamentale de toute analyse de la science) ;
  • la nature logistique ultime de la croissance scientifique ;
  • la forme hyperbolique des distributions bibliométriques (en particulier les lois de Lotka et de la racine carrée de Price) ;
  • le modèle fondamental de la distribution d'avantages cumulatifs (DAC) ;
  • la théorie sociométrique des collèges invisibles.

Un bilan clôture cette première partie et soulève le problème d'une scientométrie cognitive à l'égard de l'approche externaliste de Price.

La seconde partie expose le modèle bibliométrique de Price. On voit que dans ce modèle l'analyse des citations vient s'ajouter à la statistique de la littérature scientifique (exposée dans la première partie). On analyse la fonction que le modèle de Price assigne à l'article dans la pratique scientifique. On montre de quelle manière ce modèle établit la distinction entre « archive » et « front de recherche » (research front) dans un domaine scientifique, et il trace une ligne de démarcation empirique entre la science et les autres formes de connaissance. On montre également que la technique que Price utilise pour relever le réseau constitutif de la science (son structure socio-cognitive), lui permettant de concevoir par ailleurs le projet d'une cartographie de la science, est l'analyse des citations.
Dans les conclusions, cet essai propose une nouvelle orientation, ou si l'on préfère, un changement de paradigme : le projet d'une ingénierie de la connaissance utilisant des méthodes infométriques.

On entend par modèle une équation ou une structure (quand on ne travaille pas avec un modèle numérique) destinée à représenter, d'une manière simplifiée mais consistante, un processus ou un système. La construction d'un modèle statistique est destinée à analyser, prévoir ou décider à partir d'une base rigoureuse et fiable.







© "Les sciences de l'information : bibliométrie, scientométrie, infométrie". In Solaris, nº 2, Presses Universitaires de Rennes, 1995.

Solaris Btnacc.gif Solaris Btncom.gif Solaris Btnsom.gif Solaris Btn.gif

Voir aussi

  1. Cet article a pu être réédité à partir du site de Gabriel Gallezot : http://http://gabriel.gallezot.free.fr/Solaris/d02/2polanco1.html