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De Histoire de l'IST
(Moderniser le CDST ?)
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En  janvier  1981  un  nouveau  directeur  –  Jacques  Michel  –  est  nommé  à  la  tête  du  CDST.  Il  est  là  pour  « rendre compétitif » le CDST, améliorer son taux de couverture finan-cière,  adapter  son  statut  et  celui  des  personnels à la logique industrielle et commerciale  en  rendant  possibles  à  la  fois  l’autonomie  de  gestion,  et  le  recrutement  sur  ressources  propres.
 
En  janvier  1981  un  nouveau  directeur  –  Jacques  Michel  –  est  nommé  à  la  tête  du  CDST.  Il  est  là  pour  « rendre compétitif » le CDST, améliorer son taux de couverture finan-cière,  adapter  son  statut  et  celui  des  personnels à la logique industrielle et commerciale  en  rendant  possibles  à  la  fois  l’autonomie  de  gestion,  et  le  recrutement  sur  ressources  propres.
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En  mai  1981,  François  Mitterrand  remporte l’élection présidentielle. En décembre  1981,  le  rapport  Février  (intitulé  Pour  une  politique  de  l’information  scientifique  et  technique) prône  très  clairement  l’information  comme  enjeu  stratégique  et  insiste  sur  la  nécessité  de  diffuser  l’IST  nationale perçue comme un enjeu poli-tique majeur et un facteur essentiel de l’indépendance nationale. Ce rapport est  présenté  très  peu  de  temps  après  les  Assises  de  la  Recherche  organisées par J.P. Chevènement (secrétaire d’État à la Recherche) ; aucun compte n'est tenu de ce rapport, dont nous dé-fendions les orientations essentielles. Dans la foulée de la loi d’orientation et de programmation de la Recherche (1982),  deux  nouvelles  directions  sont créées par le directeur du CNRS, J.J.  Payan,  une  pour  la  Valorisation  et une de l’Information scientifique et technique dirigée par G. Delacôte. Le rapport Février préconisait la modernisation  du  CDST  sauf  à  le  voir  disparaître. Tout le monde était d’accord mais en 1982 le conflit éclatait à propos de la nature de la modernisation voulue par les autorités de tutelle. 
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===La résistance du personnel de 1982 à 1989===
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Cette page apporte un témoignage complémentaire sur le passage du CDST à l'INIST : celui des syndicats et plus particulièrement de la CGT.

Du CDST à l'INIST, retour sur les années 80

Aux origines du Centre de Documentation Scientifique et Technique  : la période 1939 - 1981

En même temps que le CNRS en 1939 naissent le Service de Documentation et le Bulletin analytique sous l’impulsion de physiciens – Pierre Auger puis Jean Wyart. Les années de guerre et d’occupation, puis l’après-guerre confirment l’importance d’un organisme de documentation dépendant du CNRS. Avant la guerre les chercheurs se servaient des Zentralblatt allemands ou des Chemical Abstracts américains. Du fait de la guerre les périodiques allemands n’arrivaient plus en France et on peut dire que le projet de créer un organisme central de documentation s’inscrivait dans les nécessités de la défense nationale. De 1947 à la fin des années 1960, portée par l’explosion des références scientifiques l’expansion du Centre de Documentation du CNRS et du Bulletin Signalétique (à partir de 1955) est constante, favorisée par les technologies de la photocopie de masse et les débuts de l’automatisation. La décennie 1970 voit de profondes mutations affecter le Centre de Documentation du CNRS. La séparation en deux entités – CDST et CDSH -, l’informatisation avec les bases de données Pascal et Francis, et la montée en force de la commercialisation transforment les missions et l’horizon de la circulation de l’information scientifique. La question de l’IST concernait désormais la nation tout entière et plus particulièrement les secteurs de l’industrie considérés comme stratégiques  : chimie, nucléaire, aérospatiale...

Le départ définitif du CDST de J. Wyart en 1974, annonce la fin d'une politique stratégique ambitieuse et autonome de L'IST, dont la Direction du CNRS (et sa tutelle) n'ont jamais vraiment saisi l'importance. C'est au contraire une logique commerciale sans consistance (et qui a vite montré ses limites face à l'armada américaine), qui est mise en avant. Les utilisateurs du secteur privé apparaissent en force et le CDST exerce clairement une activité commerciale rémunérée. Dans un marché de plus en plus concurrentiel marqué par l’essor des bases de données américaines et des services de la British Library, le CDST propose de nouveaux services créatifs mais ni les structures ni l’encadrement ni les moyens ne parviennent à suivre l’accélération des mutations technologiques et économiques. Le dilemme provoqué par le nouveau profil des utilisateurs et le fait que les liens avec la recherche, notamment avec les chercheurs du CNRS se distendent de plus en plus, n’est pas résolu par les responsables du CDST. Le personnel est perçu comme un frein et la direction ronronnante du successeur de J. Wyart (J.H. d’Olier) n’arrange rien.


Moderniser le CDST ?

En janvier 1981 un nouveau directeur – Jacques Michel – est nommé à la tête du CDST. Il est là pour « rendre compétitif » le CDST, améliorer son taux de couverture finan-cière, adapter son statut et celui des personnels à la logique industrielle et commerciale en rendant possibles à la fois l’autonomie de gestion, et le recrutement sur ressources propres.

En mai 1981, François Mitterrand remporte l’élection présidentielle. En décembre 1981, le rapport Février (intitulé Pour une politique de l’information scientifique et technique) prône très clairement l’information comme enjeu stratégique et insiste sur la nécessité de diffuser l’IST nationale perçue comme un enjeu poli-tique majeur et un facteur essentiel de l’indépendance nationale. Ce rapport est présenté très peu de temps après les Assises de la Recherche organisées par J.P. Chevènement (secrétaire d’État à la Recherche) ; aucun compte n'est tenu de ce rapport, dont nous dé-fendions les orientations essentielles. Dans la foulée de la loi d’orientation et de programmation de la Recherche (1982), deux nouvelles directions sont créées par le directeur du CNRS, J.J. Payan, une pour la Valorisation et une de l’Information scientifique et technique dirigée par G. Delacôte. Le rapport Février préconisait la modernisation du CDST sauf à le voir disparaître. Tout le monde était d’accord mais en 1982 le conflit éclatait à propos de la nature de la modernisation voulue par les autorités de tutelle.


La résistance du personnel de 1982 à 1989



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