CIDE (2009) Slodzian : Différence entre versions

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(Le statut du texte)
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Figure 1. Statut différentiel des textes des deux sous-corpus
 
Figure 1. Statut différentiel des textes des deux sous-corpus
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
 
On observe que les sites institutionnels adoptent une perspective qui se présente comme objective. Ils mettent à distance l’objet. Ainsi, les différents actants des textes sont par exemple « les fumeurs »,  « le  fumeur », « le tabac », « la nicotine », des entités abstraites  correspondant éventuellement à des positions ontologiques. A l’inverse, les forums privilégient la subjectivité. On y relève de nombreux marqueurs identitaires et de coordonnées spatiotemporelles, tels que les pronoms personnels, des déictiques (« moi », « je »). Le tabac ou les substances sont peu actualisées, on leur préfère les objets « clope » ou « cigarette » qui correspondent à une pratique concrète (après le repas, on fume une cigarette, pas du tabac). La cigarette, enfin, est un objet personnel qui relève de l’identitaire ou, dans le cas du tabagisme socialisant, du proximal (la relation de soi à l’autre). Le tabac est à l’inverse vu comme une plante, une substance, sa conceptualisation est scientifique donc distale – elle ressortit à une mise à distance.
 
On observe que les sites institutionnels adoptent une perspective qui se présente comme objective. Ils mettent à distance l’objet. Ainsi, les différents actants des textes sont par exemple « les fumeurs »,  « le  fumeur », « le tabac », « la nicotine », des entités abstraites  correspondant éventuellement à des positions ontologiques. A l’inverse, les forums privilégient la subjectivité. On y relève de nombreux marqueurs identitaires et de coordonnées spatiotemporelles, tels que les pronoms personnels, des déictiques (« moi », « je »). Le tabac ou les substances sont peu actualisées, on leur préfère les objets « clope » ou « cigarette » qui correspondent à une pratique concrète (après le repas, on fume une cigarette, pas du tabac). La cigarette, enfin, est un objet personnel qui relève de l’identitaire ou, dans le cas du tabagisme socialisant, du proximal (la relation de soi à l’autre). Le tabac est à l’inverse vu comme une plante, une substance, sa conceptualisation est scientifique donc distale – elle ressortit à une mise à distance.

Version du 5 juillet 2016 à 12:08

Connaissances prescrites ou connaissances décrites ? L’apport de la sémantique des textes.


 
 

 
titre
Connaissances prescrites ou connaissances décrites ? L’apport de la sémantique des textes.
auteurs
Monique Slodzian (1), Mathieu Valette (2).
Affiliations
(1):CRIM-ERTIM (EA 2520) INaLCO, Paris
(2) :ATILF (UMR 7118) CNRS, Art Diagnosis Centre, 63071 Ormylia, Greece
In
CIDE.12 (Montréal), 2009
En PDF 
CIDE (2009) Slodzian.pdf
Mots-clés 
Connaissances prescrites, Vérité forte/vérité faible, Systèmes d’organisation des connaissances, Sémantique des textes, Parcours interprétatif, Planification de l’information, Forme sémantique, Thématisation, Lexicalisation.
Keywords
Prescriptive knowledge, Strong/weak truth, Knowledge Organisation Systems, Text Semantics, Interpretative path, Information planification, Semantic form, thematisation, lexicalisation.
Résumé
L’article vise à montrer que le modèle collaboratif de communication des connaissances revendiqué par le Web 2.0 ne rompt pas de manière significative avec le modèle épistémologique antérieur, issu du positivisme logique, notamment par son primat référentialiste prescriptif. En postulant in fine l’existence de concepts primitifs partagés, il est conduit à reproduire les mêmes limites que le Web sémantique fondé sur un socle de métadonnées réputées universelles. Par ailleurs, une acceptabilité indiscutée des connaissances de vérité faible pose des problèmes de fiabilité et de garantie susceptibles de compromettre le succès du modèle. L’article entend démontrer dans une deuxième partie en quoi la sémantique des textes peut contribuer à objectiver les connaissances par la description de parcours interprétatifs. Considérant que les textes relèvent d’une planification de l’information, l’article explicite la notion de forme sémantique, entre le texte et le concept, et envisage la possibilité de faire émerger des préconnaissances non encore lexicalisées. Cette proposition théorique est illustrée à partir de discours de prévention contre le tabagisme issus du Web.