CIDE (2009) Kanellos : Différence entre versions

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des objets de n’importe quelle nature, fonction et vocation. </ref> . Or, aujourd’hui encore, le concept de collection reste majoritairement enfermé dans la logique de l’institution, probablement parce que le marché était déjà formaté et occupé par des musées classiques qui, naturellement, ont eu plus des moyens que d’autres pour développer des vitrines en ligne. Ces musées réels et plus ou moins fortunés, ont compris les TIC comme des moyens complémentaires pour promouvoir leurs actions culturelles ; incidemment, aussi, pour soutenir leur business et leur image à un moment où le monde muséal semblait subir des mutations profondes.
 
des objets de n’importe quelle nature, fonction et vocation. </ref> . Or, aujourd’hui encore, le concept de collection reste majoritairement enfermé dans la logique de l’institution, probablement parce que le marché était déjà formaté et occupé par des musées classiques qui, naturellement, ont eu plus des moyens que d’autres pour développer des vitrines en ligne. Ces musées réels et plus ou moins fortunés, ont compris les TIC comme des moyens complémentaires pour promouvoir leurs actions culturelles ; incidemment, aussi, pour soutenir leur business et leur image à un moment où le monde muséal semblait subir des mutations profondes.
  
Cela ne serait peut-être pas fâcheux, ni même nuisible en matière de développement du concept si, même avec une telle limitation, l’opportunité virtuelle ne s’avérait décidément castrée. Certes, on voit ci et là des innovations technologiques séduisantes investir peu à peu un métier nouveau, celui de muséologue (et de muséographe) numériques : des bases de données multimédia, des jeux éducatifs (Brooklyn Museum <ref>Lien vers [http://www.brooklynmuseum.org  Brooklyn Museum]</ref> ; Tate Museum <ref>Lien vers [http://www.tate.org.ok  Tate Museum]</ref> ; Musée de Pompei ; Métropolitan Museum),  des plateformes de type 2.0 pour la création de nouvelles sociétés muséales (Brooklyn Museum <ref>Lien vers [http://www.brooklynmuseum.org  Brooklyn Museum]</ref>  ; Powerhouse Museum <ref>Lien vers [http://www.powerhousemuseum.com  Powerhouse Museum]</ref>; Tate Museum ; {{CIDE lien citation|Métropolitan Museum}}), de la réalité virtuelle (British Museum<ref>Lien vers [www.britishmuseum.org   British Museum]</ref> ; Rijksmuseum <ref>Lien vers [http://www.rijksmuseum.nl  Rijksmuseum] </ref> ; Museo del Prado <ref>Lien vers [http://www.museodelprado.es  Museo del Prado]</ref> ; {{CIDE lien citation|Musée du Louvre}}), des interfaces plus attractives, esthétiques ({{CIDE lien citation|Musée de l’Hermitage}}) et plus ergonomiques, des techniques de traitement d’image attrayantes, de la synthèse de parole recevable ({{CIDE lien citation|Rijksmuseum}} ; {{CIDE lien citation|Eternal Egypt}}), des protocoles de recherche évolués, etc. Cependant,  l’ensemble reste globalement contenu dans des interrogations communes qui relèvent de la conception d’un site commercial plus ou moins  standard. Tristement, le thème de la visite, prioritaire pour un musée, qui deviendrait visite virtuelle dans le cas d’un musée virtuel, se voit dégradé, entièrement fondu qu’il apparaît dans une navigation usuelle. Même les standards émergents, plus ouverts à des réseaux sémantiques, ne lui réservent pas une place importante ({{CIDE lien citation|CIDOC, 2006}}). Par ailleurs, la conception de la structure des données ne permet pas une flexibilité suffisante pour opérer des changements significatifs. En fait, dans la quasi-totalité des musées virtuels calques, on rencontre, dirait-on, une pensée unique qui impose divers régimes de restriction :
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Cela ne serait peut-être pas fâcheux, ni même nuisible en matière de développement du concept si, même avec une telle limitation, l’opportunité virtuelle ne s’avérait décidément castrée. Certes, on voit ci et là des innovations technologiques séduisantes investir peu à peu un métier nouveau, celui de muséologue (et de muséographe) numériques : des bases de données multimédia, des jeux éducatifs (Brooklyn Museum<ref>Lien vers [http://www.brooklynmuseum.org  Brooklyn Museum]</ref> ; Tate Museum <ref>Lien vers [http://www.tate.org.ok  Tate Museum]</ref> ; Musée de Pompei ; Métropolitan Museum),  des plateformes de type 2.0 pour la création de nouvelles sociétés muséales (Brooklyn Museum <ref>Lien vers [http://www.brooklynmuseum.org  Brooklyn Museum]</ref>  ; Powerhouse Museum <ref>Lien vers [http://www.powerhousemuseum.com  Powerhouse Museum]</ref>; Tate Museum ; {{CIDE lien citation|Métropolitan Museum}}), de la réalité virtuelle (British Museum<ref>Lien vers [http://www.britishmuseum.org British Museum]</ref> ; Rijksmuseum <ref>Lien vers [http://www.rijksmuseum.nl  Rijksmuseum] </ref> ; Museo del Prado <ref>Lien vers [http://www.museodelprado.es  Museo del Prado]</ref> ; {{CIDE lien citation|Musée du Louvre}}), des interfaces plus attractives, esthétiques ({{CIDE lien citation|Musée de l’Hermitage}}) et plus ergonomiques, des techniques de traitement d’image attrayantes, de la synthèse de parole recevable ({{CIDE lien citation|Rijksmuseum}} ; {{CIDE lien citation|Eternal Egypt}}), des protocoles de recherche évolués, etc. Cependant,  l’ensemble reste globalement contenu dans des interrogations communes qui relèvent de la conception d’un site commercial plus ou moins  standard. Tristement, le thème de la visite, prioritaire pour un musée, qui deviendrait visite virtuelle dans le cas d’un musée virtuel, se voit dégradé, entièrement fondu qu’il apparaît dans une navigation usuelle. Même les standards émergents, plus ouverts à des réseaux sémantiques, ne lui réservent pas une place importante ({{CIDE lien citation|CIDOC, 2006}}). Par ailleurs, la conception de la structure des données ne permet pas une flexibilité suffisante pour opérer des changements significatifs. En fait, dans la quasi-totalité des musées virtuels calques, on rencontre, dirait-on, une pensée unique qui impose divers régimes de restriction :
  
 
# Le visiteur du musée virtuel de ce genre n’a pas la possibilité de voir toutes les collections qui existent dans le musée réel mais seulement une sélection, plus ou moins étendue, plus ou moins en correspondance avec son désir de visite, une sélection décidée par avance par le concepteur du site.
 
# Le visiteur du musée virtuel de ce genre n’a pas la possibilité de voir toutes les collections qui existent dans le musée réel mais seulement une sélection, plus ou moins étendue, plus ou moins en correspondance avec son désir de visite, une sélection décidée par avance par le concepteur du site.

Version du 9 décembre 2016 à 16:41

Le concept de musée virtuel thématique : la collection comme visite, la visite comme lecture, la lecture comme stratégie.


 
 

 
Titre
Le concept de musée virtuel thématique : la collection comme visite, la visite comme lecture, la lecture comme stratégie.
Auteurs
Ioannis Kanellos (1), Sister Daniilia (2).
Affiliations
(1):Telecom Bretagne, Département Informatique, CS 83818 29238 Brest cedex 3, France
(2) :Ormylia Foundation, Art Diagnosis Centre, 63071 Ormylia, Greece
In
CIDE.12 (Montréal), 2009
En PDF 
CIDE (2009) Kanellos.pdf
Mots-clés 
Musée virtuel thématique, ontologies locales, points de vue, représentation des connaissances à profondeur variable, stratégies de lecture, scénarios de visite, détail et interpicturalité.
Keywords
Thematic virtual museum, local ontologies, points of view, variable depth knowledge representation, reading strategies, visiting scenarios, detail and interpicturality.
Résumé
L’article discute les idées directives d’un musée virtuel thématique, en matière de représentation des connaissances (RC) et d’implémentation. Le cas d’étude est le musée sur l’Annonciation [1]. Nous abordons le problème de la RC suivant plusieurs points de vue et à profondeur variable ainsi que le besoin d’une modélisation des ressources faisant la part tant au détail qu’à l’interpicturalité. Nous expliquons l’importance de reprendre la notion de visite d’un musée virtuel dans celle de lecture. Nous exposons enfin une structure des données susceptible de servir les stratégies qui sous-tendent trois genres de visite (découverte, étude et approfondissement). Nous concluons par une discussion sur quelques enjeux concernant le développement de musées virtuels aujourd’hui.