CIDE (2015) Laborderie

De CIDE
Révision datée du 7 septembre 2016 à 22:09 par imported>Jacques Ducloy (Introduction)

Éditorialisation des bibliothèques numériques : le cas des Essentiels de Gallica


 
 

 
Titre
Éditorialisation des bibliothèques numériques : le cas des Essentiels de Gallica
Auteurs
Arnaud Laborderie
Affiliation
BnF
In
CIDE'18 (Montpellier 2015)
En ligne
https://hal-bnf.archives-ouvertes.fr/hal-01239425
Résumé
L’éditorialisation désigne les pratiques de publication et d’accessibilité des contenus sur le web, lesquelles posent des questions épistémologiques sur l’authenticité et la véracité de l’information. Au-delà de ses techniques et de ses formes, l’éditorialisation interroge la fonction éditoriale et auctoriale. Sélectionner, structurer, hiérarchiser, documenter, donner du sens : dans ce processus, les bibliothèques ont une responsabilité au même titre que les éditeurs. Au-delà de la mise à disposition de leurs ressources numériques, elles sont engagées dans la production de contenus sur le web. Première d’entre elles, la Bibliothèque nationale de France (BnF) est doublement impliquée : d’une part avec des ressources accessibles et interopérables grâce à data.bnf.fr et des corpus structurés dans Gallica, d’autre part avec une médiation spécifique à destination des publics scolaires et des enseignants, «Les Essentiels de la littérature». Il s’agit d’une interface éditorialisée à la bibliothèque numérique qui tient compte des pratiques anthologiques actuelles pour faire découvrir notre patrimoine littéraire à travers des parcours guidés dans les collections.

Introduction

Le numérique bouleverse profondément notre rapport au savoir avec un document qui a changé de nature. La numérisation a transformé le dcument en pixels et octets. Il n’est plus qu’une longue chaîne de 0 et de 1. Dématérialisé, celui-ci se prête à toutes les manipulations. La preuve qu’il pouvait apporter est désormais relative, selon les contextes d’interprétation. Dans l’environnement n umérique, son authenticité peut être remise en cause alors que disparaît la notion même d’ original derrière des copies potentiellement infinies (Pédauque, 2006). Ces questions épistémologiques constituent une véritable rupture : le document n’est plus à considérer en termes de structure ou d’objet mais de flux. Hétérogène, il est de tout type : tout peut devenir document dès lors qu’il porte une information. Selon Pédauque, « l’affaire du document n’est ni sa matière, ni sa forme, mais son usage. » (Ibid.).