CIDE (2009) Slodzian : Différence entre versions

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(Le statut des connaissances)
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Figure 3. Statut différentiel des connaissances dans les deux sous-corpus
  
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Dans les textes institutionnels, les connaissances existent en amont de la production textuelles, elles relèvent de savoirs scientifiques, médicaux voire encyclopédiques construit dans d’autres situations énonciatives, d’autres pratiques sociales (par exemple, dans des articles scientifiques). Les connaissances sont des concepts déjà lexicalisés, des termes (qui correspondent à des mots-clés) et la textualité a pour fonction  l’exposition et la mise en relation de ces connaissances. Les textes institutionnels « déploient » des ontologies, ou des mondes conceptuels similaires aux connaissances ontologiques. Dans les textes informels, blogs et forums, les connaissances sont produites par le texte. Elles n’existent pas préalablement aux textes mais résultent de l’élaboration ou de la collaboration des auteurs qui construisent des connaissances partagées En rendant compte de pratiques tabagiques et de scénarii de sevrage par exemple, les textes relèvent d’une praxéologie. Les connaissances dès lors ne sont pas données comme préalables à la mise  en texte, elles sont élaborées par la textualité et n’accèdent pas à proprement parler au statut de concepts, mais de préconcepts ou de connaissances préconceptuelles suivant des modalités textuelles particulières que nous décrirons dans le paragraphe suivant.
 
Dans les textes institutionnels, les connaissances existent en amont de la production textuelles, elles relèvent de savoirs scientifiques, médicaux voire encyclopédiques construit dans d’autres situations énonciatives, d’autres pratiques sociales (par exemple, dans des articles scientifiques). Les connaissances sont des concepts déjà lexicalisés, des termes (qui correspondent à des mots-clés) et la textualité a pour fonction  l’exposition et la mise en relation de ces connaissances. Les textes institutionnels « déploient » des ontologies, ou des mondes conceptuels similaires aux connaissances ontologiques. Dans les textes informels, blogs et forums, les connaissances sont produites par le texte. Elles n’existent pas préalablement aux textes mais résultent de l’élaboration ou de la collaboration des auteurs qui construisent des connaissances partagées En rendant compte de pratiques tabagiques et de scénarii de sevrage par exemple, les textes relèvent d’une praxéologie. Les connaissances dès lors ne sont pas données comme préalables à la mise  en texte, elles sont élaborées par la textualité et n’accèdent pas à proprement parler au statut de concepts, mais de préconcepts ou de connaissances préconceptuelles suivant des modalités textuelles particulières que nous décrirons dans le paragraphe suivant.

Version du 5 juillet 2016 à 12:20

Connaissances prescrites ou connaissances décrites ? L’apport de la sémantique des textes.


 
 

 
titre
Connaissances prescrites ou connaissances décrites ? L’apport de la sémantique des textes.
auteurs
Monique Slodzian (1), Mathieu Valette (2).
Affiliations
(1):CRIM-ERTIM (EA 2520) INaLCO, Paris
(2) :ATILF (UMR 7118) CNRS, Art Diagnosis Centre, 63071 Ormylia, Greece
In
CIDE.12 (Montréal), 2009
En PDF 
CIDE (2009) Slodzian.pdf
Mots-clés 
Connaissances prescrites, Vérité forte/vérité faible, Systèmes d’organisation des connaissances, Sémantique des textes, Parcours interprétatif, Planification de l’information, Forme sémantique, Thématisation, Lexicalisation.
Keywords
Prescriptive knowledge, Strong/weak truth, Knowledge Organisation Systems, Text Semantics, Interpretative path, Information planification, Semantic form, thematisation, lexicalisation.
Résumé
L’article vise à montrer que le modèle collaboratif de communication des connaissances revendiqué par le Web 2.0 ne rompt pas de manière significative avec le modèle épistémologique antérieur, issu du positivisme logique, notamment par son primat référentialiste prescriptif. En postulant in fine l’existence de concepts primitifs partagés, il est conduit à reproduire les mêmes limites que le Web sémantique fondé sur un socle de métadonnées réputées universelles. Par ailleurs, une acceptabilité indiscutée des connaissances de vérité faible pose des problèmes de fiabilité et de garantie susceptibles de compromettre le succès du modèle. L’article entend démontrer dans une deuxième partie en quoi la sémantique des textes peut contribuer à objectiver les connaissances par la description de parcours interprétatifs. Considérant que les textes relèvent d’une planification de l’information, l’article explicite la notion de forme sémantique, entre le texte et le concept, et envisage la possibilité de faire émerger des préconnaissances non encore lexicalisées. Cette proposition théorique est illustrée à partir de discours de prévention contre le tabagisme issus du Web.