CIDE 2016 Athènes : Différence entre versions
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Version du 11 septembre 2016 à 17:30
CIDE.19 (Athènes)
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CIDE 2016 Athènes | |
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CIDE.19 (Athènes)
| |
Début : | Nov 24 2016 |
Fin : | Nov 26 2016 |
Site : | Site officiel |
Ville : | Athènes |
Pays : | Grèce |
Évènement en série : CIDE
|
19ème Colloque International sur le Document Électronique
CIDE.19 : Vers une épistémè numérique ?
24-26 Novembre 2016,
Salle Gisèle Vivier à l'Institut Français d'Athènes, Grèce
Les deux dernières éditions du colloque CIDE ont abordé les relations que le document pourrait entretenir avec l'ère post-numérique (CiDE 18 : Documents et dispositifs à l'ère post-numérique, CiDE 17 : Le livre post-numérique). C'est cette interrogation, concernant, justement, l'avènement d'une nouvelle épistémè du document numérique, que nous souhaitons soumettre à discussion à l'occasion de cette 19e édition du Colloque International sur le Document Électronique (CiDE.19). Programmée pour se dérouler en Grèce, berceau de la première forme d'épistémè, d'après Foucault, il a paru particulièrement pertinent d'interroger le concept d'épistémè au regard de la culture numérique, et tout ce qu'elle mobilise en matière de supports, d'artefacts, de systèmes, de dispositifs et d'usages pour servir les nouvelles appétences d'accession à la culture et la connaissance.[1]
Sommaire
Appel à communication
La notion d’épistémè, telle qu’elle a été développée par Michel Foucault dans Les mots et les choses (1966) et L'archéologie du savoir (1968), vise à rendre compte des modalités de production (et de consommation) des connaissances à une époque donnée. Dans ses œuvres, il décrit essentiellement trois épistémès, successives : celle de l'époque classique, de la Renaissance et, enfin, de l'époque moderne. Sans doute, la toute dernière épistémè, celle de notre époque actuelle, dominée par la transition numérique, n’a-t-elle pas été connue par Foucault (décédé en 1984). Nos temps attestent désormais des intégrations et des usages des technologies numériques dans nos pratiques, à la fois irréfrénables, massifs et rapides, qui impliquent un évident besoin de renouvellement du concept d’épistémè. Peut-être devrions-nous, d’ores et déjà, réserver une place pour une forme d’épistémè inédite qui pourrait stimuler une manière radicalement différente de concevoir nos rapports entre le savoir et le pouvoir.
Dès son apparition, la technologie numérique participe aux facteurs majeurs de modification de l’humain, souvent même à travers des logiques et des mécanismes de consommation élémentaires. Les pratiques en sont touchées, les champs cognitifs se façonnent en conséquence (au moins 23% des produits manufacturés aujourd’hui contiennent du logiciel). La production, la circulation, l’acquisition, la consommation et même le recyclage de l’information, supportent une économie grandissante et déterritorialisée, basée de plus en plus sur les connaissances, économie qui tisse des relations d’interdépendance de plus en plus complexes avec le vivre ensemble. Autant de signes clairs d’une évolution, certes rapide mais décidément « normale », de la culture numérique, en perpétuel auto-dépassement, et déjà, peut-être, en train de devenir, post-numérique : ses paradigmes se renouvellent sans cesse, avant même de fonder quelque norme et produire des effets d’un ordre, d’une mesure, d’un canon. Au cœur de ces restructurations radicales, la question du document se transforme également, et grandement, en augurant des façons souvent audacieuses de transmission des savoirs et des cultures.
Les deux dernières éditions du colloque CIDE ont abordé les relations que le document pourrait entretenir avec l’ère post-numérique (CiDE 18 : Documents et dispositifs à l’ère post-numérique, CiDE 17 : Le livre post-numérique). C’est cette interrogation, concernant, justement, l’avènement d’une nouvelle épistémè du document numérique, que nous souhaitons soumettre à discussion à l’occasion de cette 19e édition du Colloque International sur le Document Électronique. Programmée pour se dérouler en Grèce, berceau de la première forme d’épistémè, d’après Foucault, il a paru particulièrement pertinent d’interroger le concept d’épistémè au regard de la culture numérique, et tout ce qu’elle mobilise en matière de supports, d’artefacts, de systèmes, de dispositifs et d’usages pour servir les nouvelles appétences d’accession à la culture et la connaissance.
Plusieurs axes de réflexion sont ainsi ouverts qui se structurent autour de trois questions principales :
- Le numérique modifie, certes, les modalités de production et de diffusion des connaissances ; mais comment ?
- À l’heure des objets connectés, de l’ultra-mobilité, de l’interopérabilité des données et des thématiques recouvertes par le concept de Big Data, Smart Data, etc., quel est le statut épistémologique du document ?
- Dans la structuration en cours du champ des humanités numériques, le document joue-t-il encore un rôle de principe organisateur entre les disciplines ? Et comment ?
Plus concrètement, le colloque CiDE 19 accueillera des contributions théoriques, des présentations d’études de cas, des résultats de projets applicatifs ou expérimentaux en lien avec les thèmes suivants :
- Le statut épistémologique du document et des data à l’heure du numérique ;
- Le document comme support et vecteur épistémique ;
- Le principe de (re)documentarisation et de la reéditorialisation;
- La description, l’annotation et la représentation des documents et des connaissances ;
- L’évolution des régimes de matérialité documentaire ;
- Le document, entre support technique et vecteur de transmission des savoirs ;
- La médiation et médiatisation numérique du patrimoine (culturel, scientifique…),
- La numérisation des corpus et du patrimoine antique ;
- Les enjeux du codage pour les humanités numériques ;
- L’épistémologie des humanités numériques ;
- Le document, principe organisateur des communautés épistémiques ;
- Les usages et les pratiques documentaires ;
- Les normes documentaires ;
- Les réseaux, les mises en réseaux et les nouvelles modalités de production du savoir.
L’édition 2016 du CiDE (CiDE.19) souhaite encourager le débat entre les différentes communautés intéressées par la question du document numérique et sa place dans l’émergence d’une nouvelle culture. À cette fin, différentes dimensions peuvent être mobilisées : historique, économique, sémio-pragmatique, technique, sociale, ou encore culturelle.
Soumission
- Modalités de sélection
La sélection des articles est faite après une double évaluation à l’aveugle, d'une version complète de l'article proposé. La langue de communication est le français et l’anglais (pas de traductions simultanées).
- Calendrier
- Date limite de soumission : 12 juin 2016
- Notification aux auteurs : 15 juillet 2016
- Article définitif : 05 septembre 2016
- Colloque 24-26 Novembre 2016
- Publication des actes du colloque
Les actes du colloque seront publiés aux éditions Europia
Seuls seront publiés les articles présentés par leur(s) auteur(s) lors du colloque.Comités et organisation
Organisateurs (organismes)CiDE.19 est organisé par :
PrésidentsLes co-présidents du colloque sont :
Comité d'Organisation de CiDE.19
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Comité scientifique de CiDE.19
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Programme provisoire
- Jeudi 24 novembre 2016
- 14h00 - Ouverture du colloque (Khaldoun Zreik, Stéphane Chaudiron, Ioannis Kanellos)
- 14h30 - Conférence invitée : Seth van Hooland (Université libre de Bruxelles)
- 15h30- 16h00 Pause Café
- 16h00-17h30 Session 1
- Francis Beau (DeVisu - UVHC)
Beatrice Micheau (Laboratoire GERIICO) - La notion d’archive chez Foucault et la qualification des savoirs et de leurs textes au temps du numérique : le cas de collégiens et de leurs enseignants. Résumé : Si le document est le lieu d’inscription des savoirs et de leurs textes, ainsi que celui de la désignation de leur valeur, les transformations du document et des dispositifs documentaires par le numérique changeraient les processus de qualification et de disqualification des savoirs, de leurs textes, et de leurs pratiques. La question est alors de mesurer cette transformation pour comprendre à quel point elle contribuerait à la naissance d’une éventuelle épistémè numérique. À partir d’une étude ethno-sémiotique des pratiques ordinaires de la production et du partage des savoirs dans deux collèges français, il apparaît que, plutôt que de pouvoir affirmer la naissance d’une nouvelle épistémè, le numérique serait, dans un premier temps, une reconfiguration des manières d’inscrire et de reconnaître la valeur des savoirs et de leurs textes, de nouvelles formes de visibilité de l’archive, telle qu’a pu la définir Michel Foucault, mais ceci dans l’héritage de notre culture écrite et en lien avec les lieux de savoirs institués.
Gabriela Violeta Athea (UFR Lettres, Université de Brest) - De la connaissnce et du sens lors du passage au numérique Résumé : Un principe originel qui sous-tend tout processus de réflexion est qu’en toute circonstance il faut se donner un lieu, un cadre, un espace circonscrit et opérationnel pour situer et penser l’objet d’analyse. On peut même soutenir qu’il n’y a jamais d’objet tout seul sans contexte, jamais non plus de contexte qui peut être pensé sans objet. À ce niveau de généralité, l’accord est bien sûr encore facile et notre objet à nous, le document numérique, ne dérogerait pas à ce principe. Dans les lignes qui suivent, nous présenterons, dans un premier temps, le contexte qui nous permet de penser, dans un deuxième temps les objets qui le construisent. Ensuite, nous allons vérifier de quelle manière et dans quelle mesure, la numérisation renouvelle le concept d'épistémè en tant que connaissance structurée. Si la plupart des travaux adoptent des points de vue centrés tantôt sur le « sujet » en tant qu’utilisateur, tantôt sur l’« objet », faisant appel à une vision atomiste, nous proposerons une approche tricéphale, qui insiste sur les pratiques interprétatives qui s’articulent autour de l'élément central : le sens de nos connaissances.
Vendredi 25 novembre 2016
9h00 - Conférence-Atelier : Jacques Ducloy (Loria, Nancy) Expérimenter l'épistémè numérique avec ISTEX Résumé :Dans le monde numérique mondialisé, Wikipédia est une construction collaborative de millions d'articles scientifiques par des millions de contributeurs. Réciproquement, les réservoirs tels qu'ISTEX mettent des millions de textes scientifiques, écrits par des millions d'auteurs à la portée de millions de chercheurs et de partenaires de la recherche. Le projet LorExplor cherche à associer étroitement ces deux « modalités de production et de consommation des connaissances ». Nous proposons ainsi un cadre pour expérimenter le concept d'épistémè à l'ère du numérique. Nous présenterons les particularités de notre approche avec son réseau de wiki sémantiques associé à un ensemble de composants logiciels de manipulation de corpus. A titre d'exemple, nous nous appuierons sur une exploration de la plateforme ISTEX à partir des articles qui font référence à l'épistémè. Modalités d'organisation de l'atelier : accompagner la présentation d'une véritable possibilité d'expérimentation par les participants à CIDE... (avant sur le wiki, pendant et présentiel et après)
Jacques Ducloy est ingénieur CNRS en retraite. Ancien directeur d'un GS CNRS ayant pour mission la valorisation des logiciels issus de la recherche. Puis à l'INIST, ancien responsable informatique puis au niveau des services des bases Pascal et Francis. Fondateur du réseau Wicri.
10h00- 10h30 Pause Café
10h30-12h00 Session 2
Florence Rio (Laboratoire GERIICO - Université Lille III) - Un espace documentaire augmenté : le savoir à portée de tablette Résumé : Cet article s’intéresse à l’augmentation hypertextuelle numérique d’un livre comme moyen de médiatisation du patrimoine par la construction d’un dispositif de médiation. Notre propos se concentre sur la partie documentaire d’un ouvrage augmenté et il ne s’agira pas ici de questionner l’usage de ce dispositif mais de proposer une réflexion quant la construction hypertextuelle d’un espace documentaire communicationnel qui modifie les contours de l’objet-livre.
Edwige Pierot (Université Aix-Marseille) - Epistémè numérique : proposition d'un modèle d'organisation des connaissances pour les humanités numériques Résumé : L’étude des interfaces de bibliothèques numériques met en évidence la place qu’occupent les mécanismes d’organisation des connaissances dans l’environnement du web tandis que l’examen des technologies qu’elles mobilisent met en lumière l’articulation de fonctions homogénéïsantes et interactives. Constatant la nature modulaire et collaborative des environnements numériques, nous avons pu montrer, dans une logique répondant aux « humanités numériques » que l’émergence d’une épistêmê numérique passe invariablement par l’interaction entre des structures documentaires et des communautés d’usagers au sein d’architectures modulables conçues pour supporter des instruments cognitifs. Dans cet environnement, la disponibilité des outils, technologies et savoirs sont exposés comme condition sine qua non à la construction d’intéropérabilités sémantique et épistémique.
Lorraine Tosi and Aurélien Bénel (Université de Technologie de Troyes) - L'authenticité à l'épreuve du numérique - Le cas des cahiers de laboratoire Résumé : S'intéresser à la question de l'authenticité des documents numériques revient à s'interroger sur le statut des connaissances de notre époque. Si, à première vue, on pourrait croire que l'épistémologie s'occupe d'abord de vérité, ce serait négliger son rapport à l'authenticité. Comme chacun sait, il n'y a pas de production scientifique sans références bibliographiques, mais c'est plus particulièrement dans les Sciences de l'Homme et de la Société que le recours au document prend toute son importance : le sociologue recueille des témoignages, le linguiste, des formes attestées, le philologue, des testimonia, l'historien, des sources. Tous, à la suite de Dilthey (et dans la tradition herméneutique initiée par Origène), montrent qu'il est possible de développer une pratique scientifique en prenant pour matériaux des discours d'hommes et de femmes, pourtant parfaitement subjectifs, à condition de les considérer non pas comme des descriptions exactes d'une réalité, mais justement comme des discours, sans prétention à la vérité, et dont seule l'authenticité doit nous importer (Bénel et Lejeune, 2009). Pour autant, établir l’authenticité d’un document numérique ne va pas de soi. La plupart des indices que relevaient les historiens et les philologues à l’intérieur des documents anciens n’existent plus dans les documents créés de manière numérique (Iacovella, 2007). Pour le numérique, la preuve d’origine est externe. L’horodatage certifié et la signature numérique nécessitent un tiers de confiance et l’exécution d’un algorithme. Cette preuve, si elle est incomparablement plus sûre, est aussi beaucoup plus fragile sur le long terme. La gouvernance de cette confiance envers les tiers, assez oligarchique, est de plus en plus remise en question. La complexité des algorithmes doit régulièrement être revue à la hausse pour faire face à l’augmentation des moyens de calcul. Par ailleurs, contrairement aux indices philologiques qui pouvaient être découverts a posteriori, ces preuves numériques d’origine doivent être mises en place au moment de la production des documents. Or, trop souvent incompris par les producteurs de documents, contraignants à utiliser et coûteux à mettre en place dans une organisation, ces dispositifs ne sont guère utilisés que là où ils représentent des « gains de productivité » (réponses à appel d'offres, factures, déclarations fiscales, bulletins de paye...). L'incapacité de tous nos autres « documents » numériques à devenir des documents au sens fort pourrait nous faire douter que les générations futures puissent écrire l'histoire de notre époque (Iacovella, 2007). Face à cette question, un peu étourdissante, le sujet des cahiers de laboratoire numérique fournit un champ d'expérimentation, certes beaucoup plus modeste, mais cependant emblématique puisque combinant la constitution de documents authentiques et la pratique scientifique.
12h00- 14h00 Pause Repas
14h00-16h00 Session 3
Geoffroy Gawin (Laboratoire GERIICO, Université Lille III)) Les processus de documentarisation de témoignages d’anciens résistants en musée : vers la constitution d’un patrimoine « local » ? Résumé : A partir de l’étude de processus de documentarisation de témoignages d’anciens résistants dans un format audiovisuel dans quelques musées en vue de leur exposition, cet article met en relief l’intérêt de garder une trace des médiations réalisées lorsqu’une perspective patrimoniale se greffe au projet de valorisation. Les analyses font aussi ressortir l’importance, lors de la sélection des extraits, que prend la mémoire que les médiateurs ont de leur participation aux expériences de captations. Elles soulignent comment l’utilisation de technologies numériques accentue cette tendance. Elles interrogent enfin sa possible prise en compte dans la définition d’un « patrimoine local » et révèlent par cette proposition, que dans l’épistémè de notre époque, les interprétations de certains documents numériques restent ancrées territorialement.
Viviana Birolli (*1), Mette Tjell (*2) (*1 - Université Paris I ; *2 - University of Gothenburg) - Le patrimoine au prisme des anthologies et des bases de données. L’exemple des manifestes artistiques Résumé : L’article interroge l’impact des protocoles de recherches numériques sur notre rapport aux archives documentaires du domaine artistique du XXe siècle, à partir d’un cas d’étude spécifique : le manifeste artistique et littéraire. À partir d’une comparaison entre les anthologies papier consacrées au genre et la base de données Manart – du point de vue de leur organisation interne, des usages qu’elles induisent et de la forme de matérialité documentaire qu’elles proposent – l’article s’attache à déterminer les logiques qui sous-tendent leur légitimité respective et à en évaluer les implications épistémiques sur nos modalités de construction d’un savoir. Si le geste de sélection constitutif de toute anthologie de manifestes véhicule une lecture linéaire et téléologique des évolutions du genre, l’organisation horizontale et la nature collaborative de la base de données favorisent la construction d’une histoire transdisciplinaire ouverte et multiple. L’article questionne notamment le poids des nouvelles méthodes de recherche rendues possibles par le numérique dans l’émergence de logiques inédites de légitimation d’un savoir fondé non plus sur l’expertise d’un spécialiste, mais sur l’objectivité prétendue des approches quantitatives. Interroger ces méthodes de recherche équivaut dès lors à se demander dans quelle mesure l’élaboration d’une nouvelle épistémè numérique marque non seulement une redéfinition structurelle des archives et statutaire des documents, mais aussi un basculement des cadres disciplinaires des sciences humaines.
Jean-Charles Lamirel (INRIA projet TALARIS - LORIA) - Vers une interprétation diachronique du contenu de corpus de données numériques : application à l’étude de l’évolution des données scientifiques en ligne Résumé : Dans cet article, nous proposons tout d'abord un état de l'art des méthodes pour la visualisation et l'interprétation des données textuelles, et en particulier des données scientifiques. Nous présentons ensuite nos contributions à ce domaine, sous la forme de méthodes originales pour la classification automatique de documents et l'interprétation facile de leur contenu grâce à des mots-clés caractéristiques et à des classes créées par nos algorithmes. Dans un second temps, nous focalisons notre analyse autour des données évolutives dans le temps. Nous détaillons notre approche par diachronie, particulièrement appropriée à la visualisation des évolutions thématiques. Cela nous permet de conclure en présentant (@Anonymous), un outil de destiné à l'exploration visuelle des données textuelles évolutives.
Thierry Pellé (*1), Bernard Jacquemin (*2), Eric Kergosien (*1), Charlotte Tournier (*1) et Séverine Tarantino (*1) (*1 HALMA ; *2 Laboratoire GERIICO, Université Lille III) - Encodage structurel et ré-éditorialisation Résumé: Le projet pluridisciplinaire TALIE est dédié à la valorisation de la tradition des œuvres de l’Antiquité gréco-romaine telle qu’elle est représentée dans les fonds anciens ou patrimoniaux des bibliothèques de la région Nord-Pas de Calais-Picardie, sous la forme des manuscrits portant ces œuvres, mais aussi des éditions anciennes qui en ont été données, la plupart du temps avec des commentaires, ainsi que de leurs traductions. Dans cet article, nous présentons une approche semi-automatique pour l’édition numérique du commentaire monumental de l’œuvre de Virgile par Juan Luis de La Cerda. Ce commentaire est en train d’être redécouvert, mais il est difficilement exploitable dans son format d’origine : organisé en trois niveaux (sujet, explication littérale, notes érudites), riche de très nombreuses références à d’autres textes, il appelle une lecture dynamique que seule une édition numérique est à même de proposer. Concernant la phase d’annotation sémantique, nous nous appuyons sur le langage de balisage de contenu XML-TEI et nous décrivons les choix de marquage réalisés en accord avec les experts philologues participant au projet.
16h00- 16h30 Pause Café
16h30-17h30 Pannel I (animateur Ioannis Kanellos, Telecom Bretagne)
Samedi 26 novembre 2016
9h00 - Session 4
Dominique Cotte - (Laboratoire GERIICO) Le concept d’œuvre ne (se) chante pas. Réalisme et nominalisme dans la modélisation FRBR des données musicales. Résumé : En mettant au cœur de la réflexion la notion « d’œuvre », les entreprises de modélisation des œuvres de l’esprit ouvrent une discussion sur la façon dont ces constructions langagières que sont les catalogues font « exister » ou non les œuvres, en fonction de la façon dont elles sont appréhendées et décrites. Ainsi, des préoccupations d’ordre professionnelles renvoient à des problématiques philosophiques anciennes, opposant « réalistes » et « nominalistes ».
Gilles Sahut et Guillaume Carbou (LERASS, Université de Toulouse) - Tensions éditoriales et pluralité épistémique au sein d’une encyclopédie collaborative Résumé : Cet article propose d'éclairer les conflits d'édition entre contributeurs de l'encyclopédie en ligne Wikipédia grâce au concept de « régime épistémique ». Dans un premier temps, nous identifions les principales tensions entre contributeurs sur les pages de discussion concernant des articles controversés de Wikipédia (« race humaine » et « OGM »). Dans un second temps, nous proposons de distinguer dans ces discussions quatre régimes épistémiques divergents, c'est-à-dire quatre manières singulières de concevoir la validité d'un savoir. La relecture des conflits à la lumière de cette pluralité épistémique permet alors de saisir une partie des raisons qui sous-tendent les difficultés de constitution de ce type de document collaboratif.
Florence Thiault (Université Lille III) Les Learning Centres, un nouveau modèle d’accès et de production des savoirs Résumé : Les Learning Centres permettent de bénéficier d’équipements et de ressources renouvelées et proposent des facilités d’usage à distance de façon à offrir une accessibilité maximale. De quelle manière le numérique modifie les modalités de production et de diffusion de connaissances ? Dans une perspective sociotechnique, nous interrogeons les pratiques des dispositifs numériques en observant les formes d’appropriation et les modes d’instrumentation par les différents acteurs. La dimension pédagogique et recherche de ces nouveaux espaces documentaires renouvelle l’accès au savoir
10h30- 11h00 Pause Café
11h00-12h00 Pannel II | Clôture (Khaldoun Zreik, Stéphane Chaudiron, Ioannis Kanellos)
Voir aussi
- Notes
- ↑ Cette introduction, comme la plupart des textes de cette page est une simple copie du site de référence, avec insertions de liens, simples ou sémantiques.
- Dans le réseau Wicri :
La page de référence « CIDE 2016 Athènes » est sur le wiki Wicri/Ticri.