LorExplor

De Artist
Révision datée du 5 décembre 2012 à 22:49 par imported>Jacques Ducloy

LorExplor est un nom qui signifie : Exploration des enjeux et besoins de l'Université de Lorraine sur l'exploration des connaissances.

Ce projet est en cours d'élaboration par l'équipe Ticri et un groupe de travail initial autour de l'appropriation du projet ISTEX par des communautés de l'Université de Lorraine.

Pour faciliter un travail collaboratif; nous avons choisi de terminer cette phase propositionnelle dans un espace public.




LorExplor, Exploration des enjeux et besoins de l'Université de Lorraine sur l'Exploration des connaissances


L’Université de Lorraine, agissant pour la CPU, porte le projet ISTEX qui met un ensemble gigantesque de connaissances numériques (60 M€) à la disposition de la recherche et de l'enseignement supérieur. Dans cette perspective, l'équipe Ticri[1] propose une action pour informer, analyser les besoins et évaluer les moyens à mettre en œuvre pour l'appropriation de cet investissement.

Pour cela, nous disposons d'une plateforme technique qui aborde l'ensemble du paysage l'information scientifique. Elle n'a pas la prétention de résoudre tous les besoins mais permet de les expérimenter et d'en affiner l'expression. Nous proposons de mener, avec un panel d'équipes, un ensemble de projets de courte durée avec comme objectif de faire émerger les problèmes liés à l'appropriation et de mesurer les moyens nécessaires en termes de formation et de soutien logistique. Une retombée est l'amélioration de la plateforme afin qu'elle soit capable de résoudre les besoins courants.

Les enjeux

Le projet ISTEX donne accès à un ensemble gigantesque de ressources numériques, négociées avec les éditeurs pour un usage qui va bien au delà du simple accès au document pour permettre des traitements de contenus. l'Université de Lorraine bénéficie ainsi d'un dispositif majeur pour son positionnement autour de l'ingénierie de la connaissance. Elle dispose également d'un outil pour répondre aux ambitions affichées sur son site, où elle promeut la mutualisation des savoirs. Des sciences fondamentales aux sciences humaines, elle crée des éco-systèmes trans-disciplinaires au service de l’innovation, qui accélèrent le passage de la connaissance aux applications.

Cela dit, l'appropriation effective des ressources numériques implique un bouleversement profond. La NSF parle à ce propos de changement de paradigme. En effet, depuis l'invention des bibliothèques sous l'Antiquité, les relations avec les documents sont indépendantes des disciplines. Par exemple, en première approximation, une action telle que «transporter ou dupliquer un document» est identique quel que soit le sujet traité. Ceci est encore vrai pour les formats numériques en PDF. Avec l'accès au contenu, les documents se différencient de multiples manières en fonction de leur thématique, de leur vocabulaire mais également de leur format. De la même façon, les traitements deviennent spécifiques à chaque type de besoin. Il faut donc maintenant maitriser « l'infodiversité ».

Cette acquisition massive va donc bouleverser en profondeur la relation des acteurs de la recherche avec l'IST. Le fait de pouvoir exploiter directement les données de la recherche sans passer par les "filtres" classiques peut ouvrir des voies de recherche inexplorées jusqu'ici, du moins aux chercheurs qui feront la démarche d'apprendre à manipuler de nouveaux outils". Les enseignants vont pouvoir interpeller les étudiants sur le rôle stratégique de l'information numérique, mais là encore, à condition de se former en conséquence.

Autrement dit, un dispositif d'accompagnement à la hauteur des investissement apparait comme indispensable. Dans une bibliothèque classique, un chercheur qui accède à un article, sous forme numérique ou traditionnelle, peut le lire immédiatement. Il n'a pas besoin d'être accompagné. Dans une bibliothèque de corpus, un chercheur peut décharger des dizaines de milliers de documents en texte intégral. Que peut-il en faire sans outils et formation spécifique ? Les médiateurs de l'information, bibliothécaires ou documentalistes, qui encore majoritairement chargés de fournir des documents, vont devoir migrer vers l'accompagnement de l'exploration des connaissances.

La mission Ticri propose une action d'interpellation sur ces enjeux, pour sensibiliser les acteurs à l'intérêt de ces ressources, assurer un premier niveau de formation et évaluer plus précisément les besoins nécessaires à l'appropriation du projet ISTEX.

Partir des besoins pour expérimenter l'ensemble de la chaîne numérique

Le traitement avancé des contenus scientifiques est très fortement intégré aux pratiques de recherche. Pour une analyse fine des besoins, nous proposons donc de prendre en compte l'ensemble des activités numériques de la recherche, et pas seulement la seule activité d'exploitation de corpus. De même, nous proposons d'opérer dans un paysage informationnel plus vaste que celui d'ISTEX (notamment dans une perspective de coopération internationale ou de transfert de technologie). Pour cela nous disposons d'une solution initiale encore limitée mais que nous avons déjà mis en œuvre. Elle permet de mener des expérimentations sur l'ensemble du processus informationnel de la recherche.

Pour simplifier la gestion de l'infodiversité, nous distinguerons deux types principaux d'applications :

  • les applications transversales, communes aux communautés scientifiques, comme par exemple la veille ou l'aide au pilotage. On y utilise fortement les métadonnées ou des parties fortement structurées telles que la bibliographie. Notre projet vise aussi à proposer des outils ou pratiques génériques, appliqués aux collections hétérogènes.
  • les applications verticales, ou thématiques, propres à une pratique scientifique. Il convient ici de distinguer deux catégories : celles qui relèvent de communautés internationales qui bénéficient d'une forte expérience dans les pratiques numériques (telles que la génomique), et les autres, celles qui ne sont pas encore autonomes et que nous considèrerons en priorité.

Nous considèrerons également deux autres types d'expérimentations :

  • les applications pédagogiques, en visant notamment la sensibilisation des étudiants en master 2 aux traitements de l'information numérique scientifique.
  • la culture scientifique et technique (CST). Cette activité, au cœur des ambitions de l'Université, est une passerelle entre les applications transversales et thématiques, avec comme particularité la production d'une information compréhensible par un large public. Elle nous parait fondamentale dans une stratégie d'appropriation d'ISTEX par les professionnels de l'information car elle leur permet de s'impliquer totalement dans les pratiques numériques en coopération étroite avec les chercheurs.

Nous proposons un programme d'expérimentations en trois phases avec comme priorités successives : les applications transversales, la CST, et enfin les applications spécialisées.

Annexe 1 - Éléments techniques

Principe

Notes

  1. L'équipe Ticri (Technologies de l'Information Communication pour les Communautés de la Recherche et de l'Innovation) a été initiée par la DRRT Lorraine puis reprise par l'Université de Lorraine.